Cette visite de courtoisie intervient quelques mois après l’arrivée du diplomate iranien au Burkina Faso et va servir de cadre pour baliser le terrain pour des chantiers futurs de coopération économique et commerciale dynamique entre les deux pays, a fait savoir Mahamadi Savadogo.

Pour le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et l’Iran sont très faibles, alors que le « pays des hommes intègres » a du potentiel. « Le Burkina dispose de produits comme les noix de cajou, les amandes de karité, l’or qui intéressent l’Iran. En retour, l’Iran a des produits qui sont consommés dans notre pays, en l’occurrence les produits pétroliers, les matériaux de construction, etc. », a-t-il souligné.

Selon lui, à l’issue de cette première rencontre d’échanges, de bonnes nouvelles se profilent à l’horizon. « Il y a de bonnes perspectives. D’abord, nous aurons à signer des accords de partenariat entre la Chambre de commerce de l’Iran et celle du Burkina, qui vont nous permettre de faciliter les échanges entre les hommes d’affaires de nos deux pays. D’ici le mois d’août, il y aura le salon international que l’Iran organise et les hommes d’affaires burkinabè y sont invités. Aussi, dans les prochains mois, nous allons recevoir des opérateurs économiques iraniens pour des rencontres B to B, des partenariats gagnant- gagnant », a laissé entendre M. Savadogo.

Mahamadi Savadogo, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso

Dans la même lancée, l’ambassadeur d’Iran au Burkina s’est réjoui de l’opportunité qu’il a eu d’échanger avec le président de la CCI-BF sur les possibilités de développer les relations de la coopération entre les deux chambres de commerce. L’ambassadeur d’Iran au Burkina a également déploré que les relations commerciales entre les deux pays ne soient pas assez développées. Mais il ajoute qu’il y a la volonté politique de faire bouger les lignes.

A en croire Faghihi Mojtaba, son pays offre d’énormes opportunités commerciales.
« L’Iran exporte divers produits vers les autres pays, notamment environ 550 produits pétrochimiques. Nous avons également des sociétés de production de produits pharmaceutiques, de matériaux de construction, du carreau en l’occurrence et qui sont très actives sur le marché iranien », a-t-il précisé.

Les prochaines étapes de cette coopération qui se veut dynamique seront marquées par la première session de la commission mixte entre l’Iran et le Burkina Faso prévu en août 2023.

Carine Daramkoum
Lefaso.net