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Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

Publié le jeudi 5 juillet 2007 à 07h39min

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Ibrahima Ouédraogo

Il a quitté son Burkina natal à l’âge de 16 ans pour tenter l’eldorado espagnol. Sa course a pris fin à la frontière mauritano-marocaine, mais il ne désarme pas. Il garde espoir qu’avec l’aide des filières de passeur, un jour ou l’autre, il se retrouvera en Espagne pour tenir enfin la promesse faite à sa mère : la faire partir à La Mecque.

Pour l’heure, Ibrahima OUEDRAOGO est apprenti chauffeur à Ségou où il prépare lentement, mais sûrement sa traversée. Réussira-t-il ? Une chose est sûre, il est déterminé.

Qu’est-ce que tu fais à Ségou au Mali ?

Ibrahima OUEDRAOGO : Je suis apprenti chauffeur dans une société de transport malienne appelée SOMATRA. Ça fera bientôt 5 ans que je suis dans cette société. La raison de mon arrivée ici est que je voulais aller en 2000 en Espagne. Mais ça n’a pas marché. J’ai dû revenir ici pour travailler.

Peux-tu nous raconter l’histoire de ton voyage manqué en Espagne ?

I.O : Nous étions trois jeunes burkinabè. On a décidé d’aller en Europe, en Espagne pour chercher du travail. Nous sommes partis de Ouahigouya pour Mopti au Mali. De Mopti, nous sommes allés à Bamako, où nous nous sommes attachés les services d’un passeur qui nous a promis de nous conduire jusqu’à la frontière espagnole contre 125 000FCFA chacun. A Bamako, nous étions au nombre de 17, Burkinabè, Ivoiriens et Maliens confondus.

Quand on a franchi la frontière malienne pour la Mauritanie, il nous a laissés là-bas alors que dans le contrat, c’était jusqu’à la frontière espagnole. C’est à la frontière mauritano-marocaine qu’il nous a confiés à une autre personne de leur filière, et lui, est reparti au Mali pour ramener d’autres candidats à l’immigration.

La personne à qui il nous a confiés à la frontière nous a trahis. Puisque nous avons été arrêtés et remis à l’autorité mauritanienne qui nous a rapatriés à Nioro, localité située à la frontière Mali-Mauritanie. A Nioro, chacun devait se débrouiller pour trouver un point de chute et c’est comme cela que je me suis retrouvé à Ségou. Mais je vous avoue que je compte toujours y retourner et quoi qu’il en coûtera, je vais repartir.

Peux-tu nous dire qu’est-ce qui t’a fait quitter le Burkina très jeune (16 ans) pour tenter l’aventure ?

I.O : Je suis le 4e d’une famille de 8 enfants dont 6 garçons. Mes parents ne vivent plus ensemble, ils sont tous au Burkina et sont tous en vie. La situation familiale n’est plus comme il se doit, c’est ce qui m’a amené à quitter pour pouvoir soutenir ma maman qui a beaucoup de difficultés pour entretenir la famille.

As-tu eu l’accord de ta mère avant de partir ?

I.O : Oui. Avant de quitter la famille pour tenter l’aventure, je n’ai pas fui, je n’ai pas fais une fugue. Je suis allé un soir lui parler de mon projet de voyage et j’ai demandé sa bénédiction. C’est vrai, l’instant n’a pas été facile, c’était émouvant, fait de pleurs, etc. Je ne pouvais pas partir sans sa bénédiction, je suis arrivé à la convaincre, elle m’a béni et je suis parti. Avant que je ne parte d’ailleurs elle m’a amené dans sa famille, où on a fait des sacrifices et c’est après ces rites que j’ai quitté le pays. C’est vrai, j’ai échoué la première fois, mais je ne compte plus retourner clandestinement. Je vais chercher mes papiers. Ici au Mali, chercher le visa et prendre l’avion pour atterrir sur le sol espagnol, inch Allah.

Ta maman a-t-elle contribué financièrement pour ton voyage ?

I.O : Financièrement, ma maman n’a pas une bonne position pour pouvoir me soutenir. Avant de quitter le Burkina, j’avais un peu d’argent que j’avais mis de côté grâce aux petits contrats de tâcheron que j’avais eus à faire çà et là.

Tu voulais l’Espagne, tu as échoué à Ségou au Mali, comment se passe ton intégration ici ?

I.O : Depuis le 11 septembre 2001, je suis à Ségou. Je peux dire que mon intégration se passe bien. J’ai été accueilli dans une famille malienne ici qui est aujourd’hui ma deuxième famille. Ma vie se passe très bien ici à Ségou.

Pourquoi tu tiens vaille que vaille à partir en Europe ?

I.O : Si je tiens à partir en Europe, c’est pour honorer un engagement, une promesse faite à ma mère. Je lui ai promis de l’envoyer accomplir le 5e pilier de l’Islam qui est celui d’aller à La Mecque. Pour cela il me faut de l’argent. Cet argent je sais que tant que je serais au Burkina ou au Mali, je ne pourrai jamais le trouver. C’est pourquoi, le jour comme la nuit je demande à Dieu de garder ma maman en vie jusqu’à ce que je puisse accomplir ma promesse. Si après ça elle meurt, ce que j’aurais demandé à Dieu, je l’aurais accompli.

Tes papiers que tu cherches, ce sont des papiers maliens ou burkinabè ?

I.O : Je me suis fais des relations ici à Ségou. Ces relations je dois dire que c’est avec des gens importants qui m’ont promis des papiers maliens (acte de naissance, passeport, etc.,). Une fois que j’aurais ces papiers, ils vont m’aider également pour le visa.

En retour qu’est-ce que toi tu dois faire, combien ça va te coûter tout ça ?

I.O : Une fois en Espagne, ceux qui m’ont aidé vont garder mes papiers. Ils vont m’aider à trouver un travail qui va me permettre de rembourser ce qu’ils ont dépensé. Une fois que j’aurais épongé ma dette vis-à-vis d’eux, ils vont me remettre mes papiers.
J’aurais un contrat de 6 mois, au cours duquel je vais travailler pour rembourser ma dette. Après les 6 mois je serai libre de tout mouvement et je pourrai en ce moment gérer mes ressources moi-même.

Es-tu conscient que c’est dans un réseau qui peut être sans issue pour toi ? Et qu’est-ce qui te fait dire que ces gens te donneront la liberté une fois en Espagne ?

I.O : Je ne suis pas le premier à avoir recours à leur service. Avant moi, bien de Maliens et de Burkinabè sont passés par eux et ils sont aujourd’hui bien. J’ai vu des exemples de jeunes qu’ils ont aidés et ça a marché pour ces jeunes-là alors pourquoi pas moi ? Et puis de toute façon, je n’ai rien à perdre, c’est pourquoi je me suis lancé dedans.

Es-tu conscient du danger que tu cours ?

I.O : Vous savez, la vie est un risque. La première fois j’ai tenté et j’ai été escroqué par une filière de passeur. Aujourd’hui encore je suis dans une autre filière là également rien ne me dit que je ne serai pas exploité, trompé, volé, escroqué, mais je préfère prendre ce risque que de rester ici pour rien.

Sais-tu aussi que l’Europe n’est pas l’eldorado qu’on miroite aux yeux des Africains et que la vie est dure là-bas ?

I.O : Si la vie est dure là-bas, je la préfère encore que celle que je vis ici. Je suis conscient que l’Europe n’est pas la porte d’à côté ; je suis conscient que c’est dur, que les conditions de vie et de travail sont difficiles, mais je crois que c’est encore supportable que la situation que nous vivons ici en Afrique. J’ai fait une promesse à ma mère et je suis prêt à tout pour tenir cette promesse. Si pour la tenir je dois passer par la souffrance, etc., je suis prêt. J’ai demandé à Dieu de m’aider à réaliser ce que j’ai promis à ma mère et je sais qu’il ne me laissera pas.

Aujourd’hui es-tu Burkinabè ou Malien ?

I.O : Les deux. Pourquoi je dis cela, parce que, le Burkina m’a vu naître, et tous ceux que j’aime, ma famille, mes parents y vivent. Je suis également Malien parce que cela fera bientôt 7 ans que je suis dans ce pays et je me sens bien, je me sens chez moi. J’ai trouvé des gens sympathiques, des gens biens avec qui je vis sans problème ni incident majeur.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 5 juillet 2007 à 10:05, par Pasktaalé le fils du pauvre En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

    La légèreté avec laquelle cet jeune homme vous raconte son histoire me fais mal dans ce sens ou s’être fais arnaquer une première fois ne lui pas ouvert les yeux, et il veut encore se jeter dans la gueule du loup.
    Des thèses comme "ils vont garder mes papiers jusqu’a ce que je rembourse la totalite de la somme que je leur dois". vile supercherie...de vrais thèses esclavagistes que notre ami ne perçoit pas...
    Il faut que le travail de journalistes soit fait mais qu’en pareille rencontre que les bonnes questions soient posées à un individus dont la maturité et la clairvoyance est en dessous de ses ambitions. Et puis pour enfoncer le clou, la promesse de la mecque à sa mère n’est pas une source de motivation pour tenter l’europe d’autant plus qu’il est dit si je ne me trompe a propos de ce 5ème pilier "si vous avez les moyens" et si ce n’est pas le cas je ne pense pas le bon dieu vous tiendra grief(Il n’a pas que ça à faire).
    Tantôt on parle de REPLIC association de lutte contre l’immigration clandestine tantôt on nous fais lire des jeunes qui semblent obstiner en prêtant leur flanc pour
    se faire sucer par des marchands de reves.

    • Le 6 juillet 2007 à 02:42, par raogo En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

      Bonjour Mr Aemed

      Vous faites bien de conseiller au jeune frere de rester chez lui au Burkina.C’est bien vous en europe qui donnent l’illusion aux jeunes africains de tentr l’aveture parce-que quand vous revenez en afrique vous presentez la bonne face de vore reussie sociale.Vous dites que la vie est dure la-bas mais paradoxalement je n’a jamais rencontré un immigrant revenant s’installer en afrique parc-que la vie est dure en europe.Donc dans cette situation vous pourrez jamais convaincre quiconque de ne pas tenter sa chance.

      A bientot j’espére

      • Le 6 juillet 2007 à 14:03, par farafina En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

        Monsieur je vous assure qu’il y en a qui sont retourné au pays parceque qu’il ne supportait plus la dure réalité en Europe !!! Surement vous ne connaissez pas assez de personnes pour vous en rendre compte.

        Et puis à propose de l’article ... aucun mérite !!

      • Le 6 juillet 2007 à 15:25, par Bande En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

        salut jeune frere ;j’ ai beaucoup d’estime pour toi.
        un homme est demande a tout faire pour que ca famille mange a sa faim.
        il faut que tu es un esprit ouvert, ne pense pas seulement d’espagne,il faut essayer
        de correspondre avec d’autres personnes des pays comme la norvege, la suede,la belgique et aussi les usa.si ces personnes que tu dis, peuvent t’aider n’attend plus
        parceque le temps passe.Bonne chance a toi et que dieu t’ouvre toute les portes.

      • Le 6 juillet 2007 à 19:16, par rodriguez En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

        M raogo, voulez-vous que m. Aemed vous raconte toute sa vie en Espagne avant que vous vous rendez-compte finalement que la vie en Europe est tout aussi dure qu’en Afrique ? mais il ne s’agit même pas de cela ; le pauvre aventurier se fait arnaquer, escroquer, dépouiller et par dessus tout voulez encore le jeter dans la gueule de ses prédateurs ? sans compter tous les risques que cela peut comporter (il peut finir avant sa pauvre mère aux larges des îles Canaries).
        Ibrahima Ouedraogo se debrouille bien dans sa nouvelle vie au Mali ; alors c’est dans ce sens qu’il faut l’encourager : à économiser, passer son permis de conduire, devenir chauffeur, puis, puis, puis....
        car le tout ce n’est pas devenir riche, très riche ;parce que tout le monde ne peut pas l’être. Mais arriver à gagner sa vie, à s’occuper des besoins vitaux de sa famille (éducation, santé, alimentation), un chauffeur de camion peut y arriver sans trop de peine. salut aux internautes
        rodriguez depuis l’Espagne

      • Le 7 juillet 2007 à 14:31, par Aemed En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

        Cher frère si j’ai écrit comme tel pour le jeune frère Ibrahim, c’est parce que c’est nous, qui sommes à la base de tout refutant de dire la vérité sur ce que nous endurons ici. Nous avions chaque fois voulu faire croire que nous sommes des nantis dans cette société et passions par tout pour que ceux restés au pays. Si je me suis permis dele dire c’est parce que de part mon boulot j’interviens très souvent pour le retour de nombreux frères africains dans leur pays d’origine, des gents qui ne n’arrivent plus à se prendre eux mêmes en charge à plus forte raison venir en aide aux parents qui attendent un geste de leur part. Ce n’est pas pour être prétencieux que je te dis cela mais c’est pour que tu comprennes qu’il y a longtemps de cela, pour quelqu’un d’entreprenant il était facil de se faire une place au soleil, mais ce que les gens ne comprennent pas c’est que l’Europe c’est actuellement 27 pays et tous les ressortissants de l’est européen sont ceux là qui occupent les postes qui avant nous revenaient. Je ne sais pas si tu te souviens que dans les années 70, il y avait pleins de Tchèques et de Roumains qui allaient au Gabon pour travailler dans la construction comme manoeuvre eh bien aujourd’hui ceux sont les mêmes qui travaillent dans ce domaine étant citoyens européens. Si bien que pour nous cette facilité de renconter un boulot a disparu. Tout dernièrement il y a eu une jeune Burkinabé qui a lancé une ONG REPLIC justement pour expliquer à nos jeunes frères qui sont tentés par l’aventure européenne, personnellement je pense que ce sont des initiatives que nous devions encourager parce que elle au moins nous fait revivre sa vie, la soffrance qu’elle a endurée et coment elle se sent aujourd’hui. Je reconnais que nous qui sommes là depuis longtemps, nous avions toujours caché aux notres restés au pays les dures réalités que nous vivions ici et je pense que nous devrions être honnêtes avec nous mêmes en premier lieu et être honnêtes avec ceux qui nous admirent tant. Je me rapelle que une fois, il y a de cela 4 ans, je m’était rendu à Melilla pour renconter certaines personnes qui se trouvaient dans un camp d’accueil d’inmigrants pour ne pas dire une prison, j’ai eu a parler avec un jeune, lui conseillant de retourner au pays, mais à ma surprise ce frangin me posa une question à savoir si moi je ne croyais pas en Dieu. Je lui ai alors répondu que si, il enjoigna aussitôt que parce que Dieu a dit que si le monde était oeuf, il y aura bien quelqu’un qui attachera son hamac la dedans pour se coucher. je lui ai alors retorqué que j’étais entièrement d’accord avec lui mais que dans certain cas cela ne justifiait pas. Quelques moi plus tard quand je suis retourné à Melilla après avoir demandé à revoir ce jeune un de ses amis m’a fait comprendre qu’il était mort dans la rue pour cause de froid parce que n’ayant plus un endroit où dormir parce on les avaient foutu hors du camp pour accueillir les nouveaux arrivants. Les autres camarades de son groupe sont aujourd’hui à Bamako où ils se sont organisés en associations pour pouvoir aider les plus jeunes. Essais seulement de comprendre que je suis pas opposé à la venue de Ibrahim en Espagne mais seulement je veux qu’il comprenne que cela ne va pas être facil comme il le pense. Sur ce je te dis bien de chose.

    • Le 6 juillet 2007 à 13:02, par Debout En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

      Mr le fils de pauvre, c’est bien parceque vous ête fils de pauvre que vous ête alles en europe pour vous sortir vous certainement vos parents de la misère nest ce pas ? Alors Mr le donneur de leçon si vous n’avez rien à dire laissez les journalistes faire leur boulot. Bonne journée

      • Le 7 juillet 2007 à 07:06 En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

        L`immigration est voulu par l`occident car ils ont besoin de nous mais ils font semblant.
        Croyez vous que l`afrique ne continue pas a fournir des bras valides a l` occident ?Mais compte tenue de notre stupudité et celle de nos dirigents ils peuvent osé s’amuser avec nous en laissant crevé des centaines ; en inventant des regles bidons.
        En un mot l`immigration n`est pas une solution pour nous africains car nous -nous detruisons aux detriments de l`occident alors ouvrons nos yeux reflechissons ensemble et trouvons une solution adequate(leaders et populations) Merci

        • Le 9 juillet 2007 à 07:31 En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

          mr aemed,c’est simple,si vous voulez donner des lesson,il faudra que vous reveniez vous installer en afrique,la vous pourriez convaincre les jeunes de ne pas aller en occident.c’est dure,nous souffrons en occident mais pour quoi etes vous toujours laba...

          • Le 9 juillet 2007 à 14:14, par Aemed En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

            Mon cher ami.
            Je suis content que tu me dises de rentrer m’installer en Afrique pour pouvoir donner des conseils, en effet tu as parfaitement raison. Mais ce que tu ne sais pas, malgré les cours que je donne ici en Espagne, je suis encore plus présent en Afrique précisement dans la zone sahélienne (Burkina Faso, Mali, Niger, Mautinanie et Sénégal) où je coodonne des projets de développement pour les populations les plus démunies dans le domaine d’eau potable, la santé, et l’éducation.
            Je réside actuellement à Ouaga, et rentre en Espagne pour dispenser mes cours selon le programe escolaire, si tu veux te faire une idée de ce que j’avance, fais un saut à Aire France pour savoir combien de fois je voyage avec eux ou bien renseigne toi à l’aéroport.
            Sur ce je te dis bien de chose et que serais heureux de te voir un jour à Ouaga pour discuter un peu.

  • Le 5 juillet 2007 à 10:14, par Aemed En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

    Mon cher frère,
    Ton histoire, il va faloir que tu commences à y repenser. Moi même je suis Burkinabé vivant en Espagne depuis plus de 30 ans, la seule chose que je peux te dire c’est que l’espagne sinon tous les pays d’Europe cherchent à limiter les rentrées sur leur territoire. Il faudra que nous commencions à raconter la réalité à nos frères tentés par l’aventure européenne. qu’on ne se trompe pas la vie n’est pas aussi simple qu’on nous le fait voir. S’il faut se jeter dans la gueule du loup ou dans ce piège qu’est l’Europe je ne conseillerai à personne. Nous sommes nombreux ici et tous les jours nous nous posions la question de comment retourner au pays. Le travail pour les étrangers se fait de plus en plus rare et dans ce sens nous notions une espèce de xénophobie au moment de renconter un boulot. La jeunesse européenne quoique beaucoup ne le sache pas ne veut plus de nous et cela ce constate lors des élections où beaucoup de voix vont aux partis nationalistes. Une analyse faite dans les différents pays d’accueil nous fait constater cette réalité. Je te dirai que moi je vis cette situation que je vais pour mes cours de coopération International dans les lycées et collège et aussi à l’Université, je sors souvent déçu et très inquiet par les propos de mes élèves. Si j’ai un conseil à te donner je crois que à Bamako l’Espagne aura un bureau pour l’inmigration, passes par ce biais pour rencontrer un boulot et pouvoir rentrer en Espagne, mais seulement il faut que tu sache que ceci ne te donne pas le droit de t’installer définitivement ici car à la fin de ton contrat tu devras retourner au pays pour attendre une autre oportunité. Aujourd’hui même des gens mariés avec un espagnol ne bénéficient plus automatiquement de la condition de famille espagnole et n’ont pas aussi les droits. Je pense que je me fais bien comprendre et reste à ta disposition pour un ample renseignement.

    • Le 6 juillet 2007 à 08:17, par ouedraogo En réponse à : > Ibrahima Ouédraogo : « J’ai tenté l’Espagne, j’ai échoué à Ségou »

      salut mon parent, juste te dire une chose : moi je suis en suisse depuis 7 ans mais comme tu le dis c’est dure mais... si je pouvais refaire je quitte pas l’afrique. aujourd’huit ou je te parle je sais et je comprend la situation en afrique mais malgré tout je prèfere mon pays le faso alors fais comme tu veux.........

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