Venus des différents pays membres de l’espace UEMOA, les participants aux présentes concertations vont réfléchir autour du thème "contribution du secteur privé à la construction et à la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement dans les zones frontalières". Un thème jugé pertinent par le représentant du ministre de l’administration territoriale, qui soutient qu’il est plus que nécessaire d’associer le secteur privé dans la lutte contre l’insécurité. "Par la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, la création de richesses par l’exploitation rationnelle et efficace et surtout responsable des ressources naturelles, nos hommes d’affaires peuvent et doivent concourir à la création de conditions idéales pour que les espaces frontaliers deviennent des zones de croissance et de développement, gage de stabilité, de sécurité et de paix".

Bertrand Toé, représentant du ministre de l’administration territoriale

A en croire Abdoulaye Diop, président de la commission de l’UEMOA, le secteur privé constitue un acteur important dans la vie socio-économique de l’union, car il porte une bonne partie de la croissance et de la richesse des différents États. Il est également convaincu, que le secteur privé peut jouer un rôle important dans la création des conditions de stabilité en vue du développement des espaces frontaliers et transfrontaliers. Toute chose qui va contribuer à la paix et à la sécurité dans ces zones.

Abdoulaye Diop, président de la commission de l’UEMOA

"Nous avons pensé que le secteur privé peut aussi contribuer à l’identification de projets dans ces zones frontalières, aider au développement de la production dans ces zones frontalières. Et qui dit développement de la production, dit création d’emplois, financement, création de revenus pour les populations. Nous sommes convaincus que le secteur privé par ses initiatives peut apporter des investissements importants dans ces zones et permettre aux jeunes de trouver des emplois, d’avoir des revenus et de se stabiliser sur place", a-t-il affirmé.

Adama Ouédraogo, vice-président de la chambre consulaire régionale de l’UEMOA

Le secteur privé de l’espace UEMOA est bien conscient du rôle qu’il a à jouer dans la stabilisation et la sécurisation des zones vulnérables. C’est ce qu’a laissé entendre Adama Ouédraogo, vice-président de la chambre consulaire régionale de l’UEMOA. Il a ajouté que les zones frontalières, regorgent de grandes potentialités, et cela nécessite leur stabilisation en vue du développement. Le secteur privé entend donc apporter sa contribution au cours des échanges, afin que des solutions soient trouvées pour réduire la pauvreté et booster le développement dans les zones frontalières, souvent en proie à l’insécurité.

Au cours des trois jours que vont durer les travaux, plusieurs thématiques seront développées. Il s’agit du commerce comme levier de développement économique et de stabilité sociale ; de l’exploitation et de l’employabilité des jeunes ; de l’agriculture durable, l’agro-industrie et l’élevage et de l’économie numérique.

photo de famille

A l’issue des différents échanges, les participants formuleront des recommandations, qui selon le président de la commission de l’UEMOA Abdoulaye Diop, devraient permettre de contribuer "à changer le visage des zones frontalières et de les éloigner du centre d’intérêt des forces du mal".

Armelle Ouédraogo Yaméogo
Lefaso.net