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Projet OKP-RESCOM : Une mise en œuvre jugée satisfaisante

Publié le jeudi 13 octobre 2022 à 16h05min

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Projet OKP-RESCOM : Une mise en œuvre jugée satisfaisante

Un atelier de restitution des résultats du projet OKP-RESCOM (Orange Knowlegde Programm- Résilience communautaire) s’est tenu ce jeudi 13 octobre 2022, à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le Pr Martin Kiendrebéogo, vice-président chargé de la recherche et de la coopération internationale.

Après deux années de travail sur l’apport des universités à la résilience des communautés face au changement climatique, à l’insécurité et à la gouvernance, le projet OKP-RESCOM (Orange Knowlegde Programm- Résilience communautaire) est arrivé à son terme. L’heure est au bilan. Pour ce faire, un atelier de restitution a été organisé ce jeudi 13 octobre 2022, à l’école doctorale de l’université Joseph Ki-Zerbo.

La rencontre a regroupé des partenaires institutionnels et des associations. Au titre du bilan, la satisfaction est au rendez-vous. Les résultats se répartissent sur cinq axes. Dans son allocution, le coordonnateur national du projet OKP-RESCOM, le Pr Tanga Pierre Zoungrana, s’est prononcé sur trois de ces cinq axes. Le premier axe concerne la formation. Sur ce point, des séances de formations ont été organisées au profit des enseignants des universités Joseph Ki-Zerbo et Thomas Sankara.

Le coordonnateur national du projet OKP-RESCOM, le Pr Tanga Pierre Zoungrana, s’est réjoui de la mise en œuvre du projet

Au niveau de l’axe deux, l’équipe du Burkina Faso a fait un diagnostic des besoins de formation en matière de changement climatique, d’insécurité et de gouvernance. Elle a également proposé, avec la complicité des départements concernés par le sujet, des modules de formation en complément de ce qui est actuellement offert aux étudiants pour élargir leurs horizons et améliorer leur chance de trouver des emplois en phase avec les préoccupations de la population.

Dans l’axe consacré aux cliniques à caractère juridique, l’on retient que des caravanes ont été menées l’année dernière à Tougan et à Ouahigouya. « Nous avons pris toute une année pour préparer la mise en place d’une clinique juridique à l’université Thomas Sankara. Actuellement, le dispositif est près. On a un espace qui a été aménagé avec de l’équipement. Nous attendons le top départ. On aurait voulu ouvrir la clinique juridique, au début de novembre à l’occasion de l’atelier régional que nous aurions dû organiser à Ouagadougou mais qu’en raison des circonstances actuelles, a été délocalisé à Niamey », a notifié le Pr Tanga Pierre Zoungrana.

Vue d’ensemble des participants

Toutefois, faut-il le signaler, la crise sécuritaire sans précédente doublée de la pandémie du COVID-19 en 2020 ont impacté la mise en œuvre de ce projet dont la durée d’exécution initiale était d’une année. « Cela nous a amené à aérer un peu pour pouvoir tenir d’autant plus que on se déplaçait dans les trois pays concernés par le projet à savoir le Mali, le Burkina Faso, et le Niger. De manière rotative, on faisait des ateliers si bien qu’avec les deux crises citées et les deux coups d’États au Burkina Faso, la perturbation était totale », a déclaré le coordonnateur national du projet. Le résultat 3 du projet à savoir la clinique juridique se veut une innovation pédagogique pour l’université Thomas Sankara, selon le coordonnateur de l’axe n°4 du projet OKP-RESCOM intitulé « clinique et caravane juridique ».

« Le domaine de la formation connaît aujourd’hui une mutation. Et les universités ne devraient pas rater cette course. Dans ce sens on travaille à créer un mécanisme qui permet à la fois de former par la théorie mais aussi permettre aux étudiants de différentes facultés de droit de s’approcher de l’expérimentation de la façon pratique du droit en essayant de faire le conseil juridique, l’assistance juridique aux communautés surtout aux personnes vulnérables », se défend Dieudonné Ouédraogo.

Le coordonnateur de l’axe n°4 du projet OKP-RESCOM intitulé « clinique et caravane juridique », Dieudonné Ouédraogo

Cela a été l’objet de la caravane à Tougan et à Ouahigouya. Concrètement, il s’est agi à la fois de sensibiliser les communautés sur leurs droits et devoirs, renforcer leurs capacités mais aussi les assister de façon personnelle et individuelle. Aux dires de M. Ouédraogo, toutes les personnes qui avaient des difficultés en matière d’accès à la justice ou des problèmes de droit, ont reçu des conseils de la part des caravaniers composés d’étudiants en droit. Outre cet appui, les municipalités ont vu leurs capacités renforcées. Désormais, ils pourront travailler à reconstituer les registres et délivrer les extraits d’acte de naissance, en collaboration avec les TGI des deux localités. « Avec la crise sécuritaire, plusieurs personnes ont quitté leurs localités et se retrouvent dans une situation d’insécurité juridique en ce sens qu’ils ne disposent plus d’extraits d’acte de naissance pouvant leur permettre d’établir leurs cartes d’identité », a fait remarquer le coordonnateur de l’axe n°4 du projet OKP-RESCOM. 

Les résultats de ce projet, objet du présent atelier de restitution, seront présentés à l’atelier régional qui se tiendra au mois de novembre à Niamey.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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