LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

Procès du putsch :Le M/PRSCA exige « la présence obligatoire d’Isaac Yacouba Zida »

Publié le mercredi 21 février 2018 à 23h59min

PARTAGER :                          
Procès du putsch :Le M/PRSCA exige « la présence obligatoire d’Isaac Yacouba Zida »

L’Organisation de la société civile, le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA), a animé ce mercredi, 21 février 2018 à Ouagadougou, une conférence de presse sur les deux ans du pouvoir Roch Kaboré et pour donner sa lecture sur le procès du coup d’Etat, annoncé pour le 27 février 2018.

L’organisation a d’abord félicité les actions du gouvernement à travers les deux années du régime Roch Kaboré. « Le M/PRSCA tient à saluer les multiples actions et plans de la relance économique du pays à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES). En témoignent les acquis dans les domaines de l’éducation, de la santé, des infrastructures, de l’eau et de l’assainissement. Au niveau de l’état (la fonction publique) voir le recrutement significatif de plus de 18 000 fonctionnaires par an », a déclaré le coordonnateur national du M/PRSCA, Claude Ouédraogo, dans ses propos liminaires. Il indique cependant que l’arbre ne doit pas cacher la forêt, exhortant dans cet esprit, le gouvernement à plus de dynamisme, de visibilité dans les actions et dans la communication.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, le M/PRSCA galvanise le gouvernement à accroître l’offre en vivres, les rendre accessibles et à faire en sorte à minimiser les spéculations. Sur un autre sujet, le logement, l’organisation dit dénoncer « avec la dernière énergie, la politique d’expropriation des terres par les sociétés immobilières qui les revendent à une catégorie de personnes nanties ». Elle souhaite la fin de ces pratiques qui, selon eux, rappellent « le temps passé ». Le M/PRSCA dit également s’insurger contre l’assemblée nationale qui a, affirment-ils, dépensé des centaines de millions du contribuable pour des enquêtes et autres audits sur les lotissements, mais qui sont restés sans suite. « Le M/PRSCA exige que des explications soient données au peuple », ont lancé les responsables du mouvement. Ayant fait le constat aussi de la prolifération des actes d’incivisme et de ses ingrédients, l’organisation requiert au gouvernement une affirmation aux fins de restaurer l’autorité de l’Etat. Sur la situation sécuritaire, le mouvement propose une levée de fonds pour l’acquisition de deux hélicoptères de combat, l’acquisition de véhicules et autres engins blindés et du matériel adapté à la situation du moment.

Le M/PRSCA propose également le démantèlement de tous les centres de réfugiés sur toute l’étendue du territoire national, la déclaration de toutes les zones rouges et alertes en état d’urgence, l’envoi de combattants dans les zones à risques et, enfin, la galvanisation davantage des Forces de défense et de sécurité. Toujours au chapitre de la lutte contre l’insécurité, l’organisation demande la facilitation de la communication entre l’armée et le peuple ainsi que l’introduction de modules de formation en renseignements dans tous les centres de Service national de développement (SND) en tenant compte de la situation actuelle.

Sur le second point à l’ordre du jour, le procès annoncé du coup d’Etat de septembre 2015, les conférenciers disent saluer l’ouverture du procès et exigent « la présence obligatoire d’Isaac Yacouba ». C’est dans ce sens aussi qu’ils recommandent au président du Faso de prendre toutes les mesures pour garantir, à cet effet, la sécurité de l’ex-Premier ministre Zida. Le M/PRSCA, appelle également le président de la transition, Michel Kafando, le ministre de la justice, René Bagoro et celui de la fonction publique, Augustin Loada (tous de la transition, ayant fait l’objet de la séquestration lors du coup d’Etat) à témoigner pour éclairer le peuple burkinabè. « Cependant, sur certaines informations faisant état de perturbations le jour du procès, le M/PRSCA invite le ministre de la sécurité à mettre aux arrêts, ces individus, car leurs actes constituent aussi des atteintes à la sûreté de l’Etat dont fait objet actuellement le colonel Auguste Denise Barry.

Le M/PRSCA demande aux groupes d’initiateurs de la marche du 27 février 2018 pour barrer les artères de la ville de Ouagadougou sous prétexte de réclamer des lotissements, de bien vouloir changer de date, afin de ne pas perturber le procès des putschistes », ont déclaré Claude Ouédraogo et ses camarades qui ont, par la même occasion, interpellé le ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale à « prendre plus au sérieux », les préoccupations des victimes et des blessés de l’insurrection populaire et du coup d’Etat.

OL
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos réactions (18)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Putsch de septembre 2015 : Minata Guelwaré est décédée
La problématique de la liberté chez Jean-Jacques Rousseau