Coopération Allemagne-Burkina : Ouverture d’une école foot-études
A quelques heures du début de la finale de la coupe du monde, le président du Faso, Blaise Compaoré, a assisté à la cérémonie d’ouverture du centre de formation de l’Association de football germano-burkinabé pour la jeunesse aménagé par l’ambassadeur d’Allemagne au Burkina Faso. Le centre a accueilli déjà sa première promotion forte de 24 pensionnaires.
Pour l’heure, le centre de formation de l’Association de football germano-burkinabé pour la jeunesse est un cadre bien modeste. Un bâtiment qui sert de dortoir, des sanitaires externes, et un réfectoire ont pu être aménagés sur les lieux qui attendent la clôture surtout. Le site jouxte le centre technique de la FBF sis à Ouaga 2000. Si le projet a pu démarrer, c’est bien parce que la FBF a accepté de lui apporter son soutien. Ainsi, le centre utilisera des pièces du bâtiment fédéral pour ses salles de classe et ses bureaux.
Les pensionnaires feront des exercices dans une salle bien équipée par la fédération. Ils utiliseront le terrain gazonné de la FBF aussi pour les entraînements. Malgré tout, le président du Faso, Blaise Compaoré, qui a « salué l’ambition d’une idée très généreuse » n’a pas hésité à donner son accord pour être le parrain du projet.
« Le secteur du football comme d’autres permet à la jeunesse défavorisée de se hisser au sommet de la société. Ce centre est chargé d’espoir pour notre jeunesse. Nous sommes là pour marquer notre adhésion à une initiative qui doit donner l’exemple » a soutenu le président Compaoré à la fin de la cérémonie.
Avant le président du Faso, l’initiateur du projet, SEM Ulrich Hochschild a clairement indiqué dans son discours, les nobles intentions qui l’ont convaincu à ouvrir le centre de formation de football-études. « Nous, Allemands savons que c’était entre autres choses le football qui, quelques années après la deuxième guerre mondiale, nous a donné une estime de soi, ce qui était une contribution nécessaire pour le développement économique en Allemagne dans les années 60 et 70. Nous, Allemands devrions également savoir que le football peut contribuer au développement d’un pays en Afrique », a t-il souligné. Le Centre qui vient de s’ouvrir n’accueillera que les enfants défavorisés.
« Dans un pays comme le Burkina Faso qui lutte contre la pauvreté, un projet purement footbalistique ne serait cependant pas justifié. Dans un pays où une grande partie des jeunes n’a pas de chance d’aller à l’école, il semble prioritaire de prendre les mesures visant à la réinsertion de ces jeunes défavorisés dans la société et de leur donner un enseignement de base » a avancé le diplomate pour justifier son option.
Pour SEM Hochschild, il ne fait pas de doute : « le football sera un instrument électrisant dans toute l’Afrique dans les années qui viennent ». Son projet vu sous cet angle contribue à donner une avance au Burkina.
Jérémie NION
Sidwaya