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CAN 2006 - Oppositions des quarts de finale : Demain, Eto’o # Drogba

Publié le vendredi 3 février 2006 à 07h06min

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Didier Drogba

Le deuxième tour de la Coupe d’Afrique des nations s’ouvre ce samedi 4 février avec les oppositions des quarts de finale. Ce sont de beaux duels qui s’annoncent entre ses prétendants au titre continental. Mais le choc le plus attendu par tous est sans conteste la confrontation Eto’o # Drogba à travers un certain Côte d’Ivoire # Cameroun.

Depuis le début de la compétition, tous les amoureux du foot africain attendaient ce choc entre Lions indomptables et Eléphants. Plus d’un l’auraient souhaité en demi-finale ou même en finale, mais il arrive un peu plus tôt. Cette opposition Cameroun # Côte d’Ivoire est par excellence la plus palpitante des quarts de finale de la CAN égyptienne. Non seulement c’est un remake des matches de qualification pour le mondial allemand en juin prochain, mais aussi c’est un nouveau défi pour les deux super stars du football africain, il à savoir Eto’o et Drogba.

L’opposition est d’autant plus belle que les Lions indomptables ont battu deux fois les Eléphants lors du parcours de qualification, mais ce sont bien les Eléphants qui iront en Allemagne. Ensuite, lors de ces deux matches, on peut dire que c’est la star ivoirienne qui avait triomphé sur celle du Cameroun puisqu’il avait réussi à violer par deux fois les perches camerounaises sans que son rival n’ait réussi le moindre but. Ensuite, Eto’o ne tient pas à se limiter à 5 buts dans cette CAN. Et à défaut d’aller en Allemagne, le sociétaire du FC Barcelone veut survoler sa compétition.

Ce sera également un avant-goût d’un certain Chelsea # FC Barcelone en 1/8 de finale de la coupe de l’UEFA. Ce qui est sûr, l’un ou l’autre rentrera plus tôt à la maison. Cependant, en pareille situation, c’est souvent l’enjeu qui tue le jeu. Un autre match en vue, c’est la rencontre Nigeria # Tunisie le samedi 4 février. Ce sera le choc entre aigles rapaces tous aussi féroces les uns que les autres. A l’instar des Camerounais, les Nigérians devront se contenter de la CAN, même s’ils n’ont pas franchement convaincu malgré leur bilan statistique (3 victoires en 3 matches) au premier. La Tunisie, tenante du titre, en cas d’élimination, se reprochera sa défaite contre la Guinée lors de sa dernière sortie. Ce sera aussi le duel Santos (4 buts) # Obafemi Martins (2 buts).

Le "derby" de l’Afrique francophone promet d’être chaud entre deux pays rivaux, Sénégal # Guinée. Malgré ces 2 défaites, les Lions de la Terranga sont entrés en quarts de finale par la petite porte. Nonobstant leur bonne forme du moment, les coéquipiers de Pascal Feindouno préfèrent rester prudents. Le pays organisateur, l’Egypte rencontrera la RD Congo. Les Pharaons partent gonflés à bloc même si la star Mido est incertaine après sa blessure de début de match contre la Côte d’Ivoire. Les Congolais ayant surpris par leur qualification veulent continuer à surprendre. Ce ne sera pas une mince affaire. Finis donc les calculs de la phase éliminatoire, on entame maintenant les shows inédits. Les jeux sont faits, place au réalisme.

Kader Traoré


Les oppositions des quarts de finale

Vendredi 3 février :

- 14h00 : Guinée # Sénégal
- 18h00 : Egypte # RD Congo

Samedi 4 février :

- 14h00 : Nigeria # Tunisie
- 18h00 : Cameroun # Côte d’Ivoire

Avant les matches de ce soir revoyons les rencontres passées sous la plume des agences de presse internationale qui par ailleurs jettent un regard critique sur ce qui va se passer à ce stade

Le retour des « Super Eagles »

Les « Lions » reviennent de vestiaires avec les mêmes intentions offensives, un quatuor d’attaquants bien décidé à propulser les leurs vers la victoire. Ils trouveront enfin le chemin des filets adverses à la 58e minute. Un ballon mal dégagé par la défense nigériane revient dans les pieds d’Henri Camara dont le tir est d’abord repoussé par le gardien de but des « Super Eagles ». Mais Souleymane a suivi l’action et inscrit un but mérité pour les Sénégalais (1-0). Les « Lions » pensent sans doute avoir fait le plus dur. Ce résultat leur assure une place en quart de finale, d’autant que dans l’autre rencontre du groupe, le Zimbabwe prend l’ascendant sur le Ghana, concurrent direct des « Lions » pour la qualification. Mais voilà, ce but encaissé sonne le réveil des « Super Eagles ».

Sans céder à la pression, sans paniquer, Obafemi Martins et les siens vont alors déployer leur jeu, prendre peu à peu l’ascendant sur leurs adversaires. C’est sans doute là la force des grandes équipes : les Nigérians l’avaient prouvé lors de leurs rencontres précédentes face au Ghana et au Zimbabwe. Ils avaient marqué dans la deuxième partie de la seconde mi-temps. Ils ont fait de même face au Sénégal. D’abord à la 78e minute, les hommes d’Augustine Eguavoen profitent d’un mauvais placement de la défense des « Lions » et d’un inefficace dégagement de Tony Sylva. Obafemi Martins seul au point de pénalty pousse de la tête le ballon dans un but vide (1-1).

Les « Lions » semblent avoir un genou à terre. Encore plus à la 87e minute, quand l’attaquant nigérian de l’Inter Milan, Obafemi Martins, une nouvelle fois seul au point de pénalty conclut une action collective des « Super Eagles » et marque le but de la victoire pour le Nigeria. Les « Lions », battus ce soir, ne sont pour autant pas morts. Dans l’autre rencontre du groupe, le Ghana s’est fait battre, terminant ainsi sa campagne égyptienne. Les « Lions de la Teranga » s’en sortent plutôt bien. Ils finissent de justesse à la deuxième place de leur groupe, au profit d’une meilleure différence de but.

Quant aux « Super Eagles », ils signent leur troisième victoire en trois matchs, grâce notamment à un redoutable Obafemi Martins. Les « Aigles » de Lagos ont survolé leur groupe. La prochaine confrontation en quart de finale face aux « Aigles de Carthage » promet d’être de haute volée.

Les Sénégalais se qualifient dans la douleur

A l’attaque ! C’était là le mot d’ordre de l’équipe sénégalaise pour ce dernier match du groupe D. Un groupe dans lequel, à 18 heures, à Port Saïd, à l’heure du coup d’envoi, aucune des formations n’étaient qualifiées pour les quarts de finale. Simplement, dans cette rencontre face au Nigeria, les « Lions de la Teranga » n’avaient d’autres choix que de gagner. C’était la donnée essentielle, primordiale pour les hommes d’Abdoulaye Sarr. Le sélectionneur des « Lions » avait donc opté pour un trio d’attaquants pour entamer le match : Henri Camara, El Hadji Diouf et Diomansy Kamara. Objectif : marquer rapidement un ou plusieurs buts.

Pour les « Lions », il fallait aussi pallier l’absence de Habib Beye en défense, suspendu pour quatre rencontres. Le défenseur de l’Olympique de Marseille était ainsi remplacé par Omar Daf. Dynamiser l’attaque et aussi verrouiller la défense pour ne pas encaisser de buts. Une réalisation nigériane compromettrait alors encore plus les plans du onze sénégalais. Au coup d’envoi, les « Super Eagles » peuvent afficher davantage de sérénité que leurs adversaires. Pour les hommes d’Augustine Eguavoen, un simple match nul leur ouvre les portes des quarts de finale. Dans ces conditions, les Nigérians peuvent se permettre de voir venir, sans avoir forcément l’initiative du jeu.

Nuit noire à Ismaïlia pour le Ghana

Après le Togo et l’Angola, un troisième mondialiste s’est vu refuser l’accès aux quarts de finale de la CAN. Le « Black Star » du Ghana aété éliminé suite à son échec face au Zimbabwe (1-2). Une équipe usée, comme absente du terrain, dont on se demande quelles consignes elle avait bien pu recevoir de son entraîneur avant cette rencontre décisive.

Allez-y les gars, faites-vous plaisir, quitte à sortir de la compétition, partez sur une note positive comme l’équipe l’avait fait il y a deux ans en Tunisie en battant l’Algérie (2 - 1). Sans être devin on peut imaginer le discours de Charles Mhlauri à ses « Warriors » avant de pénétrer sur la pelouse du stade d’Ismaïlia. Les guerriers du Zimbabwe l’ont entendu et ont remporté une victoire tout à fait logique qui aurait pu être plus lourde. Pendant toute la rencontre on n’a vu que les coéquipiers de Peter Ndlovu, résolument offensifs sous l’impulsion de leur capitaine vétéran, de Benjamin Mwaruwari et de Gilbert Mushangazhike, pointeurs attitrés de l’équipe.

_Les Mondialistes en faillite__De mauvais augure avant la Coupe du Monde de football en Allemagne : trois des cinq Mondialistes africains, le Togo, l’Angola et le Ghana, ont été éliminés au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations, alors que les deux autres, la Tunisie et la Côte d’Ivoire, se sont qualifiés, mais avec tout de même une défaite au compteur. "Le Mondial est encore loin", tempère le sélectionneur serbe du Ghana, Ratomir Dujkovic. Certes. Mais, les Mondialistes se sont aussi montrés "loin" du niveau requis pour bien figurer en Allemagne...

"Je ne peux parler que de mon équipe. Je ne connais pas la situation des deux autres", ajoute Dujkovic. Chaque cas est certes unique, mais l’impression générale n’est pas bonne. Et une nouvelle fois on se demande si le système de qualification n’est pas mal conçu, ou comment diable le Cameroun et le Nigeria ont fait pour louper le coche. Le Togo pouvait difficilement faire pire : il a perdu ses trois rencontres lors d’un tournoi qui a fragilisé le groupe et le sélectionneur Stephen Keshi, dont l’avenir ne tient qu’à un mince fil.

Qualifié pour le Mondial devant le Sénégal, le Togo a montré ses limites : sans faire injure aux autres joueurs, tout repose sur Emmanuel Adebayor. Obligé d’être le meneur-ailier-buteur de l’équipe, il n’était pas au mieux de sa forme (1,5 match joué), mais surtout, il ne s’entend plus avec Keshi. Que Keshi parte ou non, l’affaire laissera forcément des traces. Ses remplaçants éventuels devront, en peu de temps et presque sans préparation, faire oublier que c’est Keshi qui a qualifié le Togo, avant ensuite d’imposer leur propre système de jeu.

Le Ghana et l’Angola n’ont pas vraiment convaincu non plus, même si leur bilan est un peu plus élogieux. Avec une victoire (contre le... Togo) et un nul, l’Angola n’a échoué qu’à la différence de buts derrière la RD Congo et termine avec quatre points, soit un de plus que le Sénégal qui s’est qualifié dans le groupe D. _Toutefois, s’ils ont un fonds de jeu pas inintéressant, les Angolais ont à la fois des problèmes défensifs et de finition. "On fera mieux au Mondial, estime le coach Luis Gonçalves Oliveira. On aura alors un mois pour se préparer au mieux. Je n’ai pas honte de notre parcours, au contraire.

On a manqué d’un peu de réussite."_ Le Ghana, dont on attendait beaucoup plus après sa victoire contre le Sénégal, s’est complètement loupé lors du dernier match. "En raison de la pression", analyse Dujkovic. Mais si les Ghanéens n’arrivent pas à faire un nul contre le Zimbabwe quand ils ont la pression, que feront-ils en Allemagne ? A sa décharge, le Ghana a évolué sans Essien et Muntari pendant toute la compétition, sans Kuffour, Amoah et Kingston lors du dernier match et avec un Appiah sur une jambe. Comme si la France jouait sans Thuram, Henry, Trezeguet, Vieira, Makelele et avec Zidane sur un pied... "Je crois qu’on a appris quelque chose et je ne pense pas que cela entame notre confiance", a ajouté Dujkovic.

Du côté des qualifiés pour les quarts de finale, la Côte d’Ivoire n’a pas forcément rassuré. Les Eléphants, qui ont mis au repos certains joueurs-clé contre l’Egypte, ont souffert à chaque sortie, malgré deux victoires, et se sont faits étriller par l’Egypte (3-1). Sont-il capables de battre le Cameroun, leur bête noire, en quarts ? En cas d’élimination, ce sera une CAN ratée. En cas de victoire, une CAN réussie. Pour la Tunisie, le constat est moins noir tant les Aigles de Carthage ont paru souverains lors de leurs deux victoires. Ils ont ensuite perdu avec l’équipe B contre la Guinée. "Cela apporte un éclairage. Certains joueurs n’ont pas été à la hauteur", a reconnu Roger Lemerre. Les Tunisiens peuvent encore aller loin, mais la profondeur de leur banc laisse à désirer. Ce qui pourrait s’avérer un problème dans quelques mois en Allemagne.

Observateur Paalga

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