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« Une source d’amertume », l’ouvrage qui dépeint les tristes réalités des familles au Burkina

Publié le vendredi 21 mai 2021 à 14h13min

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 « Une source d’amertume », l’ouvrage qui dépeint les tristes réalités des familles au Burkina

Dénoncer par les écrits ce qu’il ne peut dire de vive voix afin de changer les mentalités pour un meilleur lendemain, c’est l’objectif que poursuit l’auteur, Alain Bontouré Hien, à travers son roman « Une source d’amertume ». La dédicace de son tout premier ouvrage s’est tenue ce jeudi 20 mai 2021 à Ouagadougou, à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères.

« ‟Une source d’amertume” est un roman de 141 pages paru aux éditions Hector Adams en 2020 à Ouagadougou. […] Le roman s’ouvre à la page 13 par une présentation du personnage central ‟Loulouˮ dont l’histoire nous est contée par l’auteur. Il s’agit de ‟Kodjo le fondateur, « Kodjo, le père de Loulou est un ancien combattant de l’armée française reversé à l’armée nationale de la Haute-Volta actuel Burkina Faso après les indépendances. Selon Kodjo, lui-même, il souffrirait d’une plaie « sulfurante » (sic) à la jambe alors qu’il était encore berger sur les terres sauvages du Sud-Ouest du Burkina Faso […]

Présentation du roman par Koba Boubacar Dao, critique littéraire et président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES).

Il finit par être recruté dans l’armée française et de sa vie passée dans cette armée coloniale qu’il dit inoubliable, Kodjo vivra à Paris et à Marseille, en passant par le Sénégal et l’Algérie. C’est finalement en 1965 que Kodjo a été libéré de l’armée française. » « Puis à la page 14, nous lisons : « C’était le moment propice pour lui de fonder une famille, de sa courte liaison avec sa fiancée qui lui avait été destinée, naquit son fils aîné qu’il appellera ‟Baba”, qui vivra auprès de ses belles-mères parce que Kodjo avait chassé sa mère pour infidélité [..] ».

Les suggestions d’Ursule Kaboré demandant à l’auteur de ramener ses lecteurs aux sources de la culture burkinabè dans ses prochaines parutions.

Ainsi est présenté l’œuvre par le critique littéraire, Koba Boubacar Dao, président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES).
Si l’assistance apprécie déjà les thématiques abordées dans le roman d’Alain Bontouré Hien, quelques observations sont faites. « Il serait intéressant que dans vos prochains écrits vous emmeniez par exemple les lecteurs à découvrir ou se rappeler de nos véritables valeurs culturelles car les gens ont tendance de nos jours à les déformer. De par le passé, la polygamie n’était pas quelque chose de mauvais en soi, vu que chaque femme avait un rôle spécifique à jouer dans le foyer commun. Ce qui n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui ; tels sont les propos d’Ursule Kaboré, représentant la ministre en charge de la Femme et de la Solidarité nationale.

Alain Bontouré Hien dédicace son œuvre au colonel-major Moussa Cissé

Félicitant l’auteur pour son courage et sa détermination dans sa quête noble, le représentant du ministre en charge des Affaires étrangères et parrain de la cérémonie, le colonel-major Moussa Cissé, incite l’assemblée à acheter l’ouvrage pour le lire, afin de comprendre mieux le message véhiculé par l’auteur.
« C’est la famille qui constitue la société pour former par la suite un État, il est donc important qu’elle se porte bien car si la famille va mal c’est également la société qui ira mal. C’est pourquoi la cohésion et l’harmonie au sein d’une famille sont primordiales et c’est ce message que je veux transmettre à travers ce roman », souligne par ces mots l’auteur, pour éclairer davantage le public.

L’auteur expliquant au public le message qu’il véhicule dans son roman

Lucarne sur l’auteur

Alain Bontoure Hien est né le 10 septembre 1979 à Kampti (région du Sud-Ouest), où il fit l’école primaire de 1987 à 1993. Il décroche son certificat d’études primaires dans la cité de Bafoudji et après la classe de première au lycée Marien N’Gouabi de Ouagadougou. Il se forme en hôtellerie à l’Hôtel Indépendance où il est finalement employé. Il est par la suite recruté à la présidence du Faso et est en ce moment maître d’hôtel à l’intendance du palais de Kosyam. Écrivain, Alain Bontoure Hien est à son premier ouvrage publié.

Prestation de l’artiste musicien Jah Vérity

Pour joindre l’utile à l’agréable, l’artiste musicien Jah Vérity était de la partie pour apporter une touche singulière à cette cérémonie, via ses tubes bien connus du public ‟La patrie ou la mort nous vaincrons” et ‟Un frère c’est un frère” tout en évoquant lors de sa prestation « la cohésion sociale et la réconciliation nationale au Burkina Faso ».

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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