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Diane Saré, conseillère en gestion de patrimoine

Publié le lundi 16 octobre 2006 à 07h37min

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Diane Saré

Diane Saré est conseillère en gestion de patrimoine. Elle a donc pour tâche d’analyser la situation patrimoniale des individus pour établir des solutions leur permettant de se constituer ou de gérer au mieux leur patrimoine immobilier et financier. Française d’origine burkinabè, elle essaie d’intéresser la diaspora burkinabè en France à l’investissement immobilier.

Quel parcours académique faut-il suivre pour être conseiller en gestion de patrimoine ?

Il n’existe pas de parcours académique type dans la mesure ou ce métier requiert des connaissances précises dans des domaines ciblés tels que la fiscalité des entreprises et des personnes privées, le droit bancaire, l’économie etc.

Quel est le profil de votre clientèle ?

Il n’y a pas de profil particulier et j’ose espérer qu’il n’y en aura jamais. La gestion de patrimoine touche tous les besoins que les personnes peuvent avoir à un moment donné de leur vie. A titre d’exemple et sans vouloir faire de caricature, un jeune entrant dans la vie active aspire à devenir propriétaire de sa résidence principale. Si ses revenus augmentent, il peut avoir envie de payer moins d’impôt. Par la suite, ressentir le besoin de préparer sa retraite. Pour terminer, transmettre une véritable succession à ses héritiers. A toutes ces étapes, il a besoin des conseils d’un professionnel en gestion de patrimoine.

De façon générale, quelles sont les conditions pour investir dans l’immobilier ?

De manière générale, il faut avoir envie d’investir dans l’immobilier pour des raisons diverses : payer le loyer d’un bien dont on est propriétaire, faire un investissement locatif, bénéficier d’un capital au moment de la vente de son bien immobilier etc.

Il faut aussi être finançable. Pour l’être, il suffit d’avoir une bonne gestion de ses comptes bancaires en évitant les découverts, les rejets de prélèvement, les retards de paiement des impôts et autres. C’est là tout l’intérêt d’une analyse patrimoniale. Elle permet de corriger certains comportements qui seraient un obstacle à l’acquisition d’un bien immobilier.

Les populations à faible pouvoir d’achat ou à situation professionnelle précaire peuvent-elle investir dans l’immobilier ?

Les personnes ayant un faible pouvoir d’achat peuvent acheter dans le neuf en s’éloignant un peu de Paris, dans des villes bien aménagées (transport en commun, autoroute ou périphérique, école, commerce, espace vert...). Mon rôle de conseiller est à la fois de calculer le budget, de mettre en place une solution de financement avantageuse et aussi de trouver un bien immobilier situé dans un bel endroit. Cette stratégie permet d’acheter tout de suite et de dégager de la plus value au moment de la revente ou conserver un bien qui prend de la valeur.

Les populations à situation professionnelle précaire doivent s’engager dans une épargne de longue durée et rentable pour investir par la suite dans l’immobilier. Les petits épargnants d’aujourd’hui sont, en principe, les grands investisseurs de demain.

Y a-t-il des conditions spécifiques pour les étrangers ?

La différence majeure pour les étrangers est qu’ils ne peuvent pas obtenir le financement intégral d’un bien immobilier. Ils doivent nécessairement avoir un apport.

Dans quelles conditions un burkinabè peut-il investir dans l’immobilier en France ?

Un burkinabé qui souhaite investir dans l’immobilier doit détenir un compte courant en France depuis au moins six mois, avoir 50% d’apport ou 30% pour les bons dossiers et pouvoir justifier de revenus suffisants pour rembourser les mensualités de crédit. Les revenus pris en compte sont les sommes restantes une fois que tous les crédits s’il y en a ( prêt immobilier, prêt à la consommation, prêt personnel) et les charges ( loyer, pension alimentaire) sont payés. Les échéances ne devant pas représenter plus de 1/3 de ces revenus.

Avez-vous une clientèle burkinabè ?

Oui, depuis peu. Les burkinabé ont découvert qu’il existait en France un organisme qui s’occupait à la fois du financement, de l’acquisition du bien immobilier en France. C’était déjà une pratique courante dans de nombreux pays de l’Afrique de l’ouest de la zone C.F.A. Je dirais que, dans ce domaine, il ne manquait plus que nous.

Vous êtes de parents burkinabé, avez-vous vous-même des liens avec le Burkina ?

Depuis que j’ai découvert mon pays d’origine, que j’ai rencontré la famille que j’avais et qui résidait au Burkina, on ne s’est plus jamais quitté. A chaque fois que je pars au Burkina, on est toujours ensemble. Cela fait une vingtaine d’années. Au Burkina, il me reste quelques oncles, tantes, cousins, cousines et ma grand-mère maternelle. Nous sommes une véritable famille même si nous formons, à nous tous, les différentes classes sociales de la société burkinabée.

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Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2006 à 16:07, par Alexis Kaboré En réponse à : > Diane Saré, conseillère en gestion de patrimoine

    Courage à toi Diane,

    Ton combat est celui de l’Afrique : mieux gérer le patrimoine pour sortir du gouffre et léguer des choses significatives aux générations futures. Tu tiens le bon bout. Tiens bon outre mer.
    Alexis Kaboré

  • Le 11 novembre 2006 à 11:02, par MOHAMADI OUEDRAOGO En réponse à : > Diane Saré, conseillère en gestion de patrimoine

    bonjour diane tout juste pour vous souhaitez bon vent dans vos activitees et que le bon dieu vous guide et vous protege.

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