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Mine : Les artisans miniers et leur ministère de tutelle en concertation

Publié le dimanche 29 décembre 2019 à 20h17min

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Mine : Les artisans miniers et leur ministère de tutelle en concertation

Ouagadougou a abrité le 28 décembre 2019, un atelier de concertation et d’échanges entre les orpailleurs, encore appelés artisans miniers, et l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEMAS). La rencontre a été initiée par l’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE).

Le ministère des Mines et des carrières veut mieux organiser l’orpaillage au Burkina Faso. Pour cela, il a mis sur pied l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEMAS). Les missions de celle-ci sont entre autres de contribuer à la réduction des impacts environnementaux liés à l’exploitation artisanale et à lutter contre la fraude dans le secteur.

Pour s’assurer que ces missions de l’ANEMAS sont bien comprises et ont l’adhésion des acteurs du secteur et des organisations de la société civile, l’ORCADE a initié le samedi 28 décembre dernier un atelier auquel ont pris part des artisans miniers venus des treize régions, des représentants d’OSC et de l’agence.

« L’atelier visait à créer un cadre de concertation et d’échanges entre les organisations de la société civile, les orpailleurs à travers leur structure organisée et le ministère en charge des mines à travers l’ANEMAS (Agence nationale d’encadrement des exploitations artisanales et semi-mécanisées). L’objectif est de voir comment suivre le processus de mise en œuvre des missions assignées à l’ANEMAS qui sont de faire en sorte que l’artisanat minier soit mieux encadré de sorte à préserver notre pays des effets négatifs qui proviendraient de l’orpaillage », a indiqué Jonas Hien, directeur des programmes de l’ORCADE.

L’occasion a été bien pensée

La tâche de présenter la structure aux artisans miniers et recueillir leurs préoccupations a été confiée à Laurence Ouédraogo, agent à l’ANEMAS et à sa collègue. « A l’invitation de ORCADE, nous sommes venues faire l’état des lieux de l’encadrement sur le terrain et recueillir les préoccupations des artisans miniers afin de voir comment faire en sorte que leur travail aille de mieux en mieux et que nous puissions réussir la mission qui nous a été assignée par le ministère de tutelle », a indiqué Laurence Ouédraogo.

De missions de l’ANEMAS, il s’agit essentiellement de la réduction des impacts environnementaux liés à l’exploitation minière artisanale et semi-mécanisée et la lutte contre la fraude dans le secteur. Après leur installation, les agents de l’ANEMAS n’ont pas perdu de temps. Ils ont déjà ouvert quatre bureaux bien fonctionnels à Diébougou, Gaoua, Dano et Batié. D’autres sont en cours d’ouverture.

Le succès de ces missions dépend aussi de l’adhésion et de l’engagement des acteurs, foi de Jonas Hien. « On est ensemble sur le terrain, nous devrons nous compléter pour atteindre cet objectif. Si on ne crée pas de bonnes bases, si on ne se comprend pas très bien dès le départ, on risque de passer des années sans véritablement avancer alors que c’est une mission suffisamment noble qui peut protéger notre pays du point de vue économique, social et environnemental », a-t-il affirmé.

Il s’agissait maintenant de répondre aux questions sur la démarche de l’ANEMAS pour l’atteinte des objectifs sur le terrain et l’adhésion des orpailleurs à celle-ci et aux missions assignées à l’agence. C’est ce à quoi les participants se sont attelés à faire au cours des échanges.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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