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Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

Publié le mardi 26 juin 2018 à 23h20min

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Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

Une fois de plus, le Conseil supérieur de la communication (CSC) fait parler de lui. Pas pour avoir auditionné ou sanctionné un média, mais pour la crise de gouvernance qui hante l’instance de régulation depuis des mois. Suite à la décision du vice-président de suspendre de ses fonctions le secrétaire général, Louis Modeste Ouédraogo, ce dernier a saisi en référé le juge administratif afin d’obtenir un sursis à exécution de cette décision.

La crise au CSC a pris une autre tournure. Après la bataille en interne et celle par presse interposée , les protagonistes ont quitté les tranchés pour prendre la direction des tribunaux. Le juge du Tribunal administratif a statué ce mercredi 20 juin 2018 sur le référé introduit par le secrétaire général du CSC, afin d’avoir un sursis à exécution de la décision du vice-président le suspendant de ses fonctions et nommant du même coup un intérimaire.

Le tribunal statuant en référé, contradictoirement en matière d’ordonnance et en premier ressort, a reçu en la forme la demande du secrétaire général de suspendre cette décision administrative, mais l’a rejeté au fond. Tout en mettant les dépens à sa charge. Cela signifie que le juge administratif ne voit pas de péril en la demeure pour décider de mesures conservatoires, donc les choses restent en l’état. Et la suspension maintenue.

Cette décision ne met pourtant pas fin à l’affaire en question, car le sieur Ouédraogo a du même coup introduit un recours en annulation de la décision le suspendant de ses fonctions. Dans les jours ou semaines à venir, le juge connaîtra donc du fond du dossier et chaque partie saura à quel saint se vouer.

Lire aussi : Conseil supérieur de la Communication : Désiré Comboïgo assure l’intérim de la présidence

À moins que du côté de Kosyam, le capitaine qui a affirmé bien tenir le gouvernail du pays des Hommes intègres lors de son bilan de mi-mandat sur la chaîne nationale , ne mette fin à cette crise de gouvernance, en sifflant la fin de ce désordre qui n’honore pas l’institution de la Présidence du Faso.

Une crise qui rappelle surement pour certains, le douloureux souvenir du feuilleton polico-juridico-judiciaire qu’a connu la CAMEG (Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux).

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 juin 2018 à 13:26, par Matou En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    Bonjour le Fasonet, qui vous a transmis cette fausse information qui tend à faire la part belle au SG du CSC et sa clicaille ? C’est vrai, le SG et Nathalie Somé ont introduit un recours en annulation de leurs actes de suspension. Mais, le tribunal après délibéré les a jugé irrecevables. En termes clairs, ils ont perdu le procès et les actes d’annulation restent valables et continuent de produire leur effet.
    Il n’y a présentement aucun péril en la demeure au CSC, ceux qui veulent travailler travaillent normalement et la machine roule correctement. N’essayer pas de faire mousser la pâte d’une crise qui est désormais derrière nous. Le SG, en crapaud qui se croyait aussi gros qu’un bœuf s’est simplement explosé, et la vie continue son cours normal.

  • Le 26 juin 2018 à 13:29, par Maria de Ziniaré En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    Je me demande comment le PF peut mettre fin à cette crise comme l’insinue l’auteur de l’article : le PF n’est pas au-dessus de la loi. Il faut que des spécialistes de droit notamment administratif éclairent nos pauvres lanternes. De ce que j’ai compris’ la titulaire Madame SOME n’a pas démissionné alors que son mandat est irrévocable elle est rattrapée par son dossier judiciaire qui lui a valu un mandat de dépôt mais elle est présumée innocente tant qu’elle n’a pas été condamnée par la justice d’où l’impasse. Si elle avait démissionné le PF aurait pu nommer un titulaire alors que faire ?. L’élégance dans ce dossier commandait que la Dame mette à l’aise le PF en démissionnant afin de laver son honneur avec la justice mais on est au Faso le pays des hommes intègres où l’intégrité’ l’honneur, la morale et l’éthique sont les valeurs les moins partagées et il me semble qu’elle n’est pas du camp du MPP. C’est ma lecture de ce dossier que je ne maîtrise pas en attendant que des opinions éclairées m’édifient sur les tenants et aboutissants de cet imbroglio qui n’honore pas notre pays.

  • Le 26 juin 2018 à 13:57, par Toé En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    On a écarté Mme Somé sur la base d’un dossier judiciaire que nul ne comprend aujourd’hui. Qu’est-ce qu’on reprochait à cette dame si bien que jusqu’aujourd’hui on ne peut même pas tenir un procès ? Règlement de compte unitile ? Le CSC est dans l’impasse aujourd’hui. Vraiment du n’importe quoi dans ce pays

  • Le 26 juin 2018 à 14:15, par Matou En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    ....Pour mon précédent poste, je voulais dire les actes de suspension et non d’annulation, toutes mes excuses.

  • Le 26 juin 2018 à 15:17, par Substance Grise En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    Quand les dossiers trainnent toujours en justice sous prétexte qu’elle a son rythme ;que peut on faire. Alors il faut parfois prévoir des alternatives en attendant
    Acceptons tout repenser pour gagner en temps si non lenteur et lourdeur administratives accompagnées de mauvaise volonté ,d’hypocrysie,de corruption ,de mechanceté contre son prochain sont un grand frein contre le developpement d’un pays

  • Le 27 juin 2018 à 11:30, par la chaca En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    Bravo à Mme Ouedraogo qui est bien placé à la justice. Elle joue vraiment son rôle. Monsieur konboibo, profite bien. Il n’a rien sans fin.

  • Le 28 juin 2018 à 11:57, par kidrh En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    Question aux juristes : un intérimaire dispose- t-il de prérogatives pour suspendre un agent du rang du SG ?
    Qui nomme le SG de cette institution ? J espere pour l ’interimaire que ce n’est pas le président du Faso

  • Le 6 juillet 2018 à 00:42, par kévin En réponse à : Conseil supérieur de la communication : La crise se déporte devant le tribunal administratif

    Kidrh, bonnes questions. Je crois que le PF a donné une réponse à toutes vos interrogations en balayant cet intérimaire indélicat en conseil des ministres du mercredi 04 juillet 2018.
    Quand on te confié un intérim, c’est une mise à l’épreuve. Si tu réussis, on peut te confirmer. Par contre, si tu te prends la tête en te comportant comme le titulaire du poste, on te balaie. C’est bien le cas de ce Désiré Comboïgo qui a osé tenir tête au PF et à tout le gouvernement par la prise d’actes irréguliers, et en s’acharnant sur le pauvre SG qui a refusé de tremper dans les affaires d’argent.
    C’est bien dommage.... Quand on pense que ce type critiquait la gestion des autres, et maintenant , même intérimaire il fait pire... Et ça se dit compétent, patriote et intègre. Quelle tromperie !!

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