Procès du putsch du CND : « Il y avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
Deux pandores se sont succédé à la barre du Tribunal militaire ce vendredi 1er mars 2019. Il s’agit des Colonel-majors Mamadou Traoré et Tuandaba Coulibaly, respectivement Directeur de l’analyse stratégique au ministère de la Défense nationale et des anciens combattants et Chef d’état-major de la gendarmerie nationale au moment des faits.
Actuel attaché de défense à l’ambassade du Burkina Faso en Algérie, le Colonel-major Mamadou Traoré occupait les fonctions de Directeur de l’analyse stratégique au ministère de la Défense nationale et des anciens combattants au moment du putsch. Tout comme la plupart des témoins qui étaient à la réunion du 16 septembre 2015 avec le Général Diendéré, l’officier supérieur de gendarmerie a affirmé à la barre que la hiérarchie militaire était opposée au coup d’Etat. Il a également affirmé qu’à la réunion du 17 septembre 2015, c’est le Général Pingrenoma Zagré, Chef d’état-major général des armées en son temps qui l’avait présidée.
A la suite du Colonel-major Traoré, est appelé à la barre un autre pandore, le Colonel-major Tuandaba Coulibaly. Présentement attaché de défense à l’Ambassade du Burkina Faso en France, il était le Chef d’état-major de la gendarmerie nationale en septembre 2015. Il dit être arrivé ce jour-là en retard à la réunion avec le Général Gilbert Diendéré au niveau du ministère en charge de la Défense. Tout en réaffirmant que la hiérarchie a dit non aux putschistes, il révèle que pendant cette réunion il a reçu un coup de fil d’un de ses éléments faisant cas de soldats de l’ex-RSP qui étaient postés devant la Gendarmerie de Paspanga et tiraient en l’air. Il a instruit de ne pas céder à la provocation.
Le Colonel-major de gendarmerie a laissé entendre que la mission ordonnée par le Général Diendéré à la frontière Burkina-Togo pour ramener du matériel de maintien de l’ordre a eu lieu la nuit du 16 au 17 septembre 2015. Alors que selon le donneur d’ordres, le Général Diendéré et le Lieutenant Boureima Zagré, celui-là même qui a conduit cette mission, c’est plutôt la nuit du 17 au 18 septembre 2015. Le Colonel-major Coulibaly persiste et signe, ses services à la frontière (Cinkansé) ont bien mentionné l’heure d’arrivée des missionnés vers 2 heures du matin le 17 septembre 2015. Cela signifie que la mission à la frontière a été ordonnée avant même la déclaration du CND lue à la télévision le matin du 17 septembre 2015.
Selon les témoignages, lors de cette réunion du 16 septembre 2015, il y a eu une suspension. Ce qui a permis aux uns et aux autres de se rendre compte qu’il y avait un important dispositif des éléments de l’ex-RSP dans la cour du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants. Le Colonel-major Coulibaly devant cette barre a été un peu plus précis par rapport à ce dispositif. « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », souligne l’ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale. Le Colonel-major Alassane Moné, Secrétaire général du ministère en charge de la Défense, avait également affirmé lors de son passage que des éléments de l’ex-RSP portaient des armes collectives et individuelles. Et certains étaient même dans les couloirs du bâtiment dudit ministère.
Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 3 mars 2019 à 20:35, par Ka En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
Colonel-Majour Tuandaba : Comme je l’ai dit, inutile de venir vous justifier, car les juges militaires en ont assez de preuves pour les auteurs de ce coup d’état a la maternelle pour les mettre à l’ombre pour perpète : Déjà leur idiotie c’est que la première chose qu’ils ont fait ces mercenaires du RSP, c’était d’envoyer le bamboula a la têlé et dire au peuple que la constitution était suspendu. Ce qui les permettait de semer le désordre, même venir vous menacer avec des armes, et cela est un délit punissable sévèrement par la cours martiale. Du moment qu’ils avaient déjà suspendu la contrition, pour ces mercenaires aucun texte de loi n’était valable pour les faire reculer. Il est temps qu’ils assument et accepter la sentence de leur cruauté.
2. Le 3 mars 2019 à 22:25, par Dedegueba Sanon En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
C’est clair qu’il y avait une volonté d’obliger cette hiérarchie à entériner ce putsch. La véritable question est ceci : a- t- elle vraiment dit les " 4" vérités au chef des putschistes, ou pas ? Même si elle a " mouillé " (comme on dit dans le jargon militaire), qui ne va pas mouiller devant un canon pointé sur sa tête ? Surtout si c’est Golf ( j’ai failli dire "Golf la gachette", mais il y a déjà eu "Wang la gachette")qui est à la manœuvre ?
Je m’evertue à dire qu’on s’éloigne du sujet en voulant démontrer cette implication de la hiérarchie. Nous avons tous compris que n’eût été la détermination des jeunes officiers, nous n’en serions pas là.
Autant on a pu pardonner à certains d’avoir retourné leurs vestes pour terrasser le CDP, qui voulait nous humilier avec son règne à vie, autant on peut pardonner à cette hiérarchie militaire qui par la suite a suivi le mouvement. Ne faisons pas le jeu de Golf qui tente de nous distraire avec cette implication forcée de nos têtes couronnées de l’armée. Pourquoi il évite de nous parler des " feuilles " reçues de l’étranger et du matériel de répression ? Sans compter ses connexions avec le CDP ouvertement et publiquement favorable au putsch ? Quel rapport a- t- il eu avec l’autre Général ? Chacun avait son putsch ou quoi ?
Golf avait bien prétendu que leur putsch avait permis d’éviter un autre putsch non ? Et lui il voyait Zida derrière cela, et s’il s’était trompé et qu’en fait c’était Djibril qui était derrière ce putsch ?
Je n’arrive pas à comprendre l’implication de Djibril dans ce putsch. Les écoutes téléphoniques ? Ses hommes dans le RSP ? Il est étonnant qu’entre lui et Golf il n’y ait pas eu une coordination ?
Le 4 mars 2019 à 05:39, par Ton Koro En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
Dedegueba, tu es un vai dogo. Analyse limpide. Envoies- moi un coucou in- vitro. Pardon, in-box, la ou tu sais. ca fai 2 jours, la ! Toujours au Mali ? En amtiere de recherche, quand on sent qu’ on atteint la saturation, on sort de la recherche pour decortiquer les donnees, les analyser, les interpreter et leur donner un sens. On touche la saturation quand les memes choses se repetent. Le proces n’a plus son sens. Tous ces gens -la ne se sont quand meme pas entendus pour s’ acharner sur le frele colonel qui n’a jamais pu faire peur meme a un ane dans un fourre comme en 1981. Ce peureux a refuse d’ aller dans un fourre voir ce qui faisait le bruit. Nous etions des jeunes sous- prefets en formation militaire. C’est un sergent qui est parti verifier et on a trouve que c’ etait un bouanga- l’ ane. Donc quand on on dit que le gars -la est un vrai militaire, nous on rit seulement. Vrai militaire, c’est aller faire massacrer ses promotionnaires qui etaient premiers devant toi et toi dernier ? Miserable.Tous mes promotionnaires de Bobo 81, venez temoigner. J’ etais pas le seul.
Le 4 mars 2019 à 09:43, par VISION En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
Moi j’attends l’article oû le Chef d’etat major de la gendarmerie de l’époque (le même Col Major Coulibaly) à affirmé vendredi sous sermet, que la gendarmerie n’a jamais mit BASSOLE sur écoute. qu’ils n’avait même pas le matoss, pour mettre quelqu’un sur écoute. et qu’il ne sait pas d’ou viennt les ecoutes téléphoniques. qu’on est venu leur remettre les écoutes téléphoniques sur une clé USB, pour mettre dans le dossier d’accusation.
Donc le procureur (avocat de la société), et la partie civile (avocats des victimes), mentent délibérément aux Burkinabè depuis 04 ans, pour servir des agendas politiques. alors que les familles des victimes attendent et même exigent la vérité.
Le 4 mars 2019 à 11:28, par Moud En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
Très belle analyse. Quel est effectivement le lien entre Golf et Bassole ? Pourquoi Guillaume Soro a t’il appelé Bassole et non Diendere ? C’est la seule zone d’ombre. Sinon tout le reste est clair comme de l’eau de roche.
3. Le 3 mars 2019 à 23:02, par Nabiiga En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
Abdul-moomen al-burkinati, c’est son nom de guerre, Gilbert Diendéré, commandant en chef du katiba RSP de l’Aqmi après avoir eu l’autorisation de ses meneurs à lancer une opération au Burkina Faso, a décidé de le faire sans la moindre considération de qui ce soit. Son opération avec le Katiba RSP, fort de 1,500 combattants, n’a pas prospéré heureusement. C’est à ce moment-là qu’il a vu la lumière et est revenu sur ses pas pour quémander de l’aide de ceux (les vrais fils de ce pays, en l’occurrence la hiérarchie militaire) opposés à toute activité des djihadistes dans la sous-région et ce, au grand dam du Chef maréchal Blaise Compaoré.
Montre-moi tes amis, et je te dirai qui tu es. Le Burkina sous Blaise fut une base arrière de toutes les activités de déstabilisation des de nos pays sœurs dont le Mali et autres par les Djihadistes. S’ils ont pu commander des véhicules à travers notre pays, qu’est-ce qu’il y a à prouver que des armes n’ont pas été transitées par notre pays également. Cela explique pourquoi Abdul moomen al-burkinati Gilbert Diendéré a bien dit que les armes du Katiba RSP se trouvaient entre les mains de ses amis djihadistes et que c’est avec ces armes dont ils se servent pour nous attaquer d’ailleurs. Il n’a pas menti car montre-moi l’homme qui ne connaît pas chez lui.
4. Le 4 mars 2019 à 00:23, par Un Burkinabê En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y’avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
La solution est qu’on dissolve le CDP et l’UNDD avec interdiction de tous les membres de leurs bureaux politiques nationaux de faire la politique le temps d’une alternance politique (10 ans).
5. Le 4 mars 2019 à 04:26, par Warba En réponse à : Proc\xe8s du putsch du CND : \xab Il y\u2019avait une mitrailleuse sur un v\xe9hicule au pied des escaliers du minist\xe8re de la D\xe9fense \xbb, Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d\u2019\xe9tat-major de la gendarmerie nationale
Laissez gilbert tranquille parce que ce sont les sous off qui ont fait le coup et ont demande que l’armée endosse et mette fin au régime déviant de la transition. Le cemga a refuse d’endosser mais a propose que gilbert qui connait bien le rsp et le camp naba koom endosse avec le soutien de l’armée.ils l’ont bien soutenu mais ont recule a la fin qd les jeunes ont opté pour la confrontation.la hiérarchie a abandonne gilbert qui avait le souci commando de protéger ses anciens soldats du petrin
6. Le 4 mars 2019 à 07:29, par sidbala En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
On sens de la lâcheté dans cette affaire, ce qui a prévalu que tous ces hauts grades soient tous hors du pays actuellement en guise de récompense, mais attendons de voir si à la fin du procès et les événements à venir dans ce pays verront ces lascars occuper encore des responsabilités.
Tous ceux qui soutiennent naïvement ou malhonnêtement ce deal politco militaire n’auront que leurs yeux pour pleurer ce n’est qu’une question de temps.
7. Le 4 mars 2019 à 18:15, par madi En réponse à : Procès du putsch du CND : « Il y avait une mitrailleuse sur un véhicule au pied des escaliers du ministère de la Défense », Colonel-major Tuandaba Coulibaly, ex-Chef d’état-major de la gendarmerie nationale
Si la malhonnêteté était une marque, personne d’autre que Sidbala n’allait la porter ; dommage qu’il y ait de tels individus sur terre !