LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Mercredi des cendres 2021 : Les fidèles catholiques de la chapelle du Scholasticat Saint Camille de Ouagadougou invités à se réconcilier avec Dieu...

Publié le mercredi 17 février 2021 à 21h52min

PARTAGER :                          
Mercredi des cendres 2021 : Les fidèles catholiques de la chapelle du Scholasticat Saint Camille de Ouagadougou invités à se réconcilier avec Dieu...

Les fidèles catholiques de la chapelle du Scholasticat St Camille, à l’instar des autres fidèles catholiques du monde entier, ont débuté ce mercredi 17 février 2021, appelés « mercredi des cendres », leur carême. Un temps de jeune, de prière constante et de conversion de 40 jours pendant lesquels, les fidèles sont invités à se réconcilier avec Dieu, avec eux-mêmes et avec les autres.

Se faire marquer par la cendre sur le front, un geste plein de sens pour les fidèles catholiques. C’est un rituel que même les moins pratiquants ne ratent pas. Chacun s’arrange à avoir ce petit signe de croix cendré sur le front comme pour dire « moi-aussi, je suis chrétien ». La preuve, ils étaient nombreux, très tôt, ce mercredi des cendres 2021, à prendre d’assaut la chapelle du Scolaticat St Camille pour être marqués par la cendre. Le signe est accompagné d’une formule « convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle ».

Ainsi, ce geste marque le début de 40 jours de jeûne, de conversion et de pénitence pendant lesquels les fidèles sont invités à se réconcilier avec Dieu, avec eux-mêmes et avec les autres. C’est également le début de la préparation à la célébration du grand mystère de la foi chrétienne qu’est la Pâques.

La résurrection du Christ, a rappelé le père célébrant de la messe, le père Jean de Dieu Bago, religieux camilien en mission à la chapelle du Scolaticat Saint Camille : « C’est pourquoi les fidèles se réunissent pour se préparer à ce mystère à travers la réception de la cendre qui est une réception symbolique nous permettant de rentrer dans cette dynamique de faire pénitence afin de recevoir la miséricorde de Dieu et de mieux se disposer pour accueillir cette joie pascale ».

Le père Jean de Dieu Bago, religieux camilien en mission à la chapelle du Scholasticat Saint Camille de Ouagadougou

La cendre n’est pas une potion magique

C’était également l’occasion pour le père célébrant de revenir sur la symbolique de la cendre et de ce qu’elle n’est pas. La cendre n’est pas une potion magique comme le pensent certains, car elle tire ses fondements de la Bible. A titre d’exemple, il souligne que la Bible rapporte que lorsque David a péché et qu’il s’en est rendu compte, en voulant demander pardon à Dieu, il s’est couché et s’est roulé dans la cendre pour faire pénitence.

Cela a marqué son geste d’humilité en reconnaissance de sa misère devant Dieu et c’est ainsi qu’il a obtenu miséricorde auprès de Dieu. Pour revenir dans notre cas, poursuit-il, la cendre marque un geste d’humilité pour reconnaitre notre fragilité humaine. « L’homme n’est que poussière. Il est poussière et il retournera poussière. L’homme qui cherche à faire le bien mais qui n’arrive pas toujours à le faire et qui retombe constamment dans le péché. C’est un pas que nous faisons pour implorer la miséricorde de Dieu à travers le regret de nos péchés », a-t-il laissé entendre.

Un temps de conversion mais aussi de bénédiction pour certains fidèles. Mamoun Kaboré dit être venue recevoir la cendre à ce premier jour de carême et demander à Dieu de la bénir en ce temps favorable et lui accorder sa grâce pour la gloire de son nom.

Mamoun Kaboré, fidèle catholique de la chapelle du Scholasticat St Camille

Respecter les trois grands P

Selon le père Jean de Dieu, durant ce temps de carême, il y a trois grandes orientations qui accompagnent les chrétiens dans cette marche. La prière, la pénitence et le partage surnommés les trois grands P du temps de carême. « Concernant la prière, nous exhortons les fidèles à redoubler d’ardeur dans leur vie de prière, c’est-à-dire, prier plus qu’on a l’habitude, trouver du temps pour rencontrer véritablement le Seigneur dans le secret de son cœur et c’est cela qui peut amener le changement qualitatif du chrétien ».

Après l’invitation à la prière, il parle de la pénitence qui est une dynamique dans laquelle l’on s’engage à se convertir, à changer de cœur, de mentalité et à changer de comportement pour correspondre davantage à la volonté de Dieu. « A travers ce geste de pénitence, nous faisons l’effort de travailler davantage notre cœur pour plaire à Dieu dans le sens de grandir dans la foi. Et à travers notre effort constant, le Seigneur dans sa grâce nous accompagne aussi pour que nous puissions cheminer sur la voie du royaume ».

Enfin, il y a le partage. Durant ce temps de carême, on nous exhorte, ou du moins on s’exhorte beaucoup plus au partage, à laisser plus d’espace pour les pauvres, les démunis, ceux qui n’ont rien, a-t-il fait entendre. « Car nul n’est trop pauvre pour n’avoir rien à donner, même le peu que j’ai, je peux le partager avec un plus nécessiteux que moi. C’est aussi un temps pour nous entrainer à l’aumône, au partage et que chacun se sente aimé de Dieu, que ce que j’ai, je puisse l’utiliser pour valoriser le frère ou la sœur qui se sent très démuni ».

Yvette Zongo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique