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Présidentielle en Côte d’Ivoire : Les raisons du rejet des candidatures de Gbagbo et Soro

Publié le mardi 15 septembre 2020 à 12h10min

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Présidentielle en Côte d’Ivoire : Les raisons du rejet des candidatures de Gbagbo et  Soro

Le Conseil constitutionnel ivoirien a, publié, lundi 14 spetembre 2020, la liste définitive des candidatures retenues pour la présidentielle d’octobre. Seules quatre candidatures ont été validées sur un total de 44 reçues par la Commission électorale indépendante (CEI). Il s’agit d’Alassane Dramane Ouattara, candidat à sa propre succession, Henri Konan Bédié (PDCI), Affi N’Guessan (FPI) et Kouadio Konan Bertin (KKB).

Celles de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, par contre, ont été rejetées. En ce qui concerne M. Gbagbo, le Conseil constitutionnel indique que sa candidature ne repond pas aux dispositions de l’article 48 du Code électoral. Cet article stipule que pour être candidat à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire, il faut au préalable disposer de la qualité d’électeur en s’inscrivant sur la liste électorale. Ce qui n’est pas le cas de Laurent Gbagbo.

Autres griefs, le dossier de l’ancien président n’est pas conforme aux dispositions de l’article 51 du Code électoral qui stipule : « Chaque candidat à l’élection du Président de la République est tenu de produire une déclaration de candidature revêtue de sa signature dûment légalisée. » M. Gbagbo n’a pas pu non plus le faire dans ce sens.

A sa qualité d’ancien président, Laurent Gbagbo est membre de droit du Conseil constitutionnel. Ainsi, même s’il répondait aux autres critères déjà évoqués, conformément aux dispositions de l’article 50 du Code électoral, il aurait dû renoncer, de manière expresse, à sa qualité de membre du Conseil constitutionnel au moins six (06) mois avant la date du premier tour du scrutin, soit le 30 avril 2020. D’où le fait que le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable sa candidature, car ne répondant pas aux articles 48, 50 et 51 du Code électoral.

En ce qui concerne la candidature de Guillaume Soro, le Conseil constitutionnel l’a déclarée irrecevable sur la base de l’article 48 du Code électoral qui subordonne la validité de la candidature à la Présidence de la République à la qualité d’électeur, laquelle résulte de l’inscription sur la liste électorale.

Déjà, dans la journée du 14 septembre, ses partisans s’excitaient : "pas d’élection en Côte d’Ivoire" si la candidature de leur mentor, en exil en France, n’est pas retenue.


A LIRE AUSSI : Présidentielle en Côte d’Ivoire : La candidature d’Alassane Ouattara validée, celles de Soro et Gbagbo rejetées


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Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2020 à 11:19, par L’animiste En réponse à : Présidentielle en Côte d’Ivoire : Les raisons du rejet des candidatures de Gbagbo et Soro

    Ainsi donc pour que Soro arrive au pouvoir en Octobre 2020, il n’a pas d’autres alternatives que de donner les mêmes instructions qu’ils avaient imposées au général Bassolet en lui disant de "taper d’abord pour désorganiser l’Armée Burkinabè, taper ensuite au Sud et l’Est et Ouest, installer la guerre civile, demander ainsi un DDR ", le temps qu’il s’organise sur le plan politique ! Cette solution étant bien maîtrisée par Mr Soro, il n y a plus qu’à l’appliquer tout simplement. Cependant, qu’il ne se trompe pas d’époque surtout que les appels au génocide ont été déjà lancés par leurs partisans sur les réseaux sociaux, il doit savoir que toutes les communautés autochtones comme allochtones ( les étrangers comme il les désigne) ont probablement apprêté leurs leurs armes de défense et ne se laisseront surprendre comme dans les années 2000. En clair, il n’y aura plus d’opération" Bayiri " pour des retours forcés au Burkina. Si les ivoiriens ne prennent grade, la belle Abidjan sera transformée cette fois-ci en champs de maïs que nous allons grillé sur les cendres fumantes de ses immeubles ! Alors que la raison l’emporte pour de bon et que les élections soient apaisées et transparentes pour une Côte d’Ivoire de prospérité ! A bon entendeur, salut !

    • Le 15 septembre 2020 à 18:44, par Mitibkiéta En réponse à : Présidentielle en Côte d’Ivoire : Les raisons du rejet des candidatures de Gbagbo et Soro

      Internaute L’Animiste, un Burkinabè intègre (euphémisme) ne se reconnaîtra pas dans votre écrit qui dessert totalement nos compatriotes en RCI.
      Que diantre, nos compatriotes vont-ils chercher dans une élection qui ne concerne que les Ivoiriens !...
      Si vous ne savez pas semer la paix et la concorde entre les communautés, évitez au moins de semer la division et la désolation.
      Dieu bénisse l’Afrique !

  • Le 15 septembre 2020 à 14:11, par Bao-yam En réponse à : Présidentielle en Côte d’Ivoire : Les raisons du rejet des candidatures de Gbagbo et Soro

    J’ose espérer que la CEDEAO va condamner ce coup d’État électoral et appliquer les mêmes mesures que celles adoptées pour le Mali. Un coup d’État n’est pas que militaire. Si on exclue des candidats en inventant des procès bidons pour les écarter, il s’agit bien d’un coup d’État électoral. La démocratie ne saurait se résumer en des élections.
    M. Ouattara fait sourire quand on sait que c’est l’exclusion qui a provoqué la guerre qui l’a conduit au pouvoir. Il n’est pas mieux que ceux qu’il critiquait à l’époque. C’est dommage pour la Côte d’Ivoire : une occasion ratée de ramener la paix dans la démocratie.

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