Dédougou : Le gardien de la CSE tué
C’est avec stupeur et indignation que le chef de chantier de la Compagnie sahélienne d’entreprise (CSE) chargée du bitumage de la route Bobo - Dédougou a retrouvé très tôt dans la matinée du 8 avril 2006, le corps de Rasmané Sanfo, dans une mare de sang sur sa natte au bord du fleuve Mouhoun.
Appelé pour suppléer le gardien titulaire malade, la victime âgée de 51 ans n’aura exercé que pendant 5 jours à la potence de Kamandena à 12 kms de Dédougou. Des indices retrouvés sur les lieux de sa mort laissent penser que la victime pourrait avoir été tuée dans la nuit du 7 au 8 avril par des malfrats qui ont emporté la batterie de la moto-pompe qu’elle surveillait.
Un gros morceau de bois, tâché de sang, a été abandonné à côté du corps. Et à 10 mètres, a été retrouvée une pioche. La position du corps de la victime sur la natte fait également penser qu’elle a reçu un coup mortel sur la tête pendant son sommeil. Cette tragédie a semé la psychose au sein des travailleurs de la CSE et les commentaires sur le mobile de ce crime vont bon train. En tout cas la brigade de recherche de la gendarmerie a ouvert une enquête et espère, avec la collaboration des populations, mettre le grappin sur le ou les criminels.
En attendant, les responsables des sociétés, des entreprises et établissements devraient prendre conscience de la nécessité de former les gardiens et autres veilleurs de nuit sur les techniques de gardiennage. Ce minimum de connaissances leur permettra non seulement de mieux surveiller mais aussi d’éviter, autant que possible, des pertes en vie humaine. Sauf erreur de notre part, ce drame porte à quatre le nombre de gardiens froidement abattus à Dédougou par des bandits en six ans.
Par Serge COULIBALY
Le Pays