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Parentalité sous pression : Des acteurs du programme en conclave à Ouagadougou

Publié le lundi 28 mars 2022 à 16h30min

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Parentalité sous pression : Des acteurs du programme en conclave à Ouagadougou

A l’initiative de Plan international Burkina Faso, un atelier de partage d’expériences du programme Parentalité sous pression (PSP) s’est tenu ce lundi 28 mars 2022, à Ouagadougou.

Le programme Parentalité sous pression (PSP) vise, entre autres, à conférer aux parents et aidants s’occupant de filles et de garçons âgés de 0 à 8 ans les moyens de prodiguer des soins attentionnés qui favorisent le développement et le bien-être de leurs enfants pendant les situations d’urgence humanitaires.

Porté par Plan international Burkina Faso, ce programme a été rendu possible grâce à un appui financier du ministère des Affaires étrangères danois, pour un montant estimé a environ 200 millions de FCFA. La phase pilote s’est déroulée sur la période 2020-2021. Ce lundi 28 mars 2022, un atelier de partage d’expériences a réuni à Ouagadougou les acteurs de protection de l’enfant en situation d’urgence, la partie gouvernementale mais aussi des bénéficiaires.

Les participants lors de la rencontre

Pour le coordonnateur national du sous-cluster protection de l’enfant, Eddy Bahiga, l’approche PSP vaut tout son intérêt.
« Aujourd’hui, on parle de plus de 1 million de personnes déplacées internes (PDI) au Burkina Faso dont plus de 60% sont des enfants. Ces PDI sont en situation de vulnérabilité et vivent des moments de stress. Ils ont besoin d’appui. Cet appui peut venir des acteurs externes, de la communauté et surtout des parents. Le besoin le plus en avant, c’est l’aspect psychosocial. Mais il s’avère que les parents eux-mêmes sont affectés par la situation de crise humanitaire. Cela veut dire que lorsque le parent est affecté, l’enfant est affecté doublement. Pour aider cet enfant, il faut accompagner le parent par un programme d’enseignement psychosocial. Sa résilience va aider l’enfant qui est affecté », a-t-il expliqué.

Selon le coordonnateur national du sous-cluster protection de l’enfant, Eddy Bahiga, l’approche PSP répond à un besoin existant

Dans cette perspective, 400 familles ont bénéficié d’un programme d’enseignement composé de 17 séances. Ces séances ont, entre autres, porté sur l’enseignement aux parents et aux aidants du développement sain de l’enfant ; l’interaction positive entre parents/aidants et l’enfant ; les réponses au stress et les stratégies pour le gérer.
En réunissant les parents et aidants pour ces séances, le programme PSP vise également à renforcer les relations entre les mères, les pères et autres aidants, qui sont des coparents, en vue d’accroître la participation des hommes dans la prestation de soins, améliorer l’égalité de genre et la cohésion sociale dans les communautés touchées par les crises humanitaires.

Boukary Ouoba (à gauche) a exprimé sa reconnaissance à Plan international Burkina pour cette initiative

Boukary Ouoba, un ressortissant de Mardaga, dans la région de l’Est, qui a bénéficié du programme en dit du grand bien. « Le programme nous a beaucoup aidés. Avec la situation d’urgence dans notre région, la responsabilité des parents était devenue un peu difficile. On a fui d’une localité vers une autre. Du coup, on n’arrivait plus à nous aider mutuellement (Ndlr, aide financière, gestion des stress etc.). Mais, grâce au programme, cela n’est plus le cas. Dans le cadre de ce programme, nous avons bénéficié de 17 séances d’enseignements. Nous étions une diversité ethnique notamment des Peuls, des Gourmantché, des Mossis. On a fini par devenir une famille ».

Le directeur de la réponse d’urgence, Thaddee Mukezabatware, engagé à poursuivre l’initiative

Reconnaissant, il a remercié Plan international Burkina Faso et souhaité la pérennisation du programme, afin que, dit-il, que d’autres personnes puissent en bénéficier. Son cri de cœur a été entendu. « Aujourd’hui, nous sommes en train d’échanger pour voir avec les autres acteurs comment on pourrait, si les opportunités de financement sont disponibles, passer cela à l’échelle », rassure le directeur de la réponse d’urgence, Thaddee Mukezabatware, au grand bonheur des populations vulnérables. M. Mukezabatware pense également à un autre projet avec les mêmes objectifs : « Nous sommes en train d’aller aussi vers les compétences de vie entre les parents et leurs enfants surtout les adolescents ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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