"Il faut qu’on appelle la SONABEL d’abord afin qu’elle coupe le courant, sinon ce sera la catastrophe, prévient quelqu’un. "C’est fait", répond un autre employé, occupé, avec ses collègues, à sauver ce qui pouvait l’être encore. La toiture totalement partie, les machines et les marchandises étaient exposées à la pluie. L’eau commençait à monter, prémices d’une inondation imminente.

Le problème, c’est que la nuit est tombée, et avec la pluie qui continuait il fallait mettre en place un dispositif sécuritaire.

Parlant de sécurité, il y avait un petit attroupement sur les lieux. "Il faut faire sortir tout le monde de là, car c’est dangereux", a signifié Mohamed Ghelala, le Directeur général de Air Burkina. Tout dépité, mais nullement décontenancé, il a pris le devant des opérations de sauvetage. Il était aidé en cela par des employés qui, passés les moments de frayeur, ont su se reprendre pour rétablir l’ordre.

"Tout a commencé avec la pluie, vers 17h, explique Béma Ouattara. J’étais en place avec mes 3 collaborateurs quand nous avons été surpris par un grand bruit. Pétrifiés d’abord, nous sommes sortis aussitôt des locaux. Il n’y a pas de blessé grave, sauf que moi-même j’ai glissé et suis tombé. La majeure partie des documents de travail et des archives a été détruite." L’autre dommage important, c’est le volet catering. "Ce sont des millions et des millions qui sont partis en fumée", murmure le chef du service Fret.

Ayant à peine le temps de répondre à nos questions, davantage préoccupé par le sinistre, le DG de Air Burkina a tout de même lâché : "Nous sommes vraiment désolés pour les clients, et en attendant que d’éventuelles victimes soient dédommagées par les soins de notre assureur, nous comptons sur leur compréhension."

Au moment où nous quittions les lieux, vers 19h, c’était le répit, les éléments naturels observant une accalmie. "Mais la nuit, d’autres dégâts peuvent survenir", note, inquiet, Béma Ouattara.

Par Morin YAMONGBE

Le Pays