« Le bilan de la gestion de l’information relative aux municipales du 23 avril dernier, laisse constater un taux d’occupation contrasté des antennes et des colonnes », a souligné le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) , Luc Adolphe Tiao, au cours d’un déjeuner de presse, le 19 mai 2006. Continuant son argumentation, M. Tiao a relevé qu’en ce qui concerne la radiodiffusion, sur les 73 partis en lice, 52 ont effectivement livré des messages pour les tranches spéciales organisées par le CSC, soit un taux de participation de 71,23%. Les 52 partis ont occupé, selon lui, 58,69% de l’espace qui leur était octroyé. Pour ce qui est de la Télévision du Burkina, le président du CSC a noté que 63 partis sur les 73, ont livré des messages, soit un taux de participation de 86,30%. Ces 63 partis totalisent 68,67% du temps a eux alloué. Enfin, a fait observer M. Tiao, 44 formations politiques ont livré des messages dans les colonnes de Sidwaya. Parlant du traitement de l’information durant la campagne, Luc Adolphe Tiao a noté que « si le ton a été parfois excessif dans les meetings, la presse n’a pas rapporté de propos violents, respectant ainsi l’esprit du pacte de bonne conduite ».

A cet effet, a-t-il poursuivi, « je voudrais demander aux directeurs ici présents de transmettre à leurs journalistes la satisfaction du Conseil pour le travail abattu ». Pour le président du CSC, si dans l’ensemble la presse a joué son rôle malgré les multiples difficultés liées au manque de moyens, au nombre pléthorique des partis en compétition, « il faut déplorer le manque d’intérêt que certains partis ont manifesté en ne profitant pas des espaces gracieux qui leur étaient accordés dans les médias publics ».

Cette situation, a soutenu M. Tiao, fera l’objet d’une grande réflexion avec les partis politiques afin que les espaces dégagés pour l’expression plurielle soient effectivement occupés, ceci pour permettre une plus large information des citoyens.

Consolider les acquis et la crédibilité du CSC

Luc Adolphe Tiao a mentionné que les médias privés se sont aussi fortement impliqués dans la couverture médiatique du scrutin. Ainsi, les médias publics ont couvert les activités de 34 partis et les médias privés, les activités de 42 partis. Selon le président du CSC, son institution n’a enregistré aucune plainte concernant le traitement de l’information durant la campagne municipale.

A cet effet, le nouveau collège du CSC a inscrit dans son agenda, 12 axes d’actions prioritaires dont l’un est la consolidation des acquis et la crédibilité de l’institution. Aussi, le CSC compte œuvrer à un plus grand professionnalisme des médias et à un élargissement des espaces d’expression, gage de la promotion de la liberté de la presse ainsi qu’à la révision du code de l’information dans le sens de renforcer la liberté de la presse et la protection des journalistes.

Le nouveau conseil du CSC envisage également de contribuer activement à l’adoption de la convention collective de la carte de presse et au démarrage effectif des activités de la commission chargée de la régulation de la publicité. Le Conseil supérieur de la communication a déjà inscrit dans son agenda, de réussir la couverture médiatique des élections législatives de 2007.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya