COUP DE GUEULE : Anes sur le goudron, pardon, circulez ailleurs !
« Ouagadougou circulation ya yélé (1) ! Même le boanga (2) est dans la circulation ! » Les artistes musiciens qui ont déclamé cette phrase ne sauraient mieux dire ! Les véhicules à traction asine commencent à être vraiment comme un nez sur la nuque dans la circulation à Ouaga. C’est récurrent, les ânes prennent leur charrette pour des voitures et trottinent gaillardement, oreilles dressées, sur le macadam, dédaignant souverainement les bas-côtés. Pourtant, ils ne peuvent pas respecter le code de la route. Tenez, par exemple, ils ne peuvent même pas freiner quand le feu tricolore est au rouge, malgré les bruits que fait la bouche de leur conducteur, les coups de bâton assénés sur leurs oreilles et la corde qui soulève leur gueule vers le ciel.
Comme si cela ne suffisait pas, ils s’amusent à faire parfois du rallye sur le goudron. Pardonnez, on n’est plus en 1960 où les rues de Ouaga étaient désertes comme le Sahara, même aux heures de pointe. Il faudrait que vous songiez à prendre les six-mètres et à laisser le goudron qui ne suffit même plus à ses usagers règlementaires. Par pitié, il y a assez d’accidents comme ça à Ouaga !
(1) C’est compliqué, en mooré
(2) L’âne, en mooré
COUP DE CŒUR : Le REN-LAC et le ministère des Finances enfin sous l’arbre à palabres !
Inédit ! Le REN-LAC et le ministère de l’Economie et des Finances se sont rencontrés ! Et la date mérite d’être retenue : le 14 février 2012. Tiens ! Coïncidence ? Ces deux entités, qu’on prendrait pour deux parfaits ennemis vu la régularité des rapports de la première qui qualifient la seconde de corrompue, auraient-elles choisi le jour de la fête des amoureux pour se fixer un rendez-vous… sous l’arbre à palabres ? Restons rationnels ; partons pour la coïncidence et retenons l’essentiel. On ne peut que dire bravo et tant mieux. C’est très rare qu’une franche collaboration s’instaure ainsi entre le REN-LAC et les institutions étatiques. Jusqu’ici, entre les deux parties, c’est chien et chat. Le contribuable burkinabè sera heureux de savoir que le REN-LAC pourra montrer au ministère des Finances les trous qu’il faudra boucher pour empêcher les filous de jouer avec son argent et même sa vie. A condition bien sûr que cet arbre à palabres soit surtout l’arbre aux gbè (1), comme dirait l’ami ivoirien !
(1) Vérités, en nouchi (2)
Le Pays