Elle a, pour sa seconde sortie, assuré sa seconde victoire, battant sur le fil la malheureuse Pologne. Du fait, les Polonais sont presque conduits à la touche tandis que l’Allemagne confirme sans être une très grande équipe. Mais on dit que l’Allemagne est redoutable lorsqu’on ne lui fait pas confiance.

Le Brésil, c’est la super star de ce rendez-vous mondial. Il aligne des vedettes qui font peur même si sa première sortie a été laborieuse. Le leader mondial a triomphé de justesse de la Croatie (1-0).

Si tous les continents connaissent des hauts et des bas, l’Afrique, elle, est vraiment en peine. En cinq rencontres, elle ne glane qu’un malheureux point avec la Tunisie qui l’a échappé bel devant l’Arabie Saoudite. La Côte d’Ivoire, l’Angola, le Ghana et le Togo sont tous tombés. Pour un continent qui organisera la prochaine coupe du monde, c’est inquiétant. L’Afrique est-elle à la hauteur ? La réponse est sans équivoque. Lorsqu’on a des éléments comme Drogba, Kalou, Eto’o et autres Adebayor, on ne peut pas dire que le continent n’a pas les moyens d’assurer son succès. Le mal est ailleurs.

L’Afrique joue toujours les premiers rôles lorsqu’il s’agit des rendez-vous mondiaux des petites catégories (cadets et juniors). Pourquoi donc en seniors ça patine tant ? Le Ghana a toujours joué de grands rôles en coupe du monde des juniors et des cadets. Il n’est donc pas normal que cette équipe souffre et inquiète au niveau des seniors. Apparemment en Afrique, il y a un hiatus quelque part et le premier coupable n’est pas une fédération nationale mais bel et bien la CAF.

Pourquoi un pays qui n’a pas un championnat cadets peut présenter une équipe nationale cadette qui défie tout le monde en coupe du monde ? Il ne faut pas chercher loin.

L’Afrique chaque année triche à vue d’œil sur les âges. La CAF le sait mais ferme les yeux tout en sachant que cela ne fait guère progresser notre football. C’est une complicité qui l’oblige à endosser toute la responsabilité de la débâcle africaine plus que les associations nationales. Il est temps que la CAF invente les voies de développement de son football si elle ne veut pas que les équipes s’enlisent pour de bon dans le ridicule. En tout cas, pour 2006, l’Afrique n’est pas en Allemagne pour apprendre mais pour subir. On serait très heureux si sur cinq candidats, deux au moins passaient ne serait- ce que l’épreuve du premier tour. La suite, on la regarde sans grand optimisme même si on a du talent à revendre.

Marcel BELEM

Sidwaya