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Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

Publié le mardi 13 janvier 2015 à 22h55min

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Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

Ils étaient encore nombreux à avoir fait le déplacement dans les locaux de l’ambassade du Burkina en France, à l’invitation de l’ambassadeur, Eric Tiaré, pour la cérémonie de présentation de vœux du nouvel an. Ce rendez-vous annuel a coïncidé cette année avec la grande manifestation organisée dans plusieurs villes françaises contre le terrorisme et pour la liberté d’expression. Dès l’entame de la cérémonie, une minute de silence a d’ailleurs été observée à la mémoire des victimes. « En ce moment même, des milliers de personnes, dont de nombreux chefs d’Etat et de gouvernements marchent pacifiquement à Paris pour dire non au terrorisme et pour condamner les attentats odieux qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes cette semaine. Nous sommes ici, mais nous sommes de tout cœur avec ceux et celles qui marchent », a déclaré l’ambassadeur dans son discours.

Comme d’habitude, la cérémonie s’est déroulée en trois temps : d’abord, la décoration de compatriotes et d’amis du Burkina qui ont rendu des services à la nation, ensuite, les discours de présentation des vœux entre l’ambassadeur et ses concitoyens et enfin, le temps du rafraichissement, un moment convivial qui est en même temps une occasion de retrouvailles.

Cette année, onze récipiendaires ont été décorés, dont trois ont été fait Chevaliers de l’ordre national, un Officier de l’ordre du mérite, cinq Chevaliers de l’ordre du mérite burkinabè et deux Chevaliers de l’ordre du mérite des Arts, des Lettes et de la communication (Voir liste en bas). Ils ont reçu leur distinction des mains de l’ambassadeur Eric Tiaré et du Consul général, Ousmane Nacambo, après que l’hymne national, le Ditanyè ait été entonné.
En l’absence du doyen Hamidou Ouédraogo, c’est l’ancien ambassadeur du Burkina aux Nations-Unies, Frédéric Guirma, qui a présenté, au nom de la communauté, les vœux de bonne santé et de succès à l’ambassadeur, à sa famille et à ses collaborateurs.
Dans un discours improvisé, il a invité l’assistance à avoir une pensée pour les victimes de la tragédie d’Air Algérie de juillet dernier. Les restes de certains passagers identifiés arrivent aujourd’hui au Burkina.
Revisitant une partie de l’histoire coloniale, Frédéric Guirma a rappelé que cette année, nous célébrons le centenaire de la première guerre mondiale, un moment important pour les Burkinabè. Pourquoi ?

Petit cours d’histoire coloniale. « Le Mogho Naba Koom de Ouagadougou-précision utile parce que, insiste-t-il, il n’y a pas un Mogho Naba pour tous les Mossi, mais cinq-, revendiquait le statut de colonie pour la Haute-Volta au même titre que les autres colonies afin que sa population cesse d’être l’esclave des autres. A l’éclatement de la guerre en 1914, ce Mogho Naba n’a pas hésité à incorporer son fils dans l’armée française et c’est ce qui explique la présence de beaucoup de Mossi parmi les tirailleurs sénégalais. A Verdun, 75% des tirailleurs qui y sont enterrés sont Burkinabè. En reconnaissance de la participation à la guerre, la colonie de la Haute-Volta fût créée en 1919 ».

A son tour, le coordonnateur des délégués du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE), Sibiri Célestin Nabaloum, a demandé une minute de silence en mémoire des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, avant de demander à l’ambassadeur de transmettre aux autorités de la Transition que les Burkinabè de France ont bien pris acte des changements intervenus, et qu’ils suivent « avec une attention particulière la transition politique actuellement en cours dans notre pays ». Il a souligné que les Burkinabè de l’étranger avaient apporté leur soutien moral et financier aux victimes de l’insurrection populaire, et exprimé la disponibilité de la diaspora à apporter ses compétences à la construction du Burkina.
Il est revenu sur le dossier des « Sans-papiers » qui traine depuis des années en dépit de l’espoir qu’avait suscité l’accord sur la gestion concertée des flux migratoires entre la France et le Burkina signé en décembre 2009. Parmi la centaine de demandes qui avaient été déposées au ministère de l’Intérieur via l’ambassade, aucune n’a abouti. Ceux qui ont obtenu la régularisation de leur situation y sont parvenus soit, par le mariage avec une personne de nationalité française, soit qu’ils sont devenus parents d’enfant né en France. Sibiri Nabaloum est revenu sur le vote des Burkinabè de l’étranger, une revendication longtemps formulée à chaque occasion, mais qui, manifestement n’a pas l’air d’émouvoir les autorités d’aujourd’hui, pas plus que celles d’hier. Dans sa réponse, l’ambassadeur Eric Tiaré a rappelé que la question était toujours en débat et qu’il y avait « une forte tendance à ce que le vote des Burkinabè de l’étranger soit opérationnel en 2020 ».

Sur le dossier des sans-papiers, l’ambassadeur a indiqué que « c’est une question qui nous préoccupe » et que « le point de tous les dossiers a été fait au Consul général par les services du ministère de l’Intérieur et les personnes concernées ont été régulièrement informées de ce qui est attendu d’elles ». On a aussi appris qu’une réunion entre les deux pays pour faire le point de l’accord avait été programmée en novembre 2014, mais a finalement été reportée en raison des évènements des 30 et 31 octobre.

On passe au troisième temps de la cérémonie, que les autres pays « nous envient », la dégustation des galettes et autres brochettes faites maison.
Signe qu’un changement majeur est intervenu au pays en 2014, c’est désormais la photo du président de la Transition, Michel Kafando trône désormais au Hall de l’immeuble abritant l’ambassade.

Joachim Vokouma
Lefaso.net (France)

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Vos commentaires

  • Le 13 janvier 2015 à 14:54 En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    - Un grand bravo à Monsieur Joachim VOKOUMA qui a toujours été de tous les combats en assistant de manière assidue à toutes les manifestations de la diaspora européenne.

    - Le vote des burkinabè de l’étranger est encore repoussée en 2020 par les manoeuvres politiciennes des partis politiques classiques de "l’establishement" et de la société civile inconsciente qui s’est maintenant engagée en politique à ses risques et périls. En quoi les autorités actuelles de la transition (j’exclue le Premier Ministre ZIDA parce qu’au moins, lui est favorable à l’inclusion, que Dieu le Bénisse !) sont-elles différentes de celles du CDP ? Surtout avec la sortie hasardeuse de notre Président du Faso auto désigné par un collège lui aussi auto-désigné).

    - En quoi le problème du fichier électoral en RCI peut-il pénaliser la diaspora burkinabè en France ou ailleurs ?. En rappel, le Président Blaise COMPAORE avait été élu avec 800 000 voies sur un corps électoral de 4 000 000 d’inscrits. A l’époque, personne n’a rien trouvé à redire. Même s’il y a 100 citoyens burkinabè inscrits au Consulat Général du Burkina en France et qui participent effectivement au vote ça vous fait quoi ? Pauvres politiciens.

    - De quels droits constitutionnels pouvez-vous nous interdire de voter aux élections de notre pays ? Vous voulez que nous aussi on vienne faire notre insurrection ou quoi ? Nous sommes de vrais démocrates et c’est dans les urnes que nous vous combattrons à la régulière car le mal n’a jamais prospéré sinon nous serons encore aujourd’hui sous le joug du petit président de François Compaoré.

    - Nous avons réussi à faire dégager ce petit président et c’est maintenant d’autres petits présidents de la société civile qui veulent nous empêcher de respirer ? Vous verrez la suite....! car nous vous vaincrons avec la gloire de la démocratie !!!

    - Maintenant que c’est la transition, ce sont les mêmes qui nous privent du droit de vote au mépris de la Constitution. Dieu vous voit et vous jugera à la hauteur de vos manigances ici bas sur terre avant d’examiner votre cas au ciel.

    - Avec le CDP, et Dieu seul sait comment je déteste ce parti, il était quasi-certain, vu que la loi sur le vote des burkinabè a été votée en 2009 que tous les burkinabè allaient participer à l’élection présidentielle de 2015.

    - Mais avec les autorités actuelles, ce vote est repoussé en 2020. C’est une honte nationale sinon internationale.

    - Je propose donc aux burkinabè de l’extérieur de faire un bloc soudé et unitaire et d’aller s’inscrire massivement sur les listes électorales au Burkina Faso et de battre la campagne pour être député ou Président du Faso.

    - A défaut, il faudrait que la diaspora soutienne les partis qui sont favorables au droit de vote de la diaspora. C’est désormais de l’intérieur, que nous allons pouvoir changer les choses.

    - A tous ceux qui envoient de l’argent à leurs parents, donnez-leur des consignes de vote au prochain western Union pour que nos parents ne votent pas tous les partis défavorables au droit de vote de la diaspora burkinabè. On les connaît. Nous répliquerons avec tous les moyens légaux, sur facebook, sur lefasonet dès que la campagne va commencer. Suivez bien notre regard. François Compaoré qui croyait que le Burkina était son champ familial a vite compris que personne au Burkina ne pouvait s’arroger le droit d’exclure une partie des burkinabè de la gestion de la chose publique.

    - Le droit de voter le candidat de son choix, le droit d’être éligible à toutes les élections ou d’être Ministre ou Président du Faso appartient à tous les burkinabè sans distinction de leur lieu de résidence, d’ethnie, de religion, etc etc. Un Citoyen de la diaspora burkinabè en France.

  • Le 13 janvier 2015 à 15:39, par Bouldiadu GULMOU En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    N’ayant pas le don d’ubiquité(étant à la manif pour crier mon dégoût suite aux actes abominables de terroristes ; assasinat de journalistes, flics, juifs), j’ai raté la cérémonie. D’ailleurs pourquoi l’ambassadeur n’a pas souhaité reporter la cérémonie ? Est ce une banalisation des crimes abominables ? Au BF on est tellement habitué que cela émeut moins son Excellence ?(Thomas Sankara, Norbert Zongo....) ?
    Mais enfin, moi je m’interesse plus aux galettes et aux bonne brochettes. Je crois qu’il pouvait reporter cas même. J’ai rencontré pas mal de compatriotes à la marche et on a ts fait la même refléxion.
    JE SUIS CHARLIE. JE SUIS HENRI SEBGO ALIAS NORBERT ZONGO

  • Le 13 janvier 2015 à 17:41 En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    Henri Sebgo allias "Norbert ZONGO, quand on a la prétention, mon cher père de prendre un tel pseudonyme de "Norbert Zongo" on doit avoir la dignité des mots. Donc ce sont les galettes et les brochettes qui vous ont fait regretter votre absence à la cérémonie ? Il faut vraiment du tout pour faire un monde. Allias moi-même.

  • Le 13 janvier 2015 à 19:54, par Wuro En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    Salut compatiotes du burkina à Paris !
    Juste pour m’informer : Quel est votre mode de communication pour informer les autres Burkinabè de la France ? J’imagine qu’un pays comme la France communique à chaque ambassade accréditée sur son territoire, les différentes présences (entrées long séjours) ainsi que les adresses de leurs compatiotes dont dispose l’OFII ?

  • Le 14 janvier 2015 à 07:31, par Bouldiadu GULMOU En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    JE SUIS CHARLIE. JE SUIS NORBERT ZONGO. c’est des slogans pour dire qu’on les supporte, qu’on est pour eux. JE SUIS NORBERT ZONGO et j’aime les galettes du bled et j’assume.
    Je réitére mes regrets par rapport au fait que son Excellence n’ait pas souhaité reporter la date de la présentation de voeux. C’était une date très importante pour tous les épris (Français ou pas) de justice et de paix. Il fallait aller manifester à Place de la republique.

  • Le 14 janvier 2015 à 10:48, par Ragnagnewende En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    Ceux qui se font délivrer des cartes consulaires donnent toutes leurs coordonnées (adresse, téléphone, mail), mais jamais l’ambassade n’utilise ces informations pour communiquer. On lit à chaque fois sur le faso.net qu’il y aura ou qu’il y a eu une cérémonie à l’ambassade ... C’est à se demander à quoi sert la collecte de ces informations si elles ne sont pas utilisées ...

    Faut pas rêver, il y a des gens que ça n’arrange pas de voir les burkinabè de la diaspora voter, pourtant, qu’est ce que c’est important ! En 2020, on trouvera une autre raison pour reporter à 2025 ...

    Bonne année à tous.

  • Le 14 janvier 2015 à 20:36, par xxxx En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    "Dieu vous voit et vous jugera à la hauteur de vos manigances ici bas sur terre avant d’examiner votre cas au ciel."


    Amen ! Mais avant, nous répondrons tous de vos comportements et gestes devant les hommes. On finit toujours par être démasqué par ses semblables et aucun artifice ne suffit pour se soustraire à leur jugement. Tout finit tôt ou tard par se savoir. Et le jugement des hommes peut être sans pitié. Sagno, Moumouni ont vu leur passé réssurgir, eux qui se croyaient à l’abri. Quand on aspire exercer de hautes fonctions au Faso, on doit avoir fait preuve d’exemplarité, de dignité dans son parcours.

  • Le 15 janvier 2015 à 11:06, par wenyam@yahoo.fr En réponse à : Diaspora : La représentation diplomatique en France présente ses vœux à la communauté burkinabè

    " Dieu vous voit et vous jugera à la hauteur de vos manigances ici bas sur terre avant d’examiner votre cas au ciel."


    Amen !!!! Chacun répondra tôt ou tard de ses actes .............ici-bas !!

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