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Photographes : quels droits et quels devoirs ?

Publié le samedi 7 janvier 2006 à 09h52min

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Le Syndicat national des photographes, reporters et assimilés du Burkina (SYNAPRA/B), section du Kadiogo, a organisé le vendredi 30 décembre 2005 à Ouagadougou, une conférence-débat. Cette conférence visait à informer les « chasseurs » d’images, sur leurs droits et leurs devoirs.

La salle de réunions de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) a failli refuser les participants composés de photographes, de reporters et assimilés (laboratoires photo...). Ceux-ci n’ont ménagé aucun effort pour prendre part à la conférence dont le thème a porté sur leurs droits et devoirs. Pour le conférencier Paul Djibila, « un photographe est une personne qui utilise un appareil photo pour faire des images ».

Il existerait deux types de photographes.

Le premier type, regroupe les photographes amateurs, c’est-à-dire les photographes qui prennent du plaisir à faire des photos.

Quant au deuxième type, il concerne les photographes professionnels, qui ont fait de la photographie, leur métier.

Formés pour la circonstance ou ayant appris sur le tas, les photographes professionnels sont obligés de faire un travail consciencieux (par exemple, savoir cadrer).

Au Burkina Faso, les photographes professionnels peuvent être, selon le conférencier, de studio, de reportage, de documentaire ou de fiction. Cependant, il serait possible pour ceux-ci de cumuler les trois rôles.

S’acquitter de ses devoirs

Le photographe doit disposer d’une autorisation de prise de vues avant d’exercer le métier. Une loi réglementant les activités de l’image existerait depuis 1991. De ce fait, tout photographe professionnel doit d’abord s’en imprégner avant « d’aller sur le terrain ». Dans le domaine cinématographique par exemple, le photographe doit nécessairement avoir une carte professionnelle et une autorisation de prise de vues signées par le directeur du cinéma.

Quant aux photographes de reportage, ils doivent obtenir une autorisation du ministre de l’Information. Cette autorisation est généralement matérialisée par un badge de presse.

En outre, le photographe doit s’inscrire au bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA) et s’acquitter des taxes au niveau du Trésor et de la mairie.

Disposant d’une autorisation de prise de vues, le photographe peut faire des photos sur tout le territoire burkinabè sauf sur les « lieux stratégiques » tels que les hôpitaux, les camps.

L’inscription au BBDA lui donne le droit de protéger ses œuvres (portraits, cartes postales...). Il pourrait légitimement se plaindre si toutefois ses œuvres sont l’objet d’un quelconque trafic.

Par ailleurs, le photographe a le droit de vente de ses produits sauf ceux qui exigent une autorisation préalable tels que les portraits.

Il est cependant interdit au photographe de faire les images des points stratégiques, d’une personne non consentante, de plagiat.

Le secrétaire général de la CNTB, Laurent Ouédraogo et le représentant du ministère de la Culture, Mamadou Traoré, ont tous les deux loué cette initiative du SYNAPRA/B, section du Kadiogo. Pour eux, la photographie est un métier « noble ». Par conséquent, le photographe doit œuvrer à ce que son métier soit respecté. Il doit être poli, bien habillé, avoir l’amour de son travail...

Les participants ont posé des questions qui ont reçu des réponses satisfaisantes. Et le président du SYNAPRA/B, Issa T. ZONÉ ne pouvait que se réjouir d’un tel résultat.

Aïssata BANGRE
Sidwaya

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