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Putsch du CND : « Si on devrait classer les accusés par ordre, Fatoumata Diawara allait occuper le 3e rang », selon Me Séraphin Somé

Publié le mardi 2 avril 2019 à 13h11min

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Putsch du CND : « Si on devrait classer les accusés par ordre, Fatoumata Diawara allait occuper le 3e rang », selon Me Séraphin Somé

Le président du tribunal est revenu sur les éléments sonores du coup d’État de septembre 2015. Hier, dans une des conversations entre Fatoumata Diawara et le caporal Massa Saboué, c’était la langue dioula qui était parlée.

Ce matin, un interprète a été choisi pour traduire les échanges en français.
Parmi les trois éléments sonores, on retient que Fatoumata Diawara a ordonné au caporal Massa Saboué de sortir et de se battre, car celui qui devrait les financer venait de se faire arrêter.

Selon le parquet militaire, il s’agit de l’arrestation du général Djibrill Bassolé. "Il faut sortir ! Si vous prenez la ville, il faut libérer celui qu’on a arrêté", a-t-elle dit.

"Donnez-moi l’argent pour sortir me battre". Ce propos du caporal Massa Saboué à dame Fatoumata Diawara, selon le parquet, traduit de l’activité de mercenariat, venant d’un militaire.

Pour le parquet, grâce à dame Diawara, un pan de voile a été levé concernant la participation du Gal Bassolé dans le coup d’État.

Tout en confirmant que ces éléments sonores sont authentiques, le parquet militaire a déclaré que "même un génie ne peut pas inventer ces éléments".

"Collecter des fonds pour galvaniser la troupe et donner des instructions pour l’intervention militaire. Voici ce que les éléments sonores nous renseignent du rôle de dame Diawara dans cette affaire", a indiqué Me Séraphin Somé de la partie civile. "Cette jeune dame a joué particulièrement un rôle important dans cette affaire. Si on devrait classer les accusés par ordre, dame Diawara allait occuper le 3e rang", a-t-il ajouté.

Du côté de la défense, l’authenticité des éléments sonores est toujours remise en cause. Selon Me Latif Dabo, il n’y a rien qui permet de rattacher la voix contenue dans les éléments sonores à dame Diawara. "Sur quoi le parquet se base pour prouver que c’est la voix de Fatoumata Diawara, parmi des millions d’autres femmes burkinabè", s’est-il interrogé.

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