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Mondial 2006 : Les Bleus dans la tourmente ?

Publié le mercredi 5 juillet 2006 à 05h43min

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Le deuxième passeport pour la finale du 9 juillet sera délivré ce soir dans la flambante cuvette du stade de Munich. Qui de la France ou du Portugal aura le visa tant convoité pour espérer succéder au Brésil ? En attendant, les Bleus s’inquiètent. Et pour cause !

Si la confrontation France - Portugal ne s’annonce pas des plus spectaculaires, elle promet néanmoins d’atteindre des sommets d’intensité. Le Portugal joue bien au football. C’est une équipe qui sait s’accrocher. Pétrie de talents individuels, la formation portugaise a cette capacité de faire déjouer l’adversaire.

Comme le reconnaît le sélectionneur français , cette équipe peut battre n’importe quel adversaire. Ce ne sont donc pas des enfants de choeur qui vont croiser les Bleus ce soir dès 19h (heure GMT). Le Portugal a presque le même schéma défensif que la France. C’est ce qui fait dire à Lilian Thuram (il raccroche avec les Bleus après ce Mondial) que ce sera plus difficile à jouer que contre le Brésil.

La France, depuis un démarrage timide ,monte à chaque match. Elle gagne donc en confiance. Elle a également des joueurs talentueux. Elle vient d’écarter le champion du monde , le Brésil. Les Tricolores veulent donc continuer leur route lorsque Domenech emboîte le pas à Zidane pour confier qu ’"ils ne veulent pas s’ arrêter en si bon chemin". Le Portugal non plus. Ce qui presage d’un match ferme parce qu’il y a une finale au bout des 90 mn ou des 120 mn.

Ce qui inquiète les Bleus, c’est moins l’adversaire que le danger que certains d’entre eux courent. En effet, 6 hommes de Domenech vont monter sur le terrain ce soir avec une menace de suspension pour la finale au cas où la France se qualifierait. Zidane, Vieira, Thuram , Sagnol, Ribery, et Saha ont déjà chacun un carton jaune. Ils vont donc jouer avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête parce que personne, surtout pas ces 6 joueurs, ne voudrait rater une finale de coupe de monde, et surtout quand on veut raccrocher. C’est là une donnée qui pourrait peser sur le déroulement du match, même si des joueurs comme Thuram s’évertuent à dire que " l’essentiel n’est pas de savoir qui jouera la finale.

L’essentiel , dit-il , est d’être en finale". Pour ce faire , les joueurs menacés promettent de ne pas se poser de questions et se donneront à fond. Surtout que l’entraîneur des Bleus avoue que le rêve de la France est en train de se concrétiser. " On donne du bonheur et de l’espoir aux Français" , poursuit-il. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les Portugais ont toujours causé beaucoup d’ennuis à leurs adversaires dans ce Mondial , en les provoquant, en les amenant à la faute.

Leurs adversaires antérieurs (Angola, Iran, Mexique, Pays-Bas) ont été obligés de ramasser à eux quatre 21 cartons jaunes et 2 cartons rouges. Le Portugal a donc souvent terminé en supériorité numérique. Cela peut donc plomber la suite du match de ce soir. En revanche, la France est dans le classement des équipes fair- play (21 cartons jaunes) et fera tout pour ne pas tomber dans le piège des Portugais.

Il restera maintenant à l’arbitre de la partie, l’Uruguayen Jorge Larrionda (qui a déjà sifflé le match France-Togo) d’être vigilant et de sanctionner ou pas , en toute équité et en toute justice.

Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial en Allemagne)


VU ET ENTENDU

* La Redoute : un restaurant qui redoute

Lorsque nous venions d’arriver à Bonn, nous ne savions pas où aller pour combler le petit creux que nous ressentions dans le ventre. C’est alors que nous avons emprunté la première artère que nous avons vue pour nous installer dans le premier maquis sur notre chemin. Commande lancée, festin accompli, règlement douloureux. La note tombe sur la table , implacable : 8500 F CFA pour un riz à sauce avec viande et 1500 F CFA pour une petite tasse de café noir. Nous nous retournons pour lire le nom du maquis et il était écrit : " La Redoute". Sans commentaires !

* Burkinabè et Ivoiriens main dans la main

Depuis notre arrivée en Allemagne, nous voyons que les ressortissants Burkinabè et Ivoiriens vivent dans une fraternité et une solidarité des plus heureuses. Les Burkinabè se donnent par exemple du plaisir à manger africain au restaurant le "Petit Bassam" de Eric à Cologne ou à aller au magasin "Treichville" de Bonn géré par Tanty Henriette. Et lorsque ils veulent faire le show, ils descendent tous à Bonn dans la boîte du Burkinabè John Ahmed Ouédraogo, le président des ressortissants burkinabè en Allemagne.

* L’Allemagne récompensée

Après sa qualification pour les demi-finales les coéquipiers de Michael Ballack ont touché chacun 65,5 millions de F CFA. S’ils parviennent en finale , une somme supplémentaire de 98,5 millions de F CFA leur sera offerte. Que dire s’ils remportaient la finale ?

* Facile de se déplacer

Pour rallier les différentes localités ici en Allemagne, il n’y a pas de souffrance. Les trains se succèdent au maximum toutes les 15 mn et les métros toutes les 8 mn. sauf que le tarif donne des migraines et souvent des nausées quand on se présente devant les guichets automatiques pour prendre son billet.

* Pelé défend les journalistes africains

Le roi Pelé du Brésil n’a pas hésité à se faire entendre par le comité d’organisation et la FIFA. Il n’est pas content du fait que les hôtels proches des stades aient été réservés aux journalistes européens et américains, et que l’on jette les confrères africains loin de ces lieux de travail.

* Des paris qui font fureur

A Chaque match , il y a des paris ici. Deux personnes, après avoir parié sur l’issue d’une rencontre ,conviennent d’une somme que chacun doit verser auprès d’une troisième personne qui se charge de la garder. A la fin du match , le bon pronostiqueur récupère 80% de ladite somme et les 20 % reviennent à celui qui a gardé l’argent. C’est tout surpris que nous avons vu un jeune allemand au bord des larmes le jour du match Espagne-France. Il avait misé 5 000 euros(environ 3 275 000 F CFA) pour une Espagne victorieuse. Mais c’est la France qui venait de gagner.

* L’arbitre anglais, Graham Poll a infligé 3 cartons jaunes au Croate Josip Simunie avant de l’expulser. C’était lors du match Croatie-Australie. Face à cette erreur que lui-même qualifie d’"inexcusable" , l’arbitre anglais a décidé de raccrocher immédiatement car, dit-il avec courage : "J’ai fait une erreur. Les autres membres de mon équipe (ndlr, les juges assistants) n’y sont pour rien, absolument pour rien. De toutes les façons, les lois sont extrêmement précises. L’arbitre a la responsabilité des actions sur le terrain. J’étais l’arbitre ce soir-là. C’est moi le responsable. Je passe la main".


Résultats

- Allemagne # Italie : 0-2

Programme du jour

France # Portugal : 19h T.U

Rassemblés par Alexandre Le Grand ROUAMBA

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