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Moogho Naaba Baongho : Les Koglwéogos y étaient pour la présentation des vœux du nouvel an

LEFASO.NET | Par Tambi Serge Pacôme Zongo

Publié le lundi 12 février 2018 à 10h55min

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Moogho Naaba Baongho : Les Koglwéogos y étaient pour la présentation des  vœux du nouvel an

Les Koglwéogos du Burkina Faso se sont donné rendez-vous le samedi 10 février 2018, dans la cour du Moogho Naaba Baongho. Objectif de la visite, présenter leurs vœux de nouvel an et profiter faire état de la situation que vivent les Koglwéogos dans certaines zones du pays notamment à Karangasso-Vigué, département du Burkina Faso situé dans la province du Houet et dans la région des Hauts-Bassins.

Nombreux étaient les éléments du groupement d’auto-défense plus connu sous l’appellation, Koglwéogos dans la cour du palais du Moogho Naaba Baongho à Ouagadougou, le samedi 10 janvier 2018. En effet, avec à leur tête, Naaba Sonré de Dassamkandé, ils disent être officiellement venus présenter leurs vœux de nouvel an au grand chef, le Moogho Naaba. C’est donc dans une ambiance de fête à intervalles définis que successivement artistes, humoristes ont défilé et les différents responsables du groupement d’auto-défense à travers le pays ont fait part de leurs témoignages, souhaits, impressions de la situation actuelle dans leur localités respectives.

Ce faisant, Naaba Sonré de Dassamkandé, président national du groupement d’auto-défense a remercié le Moogho Naaba pour avoir accepté de les recevoir dans son palais, de partager un tel moment avec eux, et surtout de leur apporter son soutien. Il s’est alors saisit de l’occasion qui lui est offerte pour faire état de la situation de son groupement dans certaines parties du paysage du Burkina. A cet effet, et se prononçant sur la situation de Karangasso-vigué, il soutient être surpris et ne pas comprendre l’attitude des dozo.

Naaba Sonré de Dassamkandé, président national du groupement d’auto-défense Koglwéogos
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Ainsi, également présent à la cérémonie, Sidi Madi Ouédraogo, responsable des Koglwéogos à Karangasso-vigué a éclairé les lanternes en s’exprimant sur les faits qui leur sont reprochés. « On nous accuse d’avoir déshabillé une femme qui a volé un téléphone portable », mentionne-t-il avant de réfuter cette accusation. Et d’ajouter que la religion (musulmane) à laquelle ils sont affiliés interdit ce genre de pratique. Il justifie cependant cet acte d’accusation par le fait que « quand tu veux tuer ton chat, tu insères des plumes dans sa bouche afin de l’accuser de s’être pris à ta poule » (traduction du proverbe mooré). Pour ce dernier, cette accusation serait un stratagème monté de toutes pièces afin de pouvoir mettre fin à l’exercice des Koglwéogos dans la localité.

Cohabitation Dozos-Koglwéogos à Karangasso-vigué

De la cohabitation Dozos-Koglwéogos à Karangasso-vigué, Sidi Madi Ouédraogo, le premier responsable des Koglwéogos a ouvertement accusé le responsable des Dozos de ladite localité (un dénommé Bamory), d’être l’auteur de la mort de deux éléments de son groupe lors d’un affrontement. Aussi, tout en précisant que ce dernier n’a pas été inquiété par la justice, il lui impute les origines des embrouilles actuelles entre les deux formations.

Sidi Madi Ouédraogo, responsable des Koglwéogos à Karangasso-vigué
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De l’avis de Sidi Madi Ouédraogo, la seule chose qui pourrait les empêcher d’exercer à Karangasso-vigué, ce serait la capacité des personnes que sont Ali Konaté (grand chef des Dozos), Bamory (responsable des Dozos à Karangasso-vigué) et le Haut-commissaire de la province à restituer les pertes enregistrées lors des différents actes de vols. Dit autrement, eux Koglwéogos cesseront d’exercer à Karangasso-vigué à la condition que les personnes susmentionnées puissent avoir la capacité de rembourser les objets qui leur sont ou seront volés. C’est dans ce contexte qu’il situe alors l’origine des Koglwéogos à Karangasso-vigué, « l’origine de la création des Koglwéogos à Karangasso-vigué, c’est de participer à la protection des biens et des personnes », a-t-il dit.

Selon le responsable des Koglwéogos de Karangasso-vigué, ils auraient été de même sommés par le Haut-commissaire de la province de quitter les lieux. Ce qui donc, affirme-t-il, a été fait en n’étant pas totalement d’accord avec la décision de l’autorité.

Il demande, somme toute, aux autochtones(Dozos) de jouer balle à terre. Il reconnait du même coup qu’ils sont étrangers à la localité et eux (Dozo), leurs tuteurs. C’est ainsi que exemple est pris de la cohabitation des gendarmes et policiers afin de montrer que les deux groupements peuvent travailler en tandem pour l’atteinte d’un même objectif.

Tambi Serge Pacôme Zongo
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