C’est également ce soir que Zidane va retrouver la pelouse face à l’Espagne, à l’occasion de ces huitièmes de finale de la 18e Coupe du monde de football. Tout un régal !

La question mérite d’être posée : et si le Ghana battait le Brésil ? Dans les rues de Dortmund et de toute l’Allemagne, on n’attend que ce match, en caressant le secret espoir de voir les Black stars déjouer tous les pronostics face au détenteur du titre qu’est le Brésil. "C’est un match de rêve", avoue le capitaine ghanéen, Stephan Appiah. "

Battre le Brésil serait le plus grand souvenir de ma carrière", espère le premier buteur du match contre les USA, Draman Aminu. Une chose est sûre ici en Allemagne : les équipes africaines, depuis le début de la compétition, sont fortement soutenues par les Allemands vêtus des couleurs de l’équipe africaine du jour.

Mieux, ce soir, ils se disent prêts à apporter le soutien adéquat au Ghana afin qu’il puisse écarter le Brésil. Ainsi, la sélection allemande pourrait déjà penser à la Coupe puisque celui qui l’a privée de ce trophée en 2002 ne serait plus dans la course. Déjà, le défenseur brésilien Roberto Carlos ne passe pas par quatre chemins pour affirmer que les Brésiliens sont les meilleurs. Et de se justifier : " Nous étudions nos adversaires très attentivement. Nous avons des espions partout, donc nous entamons le match en connaissant tout sur notre adversaire."

Le Ghana est sûr d’une chose : la pression ne sera pas de son côté. Echouer devant les meilleurs du monde-que chacun veut du reste croiser- est un résultat vite accepté, surtout quand on fait ses premiers pas dans une Coupe du monde. Brésil-Ghana s’annonce alléchant. S’il y a un style de jeu que Kaka et ses coéquipiers craignent, c’est bien celui de l’Afrique. Le Ghana n’a rien à perdre. Bien au contraire !

On comprend alors pourquoi les joueurs ghanéens sont bien détendus ici avant cette confrontation. La seule douleur ressentie au sein de l’équipe est que ce match historique se disputera sans Essien, suspendu. Le Ghana a ses chances, et il tentera de les tenir jusqu’au bout.

Le dernier match de Zidane ?

L’autre affiche qui ne manque pas d’intérêt ce soir est la rencontre Espagne-France. C’est un trio italien conduit par l’arbitre du match Argentine-Serbie, Roberto Rosseti, qui aura la lourde charge de diriger la partie. Une partie de toutes les incertitudes pour les Bleus, qui n’ont pas encore montré qu’ils peuvent faire comme en 1998. Le défenseur français Abidal est tout confiant, tout en précisant que chacun aura son mot à dire dans cette explication.

Zidane, qui n’a pas pu disputer le match qui a qualifié la France pour les huitièmes de finale, parce que suspendu, jouera le tout pour le tout car, pour Abidal, "Zidane sera décisif" parce qu’il a été frustré de ne pas jouer le dernier match. "C’est un gagneur", poursuit le défenseur français, qui sait que Zinedine Zidane garde présent à l’esprit qu’il est en fin de carrière, et voudrait terminer en beauté.

Le joueur espagnol Fernado Torres ne l’entend pas de cette oreille, lui qui déclare : "Je sais que Zidane a prévu d’aller loin dans ce mondial, et qu’il espère briller au cours de ses derniers matches. Mais que les choses soient claires : contre nous, nous allons tout faire pour que Zidane dispute son dernier match". Voilà un défi qui est lancé et qui donne du piquant à la rencontre.

Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial en Allemagne)

Le Pays