En évoquant les nouveaux promus, on peut d’ores et déjà mentionner le grand retour de Bongnessan Arsène Yé, grand réformateur. On se rappelle que c’est lui qui a conduit la première commission constitutionnelle qui a réfléchi en son temps pour mettre en place la première Constitution de la quatrième République. C’est encore lui qui a conduit la mise en place de la première Assemblée des députés du peuple, élue à l’issue de la première consultation législative de la quatrième République. C’est encore à lui qu’on a fait appel lorsque Salif Diallo, chargé de l’orientation politique du Congrès pour la démocratie et le progrès est rentré en disgrâce avec ses camarades.

Bongnessan est de retour auprès du président Blaise Compaoré pour conduire les grandes reformes politiques qui vont consolider notre processus démocratique. C’est toute une reconnaissance faite à ce grand homme politique qui, depuis son retour de Dakar au Sénégal où il fit ses études, est rentré pieds et mains liés dans la politique. Un milieu qu’il connaît très bien et où ses arguments passent, puisqu’ils sont convaincants.

L’une des nouveautés de ce gouvernement, c’est la division en deux du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication en ministères de la Culture, du Tourisme et de la Francophonie et en ministère de la Communication, porte-parole du Gouvernement. Dont le premier est occupé par Filippe Savadogo et le second par Baba Hama, anciennement directeur de la communication de la présidence du Faso. C’est une reconnaissance à ce journaliste qui a fait ses preuves dans le métier et qui connaît très bien ses arcanes. Sans trop de commentaires, on peut dire qu’il revient à la maison, pour qu’on « s’occupe ensemble ». Assimi Konanda, après avoir dirigé la campagne du candidat Blaise Compaoré, voit son cabinet transformé en un ministère plein. Sans doute pour lui donner plus de visibilité et en même temps le préparer davantage.

En attendant.

Salif Kaboré de la Sonabel retrouve un ministère qu’il connaît bien puisqu’il va y s’occuper davantage d’énergie. Ce jeune cadre, propulsé à la tête de l’une des plus grandes sociétés d’Etat, y a fait du bon boulot. Membre actif de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré, il aura l’occasion une fois de plus de faire ses preuves.
Salifou Sawadogo voit son Environnement renforcé avec le développement durable. En d’autres termes, il lui revient de consolider toutes les actions afin qu’elles soient effectivement durables. A travers lui, c’est toute la jeunesse qui se voit ainsi confier l’avenir du Burkina dans la durée. Il n’y a donc plus de place aux jérémiades.

Dans tous les cas, à l’issue des prochaines élections législatives et communales cumulées, Blaise Compaoré va redisposer les cartes. On aura fait un bout du chemin et l’horizon se serait éclairci un tout petit peu. Vers un Burkina émergent.
Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso