Lutte contre la corruption au Burkina : des assises régionales pour peaufiner la nouvelle stratégie
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L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a tenu des assises régionales sur la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption ce lundi 11 avril 2022 à Dédougou. Ces assises consistent en la validation de la nouvelle stratégie rédigée par un consultant et un groupe de travail. Elles ont connu la participation des acteurs du secteur public, privé et de la société civile.
Eradiquer la corruption au Burkina Faso en multipliant les efforts de lutte. C’est l’objectif recherché par la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption en gestation. Ladite stratégie a été l’objet de discussions ce lundi 11 avril 2022 à Dédougou. C’était lors des assises régionales sur la prévention et la lutte contre la corruption qui ont connu la participation des forces vives et des acteurs de développement de la région.
Organisées par l’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), ces assises entrent dans le cadre du Programme de renforcement organisationnel de l’ASCE (PRO/ASCE). Elles visent non seulement à présenter le projet de la nouvelle stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, mais aussi et surtout recueillir des observations et préoccupations des acteurs de la région.
Selon Mamoudou Drabo, contrôleur d’Etat et chef du département de la stratégie nationale de prévention de l’ASCE-LC, il s’agit de recueillir des recommandations des participants de la Boucle du Mouhoun à intégrer dans la nouvelle stratégie nationale. « C’est de pouvoir fédérer toute les énergies afin que la lutte ait un impact sur la population », a-t-il mentionné. A l’en croire, les assises régionales vont déboucher sur un atelier national de validation du projet qui sera par la suite acté par une loi ou un décret. Pour le contrôleur d’Etat, dans ce projet de stratégie, il est prévu un organe de gouvernance à savoir un secrétariat technique et un dispositif de suivi-évaluation.
Pour sa part, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, fait remarquer que malgré des efforts réalisés çà et là par l’ensemble des acteurs de la chaîne de la prévention et de la lutte, la corruption demeure malheureusement une préoccupation très inquiétante au Burkina Faso. « Il nous faut donc envisager sérieusement la reconstruction d’un autre système national d’intégrité se réappropriant nos valeurs sociétales d’honnêteté, de probité, de mérite, de patriotisme dans une synergie d’action », a-t-il dit.
Pour lui, cela devrait inclure l’effort de toutes et de tous et orienté exclusivement vers le rejet total de la corruption et de toutes les pratiques néfastes telles que la fraude, le népotisme, le favoritisme, les abus de toutes sortes des biens sociaux. « Une réflexion a déjà été menée dont le produit est le rapport que nous soumettons à votre examen afin de recueillir vos amendements, vos contributions pour donner à cette stratégie en construction un caractère inclusif, participatif et objectif », a lancé Babo Pierre Bassinga aux participants.
L’ancienne stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption a pris fin en 2016.
Yipénè NEBIE
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