Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Ceci est une déclaration de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) sur l’ouverture ce mardi 27 février, du procès du coup d’Etat du 16 septembre 2015.
Le brave peuple burkinabè a marqué son désaccord total avec l’impunité, l’injustice, la mal gouvernance et la démocrature en mettant fin au régime de Blaise COMPAORE, les 30 et 31 octobre 2014.
En vue de gérer le pouvoir laissé vacant, une transition a été mise en place avec pour objectif principal d’organiser des élections libres et transparentes censées mettre fin à la parodie de démocratie que le pays a connue durant le règne du défunt régime.
Contre toute attente, à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, soit le 16 septembre 2015, le conseil des ministres de la transition était brutalement interrompu par des militaires du régiment de sécurité présidentielle, qui procédaient à l’arrestation du Président de la transition, du premier ministre et de certains membres du gouvernement.
Le lendemain 17 septembre 2017, une déclaration lue dans les médias consacrait la création du Conseil National pour la Démocratie (CND) et annonçait la dissolution du gouvernement de la transition et du Conseil National de la Transition (CNT). Le coup d’Etat semblait donc être consommé.
Mais c’était sans compter avec l’attachement de notre peuple à la démocratie. En effet la résistance populaire et le sursaut de notre armée ont permis de faire échec à cette tentative de faire plonger le pays dans le chaos.
Après une instruction du dossier qui a duré près de deux ans et cinq mois et qui a été émaillée par des intrusions ou des immixtions de l’exécutif dans la procédure en cours, le procès de cette affaire s’est ouvert le 27 février 2018.
C’est le lieu de rappeler que ce procès qui se veut avant tout pédagogique devrait permettre à notre pays de tourner résolument et définitivement le dos à toute forme d’accession non démocratique au pouvoir. Ce procès permettra aussi de situer les responsabilités des uns et des autres et de panser les plaies des nombreuses victimes.
C’est pourquoi notre parti invite le gouvernement à prendre les dispositions qui relèvent de son domaine pour mettre les moyens nécessaires à la disposition de la justice pour lui permettre de faire son travail dans les meilleures conditions. Aussi, il doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès pour nous éviter une parodie de justice dangereuse pour la paix et la concorde sociales.
Notre peuple attend de ce procès qu’il soit exemplaire et que le droit, rien que le droit soit dit dans toute sa splendeur, loin des calculs politiciens.
Que les coupables soient châtiés à la hauteur de leur forfait ; que les innocents soient acquittés et que les victimes voient leurs préjudices réparés.
Par ailleurs, l’UPC regrette que des dispositions n’aient pas été prises pour permettre à la presse de jouer pleinement son rôle. Notre parti rappelle que la presse a été un acteur majeur dans le soulèvement populaire contre le putsch en question.
Enfin, ce procès nous donne l’occasion de rappeler que de nombreux autres dossiers tels celui de Thomas SANKARA, Norbert ZONGO, les victimes de l’insurrection populaire,... sont encore jusque-là non élucidés. Notre peuple attend que justice soit rendue.
Mobilisons-nous contre l’impunité et l’injustice !
Ouagadougou, le 27 février 2018
Le Secrétariat national chargé de la justice et des droits humains de l’UPC
Vos commentaires
1. Le 28 février 2018 à 12:24, par Ka En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Je confirme : Sans une justice équitable, il n’y a aucune paix ni réconciliation durable dans un pays comme le nôtre. ‘’’La première cause qui mine le développement d’un pays, c’est sa justice ! La première cause qui crée des crises sociales dans un pays, c’est sa justice.’’’ Merci a Zépherin Diabré.
2. Le 28 février 2018 à 13:13, par BARKBIGA En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Bravo à l’UPC. Un parti qui ne dort pas a toutes les benidiction du peuple pour la gestion des affaires dans les années a venir. Bravo
3. Le 28 février 2018 à 14:35, par panga En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Vous voulez dire le 17 Septembre 2015 et non 2017. Relisez vous à haute voix cela vous permettra de constater le quiproquo Monsieur le Secrétaire National chargé de la justice et des droits humains. Cela dit il faut condamner l’amateurisme dont font preuve tous ceux qui ont été laxistes en ne publiant pas le décret de nomination du Président du tribunal dans les délais au J O et le fait de vouloir prendre comme assesseurs des généraux cités comme témoins dans le dossier.
4. Le 28 février 2018 à 15:16, par Thom’s En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Merci pour cette déclaration. Que les coupables soient punis à la hauteur de leur forfait. Vivement que des dispositions soient prises pour faciliter la tâche des journalistes à la reprise des audiences.
5. Le 28 février 2018 à 16:14, par YAAM SOBA En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Vivement que la lumière soit faite sur les dossiers du putsch. La déclaration de l’UPC est très pertinente. Continuez comme cela et le peuple vous suivra.
6. Le 28 février 2018 à 16:18, par Nikiema En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Jai apprécié une partie du discours :« Par ailleurs, l’UPC regrette que des dispositions n’aient pas été prises pour permettre à la presse de jouer pleinement son rôle. Notre parti rappelle que la presse a été un acteur majeur dans le soulèvement populaire contre le putsch en question. »
Je fut étonné de voir que la presse ait été empêchée de rentrer avec son matériel. Vraiment, je n’ai rien compris dans cette histoire. On me dit que partout c’est ainsi lors des jugements, or pourtant le procès de GBABGO à la CPi est retransmis en direct.
7. Le 28 février 2018 à 16:21, par Citoyen du Burkina Faso En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
e remarque qu’il est facile de manipuler les Burkinabés. Pour tuer un arbre il faut commencer par le déraciné , mais quand tu coupes les branches c’est pour le permettre de vivre à nouveau. Dans tout cette histoire où se trouve ZIDA ? Ammenez le il va témoigner !
8. Le 28 février 2018 à 16:28, par Camarade Fousséni En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Il fallait dès le départ, pardon la fuite de Blaise un homme comme Zephirin d’alors chef de file de l’opposition pour assurer la transition. Pour moi, c’était une occasion unique pour l’opposition qui se débattait de toute manière de s’emparer du pouvoir, remettre tout en ordre et tracer une nouvelle voie démocratique(à la manière de nos réalités et non celles de l’occident. Que la justice soit rendu aux martyrs ! Wend na song sida !
Le 28 février 2018 à 18:33, par Yako En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Mon frère dès la démission du président Compaore à 9h45mn le pouvoir appartenait à l’UPC .Malheureusement Mr Zeph n’a pas su jouer le jeu des institutions faute d’avoir le caractère d’homme d’état.Il lui suffisait d’insister sur la vacance de la présidence la cour constitutionnelle ne pouvait que la constatée et l’intérim revenait au 2ème vice président de l’AN qui était de l’UPC.Bizarrement Mr Zeph s’est fait avoir par les putschistes mpp et cie épaulé par leurs alliés au sein de l’armée.Je rappelle que notre pays a vécu un coup d’état les 30/31 oct 2014 et non une insurrection.Mais l’UPC gestionnaire intérimaire ne pouvait organiser les élections et les perdre.D’ou toutes les magouilles des RSS et valets pour accoucher la transition bâtarde qui fut apocalyptique pour notre pays qui,non seulement a ruiné le Faso économiquement pire elle l’a livré aux jihadistes et produire un putsch qui,si ça marchait d’ailleurs était salutaire.Ce qui ouvrirait une autre période de transition qui sait peut-être avec une assemblée constituante.
Conclusion:La transition+ mpp et valets + la naïveté de Mr Zeph sont les seuls responsables de ce que vit le Faso comme malheur et ce procès en est un.
Cordialement
Le 28 février 2018 à 21:48, par Kidevine@gmail.com En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Vous avez parfaitement raison car c’est quand zephirin est devenu chef de file de l’opposition ,un an apres la création de son parti que la mobilisation de l’opposition et de la société civile a pris des proportions énormes pour un vrai changement et d’ailleurs c’est zephirin et les osc qui ont fait tomber blaise et non certains qui s’attribuent la paternité de l’insurrection ;malheureusement, le chef de file de l’opposition à l’époque de s’attendait pas à la vacance du pouvoir et donc ne s’était pas préparé pour assumer ses responsabilités.Chaque peuple a son histoire ; peut être que son tour viendra un jour ; bonne chance.
9. Le 28 février 2018 à 16:52, par Juste Juste En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
Une fois de plus, je félicite le parti du lion pour sa prompte réaction au sujet du procès de DIENDERE. Je viens d’apprendre que le président Roch a signé un décret nommant des magistrats au siège du tribunal militaire vient d’être attaqué pour annulation devant le conseil d’Etat par les avocats de la défense à ce procès du putsch. Motif invoqué : ledit décret viole la constitution en ce sens que l’article 134 de la loi constitutionnelle n°072-2015/CNT portant révision de la constitution dispose ceci : " LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE DÉCIDE DES NOMINATIONS ET DES AFFECTATIONS DES MAGISTRATS ".
Je suis déçu de cette gouvernance, c’est pour cela que j’ai mis topute ma confiance au parti du lion. parce qu’avec ce parti, le Burkina allait connaître une avancée surtout dans certains dosssiers !
10. Le 1er mars 2018 à 09:48, par Bazega Fils En réponse à : Procès du putsch manqué au Burkina : Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC
On ne s’attendait à rien de neuf par rapport à ce fameux procès. Des gens qui ne connaissent même pas les règles élémentaires de Droit. Combien de fois ce procès a été reporté pour vice de forme ? Là n’est pas le problème. Là où je conviens avec l’Upc c’est parce qu’on empêche à a presse de vouloir éclairer le peuple. La presse est notre oreille. C’est elle qui donnait les informations en temps réel. Il faut que ça change. Nous voulons la retransmission du procès en direct à la place de la nation.