Pour camper le décor, le directeur des ressources humaines (DRH), Séni Zabré, a expliqué que cette activité avait pour but ultime de présenter l’ONEA, ses différents métiers ainsi que la fonction de ressources humaines, afin de permettre aux étudiants d’appréhender les difficultés et les perspectives de la fonction. Après plus de deux heures de présentation suivie d’échanges, les étudiants ont eu droit à une visite guidée du centre d’appels Venegré, et du Centre des métiers de l’eau (CEMAEU).

Les étudiants avec à leur tête le DRH de l’ONEA lors de la visite

Cela leur a permis de toucher du doigt les réalités du terrain. Le directeur des ressources humaines a également saisi cette opportunité pour faire un focus sur le recrutement externe de l’ONEA qui fait l’objet de spéculations relayées par certains médias de la place. « A l’ONEA, nous avons un processus de recrutement qui est crédible, transparent et qui respecte les textes en vigueur. Un processus qui est piloté aussi par une commission de plus d’une quinzaine de membres dont des partenaires sociaux qui sont très bien regardants sur la question.

Ce processus fait partie d’un autre processus qu’on appelle "Gérer et optimiser les ressources humaines" qui est audité dans le cadre de la certification ISO. On fait également recours à des partenaires externes qui nous accompagnent pour l’accès aux emplois de l’ONEA notamment l’ANPE, l’INJEPS, qui sont des structures publiques. Pour cette question, on est ouvert à toute structure de contrôle », a déclaré le DRH.

Les agents du centre d’appels ont accueilli les visiteurs d’un jour

Il a par ailleurs rejeté avec la dernière énergie les accusations selon lesquelles la société a frauduleusement recruté au moins 78 personnes. « Il n’en est rien en réalité. Parce que notre procédure de recrutement respecte les procédures en la matière, les textes et le code du travail. Vous avez les besoins du recrutement qui sont arrêtés ; vous avez une commission de 18 personnes qui travaillent sur le recrutement. Ensuite, les documents sont conçus par des experts ; le système d’anonymat qui est opéré, et des délibérations qui sont faites. De plus, vous avez la possibilité qui est donnée aux candidats de faire des recours. Je ne vois pas comment est-ce que on peut frauduleusement recruter des candidats », soutient M. Zabré. L’autre point d’ombre qu’il a tenu à clarifier est relatif au recrutement à l’interne. Selon lui, il n’y a pas un mécanisme pour barrer la route à des candidats à l’interne. Bien au contraire, la société dispose des mécanismes pour promouvoir les recrutements internes, à l’écouter. « A travers l’aide à l’auto-formation, on paye 25% des formations de nos agents dans les instituts supérieurs pour qu’ils renforcent leurs capacités afin de venir postuler au recrutement », a-t-il avancé.

Parfait Thiombiano, étudiant en gestion des ressources humaines à l’IST

L’Office de l’eau du Burkina dont la mission principale est la production et la distribution de l’eau potable, l’assainissement des eaux usées et excreta dans les centres urbains, recrute en moyenne 50 nouvelles compétences chaque année. Elle recrute également des contractuels pour parer à certaines situations. Selon le DRH, le nombre des agents contractuels avoisine 200 personnes par an. Pour ce qui concerne les stagiaires, la société accueille 1000 stagiaires par an. « Les étudiants peuvent avoir confiance en nous dans nos procédures de recrutement et pourquoi pas, tenter leur chance pour ceux qui sont intéressés aux emplois et au métiers de l’eau », a conclu le DRH. De manière globale, les étudiants ont exprimé leur satisfaction à l’issue de la visite. A en croire Parfait Thiombiano, étudiant en gestion des ressources humaines à l’IST, cette journée d’immersion lui a permis de lever certains doutes sur les conditions d’accès à l’ONEA. « Le DRH nous a aussi présenté leur plan de carrière que je considère flexible et avantageux. Aussi, nous avons eu à visiter leur centre d’appel. Ils nous ont expliqué les réalités qu’ils vivent chaque jour », a-t-il résumé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net