Les femmes de la province du Ziro ont eu leur maison. L’inauguration du joyau qui a eu lieu samedi dernier à Sapouy, chef-lieu de la province, par Mme Chantal Compaoré, tonne comme un signal fort à la Promotion des femmes du Ziro. Et celles qu’il est désormais convenu d’appeler les Zirolaises ne se sont pas faites priées pour investir massivement les infrastructures qui participeront à leur bien-être.

La construction et l’équipement de la Maison de la femme de Sapouy ont coûté environ quatre vingts (80) millions de FCFA.

Financée par le Programme pays pauvres très endettés (PPTE), ce cadre de rencontre et d’échanges des Zirolaises vient combler un vide dans l’émancipation des femmes de la province. L’ouvrage est composé de salles de réunion, de formation et d’exposition. Dorénavant, les femmes du Ziro pourront se former en gestion et en alphabétisation. Elles apprendront également des activités rémunératrices de revenus. "Un espace qui insufflera la vie et l’espoir", a déclaré Mme Chantal Compaoré.

Chose promise, chose due

Tout au long du trajet, les populations du Ziro sont sorties massivement pour réserver un accueil chaleureux à l’épouse du chef de l’Etat. Des ressortissants ont également fait le déplacement. Aux sons des tambours et des flûtes, les Zirolais se sont mobilisés pour exprimer leur reconnaissance à Mme Compaoré. Lors de l’escale de Baouiga et de Kasso on pouvait lire sur les banderoles : "les femmes du canton vous disent merci d’avoir pensé à elles".

En effet, il y a cinq ans que l’épouse du chef de l’Etat a eu des échanges avec les femmes du Ziro. Elle s’était alors engagée à œuvrer dans le cadre des activités de la Fondation Suka à la promotion des femmes de cette localité. Ainsi, la Fondation a financé à hauteur de huit (8) millions de francs CFA l’extension et l’équipement de la maternité de Sapouy. Elle voit sa capacité d’accueil passer de 4 à 10 lits et bénéficie également d’une nouvelle table d’accouchement et d’une salle d’observation. Pour la coordonnatrice des femmes du Ziro, la construction de la Maison de la femme et l’extension de la maternité viennent améliorer les conditions de vie des Zirolaises. Toutefois, Mme Compaoré leur a demandé "d’appliquer toutes les bonnes pratiques nécessaires au bon fonctionnement et au développement de ces joyaux afin d’encourager d’autres initiatives". Une préoccupation qui sera relayée par Mme Gisèle Guigma, ministre de la Promotion de la Femme pour signifier à ses sœurs qu’elles sont désormais responsables de leurs infrastructures.

L’épouse du chef de l’Etat a profité de son séjour pour offrir quatre (4) ambulances motorisées à la province. Car, a-t-elle souhaité : "Que plus jamais les pleurs des enfants et les supplices des femmes en couche ne s’élèvent de nos maisons mais qu’au contraire résonnent les rires radieux des enfants pour illuminer de joie et de bonheur le visage de toutes les femmes".

Les problèmes du Ziro sur la table

Si les autorités provinciales ont loué l’attention du gouvernement à la province du Ziro, le passage de Mme Chantal Compaoré a été l’occasion de rappeler les problèmes de la localité. Malgré ses potentialités, le Ziro est confronté à d’énormes difficultés qui entravent son développement. Le manque de retenues d’eau ne permet pas des cultures de contre-saison. L’absence de couverture télévisuelle limite l’information des populations et leur éducation par la sensibilisation.

Le maire de Sapouy est toujours à la recherche d’un local pour abriter l’administration de sa commune. La ville ne dispose ni eau courante, ni électricité. Ces doléances ont été transmises à l’épouse du chef de l’Etat et aux membres du gouvernement qui ont fait le déplacement. Les premiers responsables de la province estiment que la résolution de ces problèmes participera au développement de cette partie du pays.

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Sidwaya