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Délimitation des communes rurales : La décentralisation en marche

Publié le lundi 9 février 2004 à 06h13min

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Les départements du Burkina "profond" ont connu une ambiance particulièrement ces temps-ci. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et ses techniciens ont procédé à des opérations de délimitation des communes rurales. Ce travail de terrain s’est effectué de concert avec les structures déconcentrées du ministère et des représentants des communautés locales.

Ces différentes matérialisations consacrent une étape dans la mise en œuvre de la décentralisation au Burkina. La démarche participative empruntée , à savoir la concertation avec toutes les personnes ressources des départements concernés et de l’administration locale.

La commune rurale se veut un espace géographique géré par les populations elles-mêmes.

Elle offre l’opportunité pour un développement endogène, nettement qualitatif.

C’est donc une bonne option à l’heure où l’Etat ne peut plus tout faire et tout seul. La décentralisation est une option qui permet la participation des populations, et le gouvernement s’est engagé à l’approfondir à travers des textes et à les appliquer sur le terrain.

Une mutation dans la vie des communautés

Depuis 1991, le gouvernement a adopté une stratégie de mise en œuvre de la décentralisation. D’abord en inscrivant le principe dans la constitution de 1991 par l’adoption de lois de la décentralisation et des décrets d’application, la création d’une structure de proposition et d’impulsion. La création de la Commission nationale de la décentralisation en 1993 participe de cette volonté. Elle a été véritablement amorcée avec les élections municipales de 1995 à l’issue desquelles des communes se sont dotées d’organes délibérants.

Elles ont aussi été le point de départ de l’instauration de débats démocratiques, de responsabilisation et de canalisation des énergies locales pour le développement.

Ainsi la Loi n° 042/198/AN portant organisation de l’Administration du territoire stipule que "peut être érigée en commune, toute agglomération ayant 5 000 habitants et pouvant justifier d’un budget d’au moins 5 millions F CFA. Toutefois cette Loi précise que "peut être érigée en commune urbaine", toute agglomération de 10 000 habitants au moins et pouvant justifier d’un budget équilibré de 15 millions F CFA au moins ; toute commune de plein exercice à la date d’adoption des Textes d’orientation de la décentralisation (TOD), tout chef-lieu de province.

Toute déduction faite, les localités ne pouvant être érigées en communes urbaines peuvent l’être en communes rurales si elles remplissent les critères d’érection en communes rurales. D’office, les chefs-lieux des départements et les villages ayant 5000 habitants et pouvant justifier un budget de 5 millions de F CFA au moins peuvent être délimités communes rurales. Ce travail de délimitation engagé par l’Administration territoriale balise le terrain pour les élections communes prévues pour l’année prochaine.

Ce sont des espaces de participation pour le citoyen , la société civile et les acteurs du développement qui se créent ; un pas vers la consolidation de l’Etat de droit.

Marceline ILBOUDO
Sidwaya

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