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Situation alimentaire au Burkina : La Confédération paysanne du Faso tire la sonnette d’alarme

Publié le dimanche 20 février 2022 à 22h30min

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Situation alimentaire au Burkina : La Confédération paysanne du Faso tire la sonnette d’alarme

La Confédération paysanne du Faso (CPF) a tenu un point de presse, le vendredi 18 février 2022, pour alerter sur la situation alimentaire au Burkina Faso. Selon la CPF, 12% des Burkinabè seront confrontés à une crise alimentaire, si des mesures adéquates ne sont pas prises urgemment.

La Confédération paysanne du Faso (CPF) est inquiète, au vu des résultats de la campagne agricole agro-sylvo-pastorale écoulée. Elle a tiré la sonnette d’alarme au cours de conférence presse animée ce vendredi.

« Dans leur majorité, soit plus de 60%, les producteurs ont estimé que la campagne agro-sylvo-pastorale a été très mauvaise. 80% des exploitants agricoles ont apprécié très négativement les résultats de la campagne. Près de 2,7 millions de personnes pourraient avoir besoin d’une assistance alimentaire d’ici le mois d’août 2022, soit 12% de la population globale », a déclaré Bassiaka Dao, le président de la Confédération paysanne du Faso.

Et pour expliquer ce sombre tableau, les raisons ne manquent pas. Selon la CPF, les producteurs ont d’abord été confrontés à de longues poches de sécheresse et à la baisse de la pluviométrie dans la plupart des régions du pays. Ensuite, le contexte sécuritaire délétère a réduit de manière drastique une bonne partie des terres qui n’ont pas été exploitées à cause du départ forcé des habitants de leurs localités. La situation sanitaire qui n’est pas en reste avec la pandémie de Covid-19 a impacté négativement les activités de production et les échanges commerciaux.

Dao Bassiaka, président de la CPF

Pour éviter le pire, la CPF propose des pistes de solutions. Elle recommande de « prendre des mesures immédiates pour le renforcement du stock de sécurité alimentaire et d’intervention, la fourniture de vivres aux ménages vulnérables et aux agriculteurs déficitaires, la mise en place de certaines mesures pour se détacher de la pluviométrie capricieuse, la sécurisation de l’ensemble du territoire, la normalisation de la crise foncière, le retour des déplacés internes dans leurs localités, etc. ».

Dans son rôle de défense des intérêts matériels et moraux des producteurs et productrices, la CPF a invité le nouveau régime à accompagner les femmes dans leurs productions, car « la femme rurale contribue fortement à l’épanouissement de la famille », a déclaré Lydie Tapsoba, la représentante du collège des femmes.

Pour permettre au Burkina Faso de sortir de l’ornière, la CPF se dit prête à accompagner les autorités dans la mise en œuvre de politiques ingénieuses et de stratégies nouvelles adaptées aux réalités du terrain.

Erwan COMPAORE (Stagiaire)
Vidéo : Rachid SOW (Stagiaire)

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Vos commentaires

  • Le 20 février 2022 à 13:08, par Ajustement ! En réponse à : Situation alimentaire au Burkina : La Confédération paysanne du Faso tire la sonnette d’alarme

    Paix à l’âme de ce Grand Juge Intègre.
    Tout le Burkina Faso te pleure.
    Mes condoléances à la famille.
    UDP

  • Le 21 février 2022 à 09:39, par Djiguitougou En réponse à : Situation alimentaire au Burkina : La Confédération paysanne du Faso tire la sonnette d’alarme

    Il me semble que l’un des problèmes est le manque, sinon la cherté des intrants et certainement leur mise à disposition très tardive aux producteurs. Certaines régions à pluviométrie précoce sont servies en intrants au même moment que l’ensemble du pays comme si il n’y a pas de différence. À mon avis, le plus urgent c’est de mettre les intrants (semences et fertilisants) au plus tard en fin avril afin de permettre aux producteurs d’envisager sereinement la campagne agricole.

  • Le 21 février 2022 à 16:52, par Youth En réponse à : Situation alimentaire au Burkina : La Confédération paysanne du Faso tire la sonnette d’alarme

    Vraiment une très bonne initiative, quand le politique a choisi de confisquer l’information en soutenant vouloir éviter de dramatiser la situation. Aussi, que la CPF sache que c’est pas après le départ du régime qu’il faut venir vociférer et dénigrer qui que ce soit, vous êtes tous aussi comptables et coupable de par vos acointances de tout genre (deals, favoritisme, partisans, népotisme...). Depuis 40 ans certains de vous ont été par tout et rien de fructueux ils ont tiré de l’agriculture ni de l’élevage. Ce sont les perdiems des multitudes d’ateliers et autres faveurs politiques et politiciennes qui ont fait émerger certains de vous. Aujourd’hui vous venez dénigrer des techniciens et aller jusqu’à dire que sous vos cieux, certains n’arrivent pas à faire la différence entre jeunes plants de mil ou sorgho et certaines herbacées. Merci là-bas mon Président. Rien de ces politiques agricoles et autres stratégies l’ont été sans vos contributions, et je précise vos nobles contributions. Mais le plus souvent, nous avons l’impression que ce sont vous-mêmes petits soit disant grands producteurs qui ne facilitent pas l’accès à ces petits vaillants et dignes producteurs qui n’ont besoins que de peu pour se relever. Changez de posture, ayez la conviction de ce que vous faites sortir de vous-même. Ne parlez pas publiquement d’agriculture, biologique, d’agriculture familiale alors que dans vos exploitations les vrais ouvriers agricoles, ce sont ces importantes quantités d’herbicides, et engrais négociés auprès des patrons régionaux. Reparcourez vos propos à la conférence, soyez souvent reconnaissant avec vous et les autres chers voix des producteurs. Les régimes passent, des dignes et intégrés techniciens vous ont à l’œil depuis fort longtemps.

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