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Immigration clandestine : Encore des Burkinabè expulsés de la Libye

Publié le jeudi 19 juin 2008 à 16h17min

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Les autorités libyennes ont encore expulsé des "sans papier" burkinabè de leur pays. C’est le 21 juin 2008, dans la nuit que ceux-ci, au nombre de 42 ont été débarqués à l’aéroport de Ouagadougou. Dès leur arrivée, cinq d’entre eux ont eu la chance d’être pris en charge par l’Office international des migrations (OIM).

Selon Sibiri Michel Ouédraogo, secrétaire permanent du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE), il y avait un comité d’accueil lorsque les rapatriés ont atterri à l’aéroport. Ce comité comptait en son sein, outre des représentants de l’OIM, ceux de la CSBE, ainsi que ceux de la Commission nationale de secours et d’urgence (CONASUR). C’est ce qui a favorisé la prise en charge des frais de taxi des cinq personnes par l’OIM, selon Michel Ouédraogo.

Les 37 autres expulsés, dont la plupart sont ressortissants des provinces, auraient quant à eux passé la nuit sur le parking extérieur de l’aéroport, du fait des difficultés pour rejoindre leurs familles. Car ils sont sans aucun sou. Selon leur porte-parole, Bonfa Somé, coiffeur, ils ont tous été rapatriés sans aucun sou. Ni même ce qu’ils ont pu économiser durant leur séjour au pays de Khadafi. C’est suite à une "opération coup de poing" qu’ils ont été renvoyés au Burkina selon leurs dires. Aucun d’eux n’a eu le temps d’emporter ses économies avec lui. Certains auraient même fait quelque temps en prison avant d’être renvoyés au Burkina. Toutefois, ont-ils expliqué, pour leur permettre de se "débrouiller" pendant quelques jours, une fois au pays, les autorités libyennes auraient mis de l’argent à leur disposition. Cette somme qui devait leur être remise juste avant l’embarquement, aurait disparu de façon mystérieuse. Si fait que depuis leur arrivée à l’aéroport de Ouagadougou, ils ne savent où aller, ni comment. Ils disent être obligés de dormir, à jeûn, à l’aérogare, espérant que d’ici là, les autorités en charge de l’immigration viendront à leur secours. Même cela, ils y croient très peu. Car, jusqu’à hier mercredi 18 juin à 12 h, toutes leurs tentatives auprès des autorités sont vaines, ont-ils dit.

Par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays

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