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Modernité et tradition : Benjamin Bouda présente « Les anges cruels »

Publié le mardi 23 mars 2021 à 12h06min

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Modernité et tradition : Benjamin Bouda présente « Les anges cruels »

Le choix entre la modernité et la tradition semble toujours difficile à faire. Faut-il prendre une et laisser l’autre ? Benjamin Bouda, un amoureux des lettres depuis les bancs du lycée, préfère les concilier. « Les anges cruels », tel est le titre de son tout premier ouvrage.

« Les anges cruels » est une œuvre romanesque qui retrace l’histoire d’un jeune garçon du nom de Yembi, issu d’une famille pauvre. Il est né dans une société traditionnelle troublée par des catastrophes naturelles où l’éducation et la cohésion sociale étaient au centre du vécu. Il a été traumatisé dès son enfance par le phénomène de la sorcellerie, et l’impact de la culture étrangère. C’est une vie opposée à celle de la ville où les citadins ont perdu le sens du respect en se plongeant dans un monde cruel.

Dans cet ouvrage de 180 pages, l’auteur tente de peindre sa société dans le but de valoriser sa culture africaine. Benjamin Bouda, l’auteur, est né en 1985 à Bazin dans la province du Zoundwego, chef-lieu de Manga, dans la région du Centre-Sud. Ce roman qui, selon lui, n’est pas autobiographique, fait sortir tout de même une partie de sa vie. En effet, Manga, taxée d’une localité où la sorcellerie bat son plein, Benjamin Bouda y a passé une grande partie de sa vie. Ce traumatisme lié aux phénomènes traditionnels, l’auteur l’a également vécu.

Benjamin Bouda ambitionne d’écrire d’autres livres

Pour Benjamin Bouda, l’homme est considéré comme un ange de Dieu donc il est censé faire rien que du bien. Alors que dans la réalité, c’est le contraire. « Lorsque nous voyons la vie d’aujourd’hui, tout est transgressé dans un angle obscur où l’être humain n’a plus ses repères », a-t-il indiqué pour justifier le choix du titre de l’œuvre.

Dans « Les anges cruels », plusieurs thèmes sont abordés à savoir la politique, l’excision, la circoncision, l’impact des rites ancestraux, la religion, la prostitution, les inconvénients liés à la consommation des boissons frelatées, la perte des valeurs africaines, l’influence de l’Occident, l’injustice, l’éducation, etc. Le roman est disponible dans les librairies et autres points de vente ainsi qu’à Plum’Afrik, la maison d’édition.

L’œuvre fait 180 pages

Après son baccalauréat obtenu en 2007 au Lycée municipal de Manga, Benjamin Bouda a été orienté en Lettres modernes à l’université Ki-Zerbo où il a obtenu sa licence trois ans plus tard. En 2011, alors qu’il a obtenu sa maitrise, il est admis au concours de la fonction publique et a commencé sa formation à l’école nationale des douanes. « Les anges cruels » est un projet qu’il nourrissait depuis sa classe de 3e en 2004.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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