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Bonne gouvernance : Les journalistes ont pris l’engagement de mieux faire

Publié le jeudi 29 janvier 2004 à 05h50min

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"Quelle contribution des organes de presse pour une appropriation constructive du processus de bonne gouvernance dans notre pays" ? Ce thème a réuni à Kaya (Sanmatenga) les hommes des médias les 22 et 23 janvier 2004. Après 48 heures d’échanges, ils sont repartis dans leur rédaction avec l’engagement de mieux informer sur la bonne gouvernance.

Au quotidien, les journalistes dans leur pratique dénonce les tares qui minent la société et qui ont pour nom l’injustice, la corruption, l’impunité tout ce qui participe de la "mal gouvernance". C’est donc dire qu’ils contribuent à leur manière à la promotion de la bonne gouvernance.

A Kaya, il s’agissait de renforcer leur connaissance afin de mieux informer le large public sur les enjeux de la bonne gouvernance. Pour ce faire, un programme de travail a été élaboré incluant un exposé sur le premier plan national de la bonne gouvernance élaboré en septembre 1988.

L’honneur est revenu à la Secrétaire exécutive de la bonne gouvernance Mme Marie Thérèse Drabo de retracer aux participants les principes et les fondements du document.

En résumé la "finalité majeure de ce plan est de mettre en place l’ensemble des mécanismes et méthodes permettant une gestion efficace et transparente des affaires de l’Etat en offrant des opportunités effectives de participation et de contrôle à l’ensemble des citoyens, notamment à travers une participation qualitative du secteur privé et de la société civile".

Au regard de ces objectifs, ce plan a été assorti d’un programme d’investissement qui est l’instrument d’opérationnalisation du Plan national. Il était inscrit un certain nombre d’activités dont la réalisation d’infrastructures de base dans le cadre de la décentralisation, des réformes juridiques et institutionnelles au sein des structures de l’Etat, les réformes institutionnelles et l’appui au secteur privé et la société civile. Il y est également inscrit la formation et le développement des ressources humaines.

A l’heure du bilan en septembre 2003, il s’est avéré que ce plan est resté méconnu du public .

D’où la nécessité de cette formation des hommes de médias pour servir de relais. La formation est d’autant plus nécessaire pour la mise en œuvre d’un deuxième plan en chantier.

Le journaliste en restant professionnel apporte son crédit à la bonne gouvernance. Les principes d’éthique et de déontologie propres à cette catégorie d’acteurs ont été rappelés aux participants les directeurs de publication et directeurs généraux des organes de presse publics et privés de la place. Honnêteté pour les uns, objectivité pour les autres, les règles du métier imposent aux journalistes la bonne foi et le devoir de vérité.

L’exemple des Editions Sidwaya décrit par M. Pierre Dabiré qui a une somme d’expériences dans ce média.

Outre l’auto-censure propre à chaque journaliste, Sidwaya s’efforce de remplir sa mission de service public. Le journal a pris le train du processus de démocratisation en marche. A l’évidence les colonnes de Sidwaya sont ouvertes à toutes les sensibilités politiques et les journalistes se démarquent de plus en plus de la langue de bois.

De nombreuses innovations à Sidwaya à travers des rubriques critiques telles que "L’Air du temps", le Pouls de la cité", Humeurs et rumeurs, les pages consacrées à l’Invité de la rédaction, aux internautes, à l’éditorialiste du mois attestent cette volonté.

Il n’a pas été aussi superflu de rappeler que la corruption reste une gangrène au sein de la profession. Les remèdes préconisés vont de la formation professionnelle à la mise en place d’une convention collective nécessaire à un meilleur traitement salarial des journalistes.

Il a été reconnu à Kaya que les journalistes contribuent de fait à la bonne gouvernance, cependant ils peuvent mieux faire s’ils sont "motivés" et bien"traités".

Marceline ILBOUDO


Principes fondamentaux du PNBG

Le PNGB repose sur les principes de base suivants :

- la participation de tous les citoyens à la prise de décision, soit directement , soit par le biais d’institutions légitimes et reconnues, ce qui implique la liberté d’opinion, de parole et d’association ;

- la primauté du droit qui s’exprime par l’existence de cadres juridiques équitables, de lois appliquées de façon impartiale et d’une justice indépendante ;

- la transparence fondée sur la libre circulation de l’ information, condition indispensable à la compréhension et au suivi des questions d’intérêt général.

- l’équité qui consiste à ménager l’environnement politique, économique et social permettant à chaque citoyen d’améliorer ou tout le moins, de préserver ses conditions de vie ;

- l’efficacité, par la mise en adéquation des institutions et des besoins et l’utilisation optimale des ressources disponibles ;

- la responsabilisation qui implique que les titulaires des postes de responsabilités à un niveau quelconque (appareil politique, administration, économie, société civile), rendent compte et qu’en corollaire, les citoyens soient en mesure de leur en demander.

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