Lancement de la 5e édition du Burkin daaga : « Personne ne viendra développer notre pays si ce n’est nous-mêmes », selon Ibrahim Ouédraogo
Lefaso.net
Le lancement de la 5e édition du festival Burkin daaga organisé par l’association Burkina wa medo s’est tenu le mercredi 23 novembre 2022 dans l’enceinte du FESPACO. L’objectif, selon Ibrahim Ouédraogo, président de l’association, est de valoriser les produits ainsi que l’expertise locale car dit-il, « personne ne viendra développer notre pays si ce n’est nous-mêmes ».
« Crise économique et alimentaire : défis et opportunités pour une adhésion populaire au consommons local », tel est le thème retenu par l’association Burkina wa medo pour la 5e édition du festival Burkin daaga. Il s’agit d’une foire dont le but est la valorisation des produits made in Burkina, toute chose qui permettra de générer des richesses pour le pays.
Rappelons que cet évènement était prévu se tenir durant le mois d’octobre, lequel mois a été désigné par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), comme mois du consommer local. Toutefois, en raison de la pluralité d’évènements d’envergure nationale (SIAO, Africalia, etc.) prévus pour se tenir à cette période, ce grand rendez-vous avec son lot d’activités a été reporté pour les mois de novembre et décembre. Ainsi, trois activités sont organisées à cette occasion. D’abord il y a eu le 15 octobre 2022, un atelier qui a été baptisé « la journée de réseautage et de partage d’expériences ».
La deuxième activité est l’exposition-vente qui permettra aux producteurs locaux de montrer le fruit de leur savoir-faire. Elle a débuté le 21 novembre et prendra fin le 27 novembre. La dernière activité est une soirée gala appelée « le Nidg pang ramb youngo » qui signifie la nuit du mérite. Au cours de cette soirée, d’éminentes personnalités seront distinguées et faites ambassadeur du consommer local.
Pour Aboubacar Nacro, conseiller technique du ministre du commerce, au-delà d’accompagner le ministère dans la valorisation du consommer local, les membres de l’association Burkina wa médo assume leur responsabilité en tant que citoyen. « Le consommer local n’est pas une question de gouvernement. Ce n’est pas une question de régime. C’est une question d’engagement citoyen. Nous remarquons que la qualité des produits a beaucoup évolué et on peut consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons. Cette initiative est à saluer car on peut consommer avec fierté et sérénité nos produits locaux », a dit M. Nacro.
La présidente de l’organisation de cette 5e édition, Samiratou Ouédraogo, a souhaité que des actions concrètes soient prises afin de contribuer à faire de la consommation locale une réalité. « Notre association ainsi que toutes les autres d’ailleurs ne peuvent que prendre des initiatives comme Burkin daaga. Mais la décision finale revient aux autorités parce que ce ne sont qu’elles qui disposent de prérogatives pour prendre des mesures afin de faire de la consommation locale, une réalité au Burkina Faso. Alors, capitaine IB, nous on vous regarde. On a fait ce qu’on pouvait en organisant ce festival chaque année et on attend maintenant des mesures concrètes », a-t-elle souhaité.
Erwan Compaoré
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