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Alimata ou quand le mariage mixte tourne au cauchemar

Publié le jeudi 12 janvier 2006 à 08h23min

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Elle tenait tellement au rendez-vous qu’elle est arrivée à l’heure. Pas une minute de retard. Etudiante à Paris et qui séjourne au Burkina pour quelques jours, Safia est très préoccupée par ce qui a bien pu arriver à son amie Alimata, partie rejoindre son mari à Avignon, dans le sud de la France il y a de cela six ans.

Après deux gorgées de soda, elle est vite entrée dans le vif du sujet pour raconter l’histoire de Alimata, sa meilleure copine dont elle n’a plus de nouvelles depuis près de trois ans.

Ses souvenirs ne sont pas exacts, mais elle se rappelle que tout a commencé en l’an 2000 ou 2001, lors d’une édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) ou de la Semaine nationale de la culture (SNC).

C’est à l’occasion d’un de ces rendez-vous qui attirent des milliers d’étrangers au Pays des Hommes Intègres, que la route de Alimata, mélomane de musique reggae, a croisé celle de Didier, un jeune français partageant les mêmes goûts musicaux qu’elle.

Leurs relations, amicales au début, prennent une autre dimension en l’espace d’une semaine. « Ils étaient tout le temps ensemble et nous, on ne voyait même plus notre copine » se souvient Safia, convaincue toutefois d’assister à une simple aventure sans lendemain comme cela se produit régulièrement durant ces raouts culturels. Erreur !

Non seulement Didier et Alimata ne se sont pas quittés, mais mieux, ils se sont mariés et elle a rejoint son mari en France. De leur union est né un garçon, à la grande joie du jeune couple et de la belle-famille imagine-t-on. « Quand on a appris la nouvelle de son accouchement, on étaient contentes pour elle » raconte Safia.

En apparence, c’est le bonheur, car la réalité semble avoir été tout autre. Didier qui n’a pas d’emploi stable vit encore chez ses parents et c’est dans une chambre de la maison familiale que le couple emménage.

Comme souvent, la cohabitation avec la belle-famille est loin d’être harmonieuse et très vite Alimata est apparue comme une personne de trop dans cette maison où elle n’a probablement jamais trouvé sa place. Sa présence, d’abord tolérée est devenue encombrante au fil du temps. Mais comment se débarrasser d’elle sans faire de vagues ?

Didier et ses parents ne manquant pas d’imagination, ils montent un scénario qui n’a laissé aucune chance à Alimata. En 2002, moins d’un an après la naissance de son fils, prétextant qu’elle est au bord de la dépression, ils lui proposent d’aller faire un tour au Burkina, histoire « de se remonter le moral » auprès de sa famille.

Pour son malheur, Alimata est illettrée, un handicap que sa belle-famille ne s’est pas gênée d’exploiter. « On lui a acheté, non pas un billet aller-retour, mais un billet aller simple » explique Safia, très remontée contre Didier et ses parents d’autant que l’enfant est resté en France.

Depuis son voyage au Burkina, elle n’a plus donné de nouvelles. Et elle n’a certainement plus eu des nouvelles de son bébé. A t-elle pu se procurer un billet pour revenir en France ou malgré elle, est-elle condamnée à rester au Burkina loin de son enfant ?

Pour Safia qui n’a de contact ni avec Alimata, ni avec la belle-famille, la résolution en ce début d’année sonne comme un défi : retrouver les traces de sa copine.

N.B. : Appel est lancé à toute personne qui connaîtrait Alimata de contacter Lefaso.net : contact@lefaso.net

Wahab Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2006 à 10:37 En réponse à : > Alimata ou quand le mariage mixte tourne au cauchemar

    Salut,

    J’espère sincèrement que safia retrouvera rapidement son amie.
    Il faut neanmoins reconnaitre que Alimata a été renvoyée au Burkina par sa belle famille, Ce qui est
    une issue acceptable de la relation. Les choses auraient pu être pires pour elle.Imaginez qu’elle
    soit obligée de se prostituer comme de maris européens l’imposent à leurs epouses africaines :
    Dans ce cas precis, seulement elle ne verrait pas son bébé, mais aussi elle serai une droguée et
    elle serait exposée à une contamination du VIH-SIDA.

    Prions Dieu que Alima donne rapidement signe de vie. Et que cette histoire soit une leçon pour les filles
    qui s’accroche rapidement à un homme parce qu’il est toubab.

    Bonne lecture !

    • Le 12 janvier 2006 à 18:00, par Mahamadou En réponse à : > Alimata ou quand le mariage mixte tourne au cauchemar

      Bien dit. Ton message est un bon conseil pour nos soeurs qui restent tard dans les cyber cafés de ouaga dans le simple but de decrocher un mari blanc sur internet comme s’il manquait de maris dans leur pays.

      • Le 23 janvier 2006 à 00:27 En réponse à : > Alimata ou quand le mariage mixte tourne au cauchemar

        Je pense que vous n’avez pas compris ce qui se passe.
        Ce n’est pas parcequ’il manque de maris ds nos pays .on ne s’attend jamais à un tel comportement.(blancs,jaunes ,verts,ou noirs)
        Car je pourrai aussi vous raconter l’histoire d’une femme africaine ,mariée à un africain,de surcroît un burkinabe résidant en france qui lui a jouer le même scénario.Il y aura de cela 25ans et elles avait 2 enfants .
        Cela ne veut pas dire que je soutiens le mari de alimata.Mais ce n’est pas toujours parcequ’on ne se mari pas avec sa race que ces problèmes arrivent .Je pense qu’on se mari avec qui on pense s’entendre.Si ce n’est pas la cas,et s’il n’ya pas souffrance
        humaine en cause (enfants) je pense que chacun prend ses clics et ses clacs en se disant la route est encore longue et quelqu’un me donnera peut-être àboire sur la route de ce long voyage.Aidons ces hommes et femmes meutris par l’amour d’un enfant.Car il ya un proverbe qui dit :ce qu’on trouve chez les mossés on le retrouve chez les peuls. NE jetons pas la pièrre à alimata .Et ne nous contentons pas de dire :elles l’ont cherhés CAR LA PRISE DE CONSCIENCE NE PASSERA JAMAIS SANS DIALOGUE ET INFORMATIONS QUE ALIMATA POURRA TRANSMETTRE A SES PROCHES

        • Le 28 janvier 2006 à 18:35, par Kéré En réponse à : > Alimata ou quand le mariage mixte tourne au cauchemar

          Cher Monsieur,
          Votre message est plein de sagesse et de claivoyance. Ce qui prouve votre degré d’intelligence.
          Je constate une fois de plus que la sagesse n’est pas donnée à tout le monde.
          Et, j’ajoute qu’il était parfaitement inutile d’ajouter une dose de souffrance à Alima en tergiversant sur un choix qu’elle a fait et sui s’avère mauvais par la suite. Qui n’a jamais commis d’erreur ? Qui n’a jamais péché ? Au lieu d’amplifier la souffrance de cette jeune fille, il faut plutot nous dire quelle solution doit être trouvée pour permettre à une mère de retrouver son enfant.
          Ce n’est plus un problème de couple ou d’amour entre deux adultes. C’est un problème d’amour filiale entre une mère et son fils et rien d’autre. alors concentrons-nous sur la soluation à apporter. M. Kéré, Nancy

    • Le 17 août 2007 à 09:39 En réponse à : > Alimata ou quand le mariage mixte tourne au cauchemar

      Bonjour,

      C’est vrai que nous pouvons toujours imaginer le pire, mais dans la méchanceté et l’égoïsme ...humain il y à différents degrés et on peut toujours trouver pire et encore plus malheureux. A partir du moment où l’on compare une histoire très triste à une autre encore plus triste on peut aller très loin comme cela........J’estime que le comportement de la belle famille est exécrable. Ils ont profité de la naïveté de cette femme pour la remballer vite fait bien fait et en gardant son enfant en plus. je trouve cela scandaleux,.....qu’y a t’il de pire et de plus terrible que de séparer une mère de son enfant, rien je crois. Le petit enfant européen gâté(didier), lorsqu’il en a eu marre de faire joujou il a remballé la chose d’où elle venait. Et lui il passe de beaux moments avec son enfant, lui et peut-être même qu’il à refait sa vie aussi avec une nouvelle madame ! franchement je trouve cela écoeurant y a pas d’autres mots,.....

    • Le 4 août 2010 à 22:49 En réponse à : > Alimata ou quand le mariage mixte tourne au cauchemar

      Bonjour, Je suis désolée mais cette histoire ne tiens pas debout. Cette grande amie qui n’a plus aucune nouvelle de sa copine ? Qu’elle nous raconte comment elles se sont connues et où ? Puisqu’elle est française et ne se souviens plus de la date de son voyage au Burkina, je doute sur le reste de l’histoire, ce n’est que pure invention.

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