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PNDES : Une conférence internationale pour enclencher la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina

LEFASO.NET | Par Nicole Ouédraogo

Publié le mardi 19 juin 2018 à 16h30min

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 PNDES : Une conférence internationale pour enclencher la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina

Deux années après la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), le Burkina Faso annonce du 9 au 10 juillet 2018, une conférence internationale sur la mise en œuvre à mi-parcours du programme quinquennal du président du Faso. Placée sous le thème : « Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso », cette conférence internationale permettra d’améliorer le niveau de mobilisation de ressources pour l’atteinte des objectifs du PNDES et surtout, d’enclencher la transformation agro-sylvo-pastorale.

Environ 250 participants, des partenaires bilatéraux, multilatéraux, des institutions financières régionales ou internationales, les fonds souverains, la diaspora burkinabè, des investisseurs privés nationaux et internationaux, sont attendus à cette conférence internationale. Dans la pratique, il s’agira, selon la ministre en charge de l’économie, Rosine Sori/Coulibaly, de faire le point des principales réalisations du PNDES et les reformes en cours pour améliorer la gouvernance économique et institutionnelle ainsi que le climat des affaires, d’analyser le niveau de mobilisation actuel des ressources et de dégager des perspectives pour un financement optimal du PNDES.

Aussi, il sera question d’identifier le potentiel et les opportunités d’investissement dans le secteur agro-sylvo-pastoral, de susciter l’intérêt de la diaspora et des investisseurs étrangers à investir dans ce domaine. Enfin, de mener un plaidoyer pour un financement adéquat du Programme d’urgence pour le sahel (PUS-BF) et du Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL). Cela, pour un renforcement de la résilience des populations du Nord/Sahel et la promotion des économies locales.

Pourquoi le secteur agro-sylvo-pastoral ?

‘’Au regard des performances de certains secteurs telles que annoncées au niveau du PNDES, notamment pour la transformation agricole, nous avons affiché un objectif ambitieux de passer d’un niveau de 12% au démarrage du programme, à 25% à l’horizon 2020 » a rappelé la ministre de l’économie, soulignant que « Nous nous sommes rendus compte cet objectif n’est pas réalisé. Ce qui justifie la thématique. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une agriculture de subsistance, qui ne crée pas de chaîne de valeurs ».

Dans le secteur de l’élevage, le ministre des ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou reconnait également : ‘’ Dans le cadre du PNDES, nous avons eu des projets qui n’ont pas produit l’effet escompté. Nous avons voulu des marchés PPP mais en BOT, ce qui a fait que ceux qui n’ont pas suffisamment compris n’ont pas pu déposer des dossiers. Tout a été négatif. (…) Ils ont compris maintenant qu’il s’agit de projets avec des partenaires dans le domaine public-privé, qui puissent construire des abattoirs, l’exploiter et avec la possibilité de poursuivre la gestion ou de la céder à des privés’’

En dehors de cas, Sommanogo Koutou rassure que l’élevage est un secteur porteur, avec un retour d’investissement assez rapide au Burkina. Et si le secteur occupe le troisième rang en matière d’exportation (après le coton et l’or), il soutient que le code d’investissement en la matière est favorable.

Le PNDES, de janvier 2016 à avril 2018

Sur cette période , la ministre en charge de l’économie a noté que l’effort de mobilisation des ressources extérieures a permis de sécuriser au titre des partenaires techniques et financiers (PTFs), un montant de 5054 milliards de FCFA ,soit 1844 milliards FCFA, sous forme de conventions signées, et 3210 milliards de FCFA en programmes de coopération validés.

Sur cette base, elle soutient que le taux de mobilisation des annonces faites par les PTFs, (8353 milliards de FCFA) ressort à 61%. Cependant, dit-elle, le taux de financement des besoins exprimés s’établissait à 91% (5570 milliards FCFA) en fin avril 2018. Pour ce qui est de la mobilisation des ressources internes, les résultats indiquent 3141 milliards de ressources mobilisées, sur une prévision de 3623 milliards de FCFA (sur la même période), soit un taux de mobilisation de 87%. S’agissant du secteur privé, Rosine Sori/Coulibaly confie que : « lorsque les privés faisaient des annonces, certains espéraient avoir des ressources financières. C’est le cas des banques. D’autres espéraient avoir des marchés de l’Etat à exécuter. On ne peut pas comptabiliser cela » a-t-elle signifié.

La Conséquence est que l’apport du secteur privé est assez timide. Il ressort donc une mobilisation de 24,91 milliards de FCFA (soit 0,5%) sous forme de partenariat public privé (PPP).
Ce faible taux, selon elle, est du à « l’incompatibilité des offres des acteurs du privé avec la vision et les orientations financières du gouvernement impactant certains secteurs à forte valeur ajoutée dont celui de la transformation agro-sylvo-pastorale ».

Pour la réussite de cette conférence dont le cout global s’élève à 140 millions de FCFA (4 /5 du montant est supporté par les PTF), le gouvernement a mis en place une campagne d’information et communication pour faire un large écho au plan national et international.

Nicole Ouédraogo
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