LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

L’aide de camp de Gbagbo se défend : « Je n’ai pas vu Ouali depuis 1984 »

Publié le jeudi 8 avril 2004 à 16h05min

PARTAGER :                          

Surpris et assommé. C’est ainsi qu’apparaissait le colonel Raphaël Logbo, aide de camp du président Laurent Gbagbo, après l’annonce des « aveux » du capitaine Luther Ouali, cerveau présumé de la récente tentative de coup d’Etat contre le numéro un burkinabé, Blaise Compaoré.

« C’est terrible, c’est un mensonge cousu de fil blanc… », s’est-il confié à Le Courrier d’Abidjan. « Ouali est mon promotionnaire, nous étions ensemble à l’EFA de Bouaké, de 1982 à 1984. Il était un des trois Voltaïques de la promotion. Depuis 1984, on s’est perdu de vue. Jusqu’à ce que je reçoive un coup de fil, peu avant le début de la guerre, en 2002. Il m’a appelé pour me dire bonjour, et me dire qu’il avait quelques problèmes. Je lui ai même dit qu’on m’avait dit qu’il était décédé, et il a ri. Après, j’ai appris qu’il est au centre d’une affaire de coup d’Etat. Mais depuis 1984, je ne l’ai pas vu de mes yeux. Coup d’Etat comment ? Qu’est-ce que j’irais faire au Burkina Faso ? Et où j’aurais pris 50 millions ? ».

Raphaël Logbo est formel. Le président Gbagbo ne connaît pas Luther Ouali. « S’il devait le connaître, cela aurait été par moi, or je ne l’ai pas vu depuis vingt ans. » Le colonel Logbo se souvient que, lors du sommet d’Accra III, il a rencontré le président Blaise Compaoré. En ce moment déjà, on évoquait le nom du colonel Logbo dans les coulisses.

« Le président Gbagbo a dit à son homologue : voici Logbo dont on parle tant. J’ai expliqué au président Compaoré toute la vérité, qui est que j’ai quasiment perdu de vue Ouali. Il a répondu : laisse-les, quand ils sont pris, ils se mettent à raconter des conneries. Je suis surpris que mon nom ressurgisse dans cette affaire », raconte l’aide du camp du président Gbagbo.

Tony Dieny
« Le Courrier d’Abidjan »

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Le procès des non-dits
Norbert Tiendrébéogo : "Le pouvoir a voulu m’acheter"
Norbert Tiendrébéogo : "C’est une leçon de sagesse"
Procès : Un signe de maturité démocratique pour le CDP
Le procès a coûté 1 282 500 FCFA
Procès : Un verdict d’apaisement