Le Tribunal qui avait fixé son délibéré au 24 octobre a rendu son verdict. Il a rejeté les exceptions du conseil des femmes, Me Kouessé Sanou. Celui-ci avait demandé que le tribunal déclare irrécevable la citation pour défaut de qualité de Célestin Koussoubé. Pour lui, Célestin Koussoubé avait porté plainte en tant qu’individu et non en sa qualité de maire et ne peut, de ce fait, agir au nom du conseil municipal de Bobo-Dioulasso.

La chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance a acquitté l’une des cinq femmes, à savoir Bintou Traoré, parce qu’elle n’a pas participé à la rédaction de la correspondance adressée au gouverneur de la région des Hauts-Bassins. Quant aux autres femmes, Sacko Diarra, Assétou Zongo, Mariam Sanou et Jeanne Coulibaly, elles ont été déclarées coupables des faits « de diffamation, d’injures et de dénonciation calomnieuse ».

Par contre, aucune charge n’a été retenue contre ces femmes s’agissant de l’accusation de rébellion. Sacko Diarra, Assétou Zongo, Mariam Sanou et Jeanne Coulibaly ont été condamnées à une peine d’amende de 300 000 F CFA, le tout assorti de sursis. Les 4 femmes ont été également condamnées à payer à Célestin Koussoubé, 1 franc symbolique à titre de dommages et intérêts. Elles ont été aussi sommées de faire publier et à leurs frais le verdict dans les deux journaux, L’Observateur Paalga et L’Express du Faso.

Adaman DRABO
Sidwaya