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Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

Publié le vendredi 15 septembre 2006 à 07h06min

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Dominique Tapsoba

L’eau est une ressource vitale, mais qui, malheureusement, se raréfie à la faveur des changements climatiques que connaît notre planète. D’où la nécessité de développer des stratégies pour une meilleure gestion des ressources hydriques. De plus en plus, des chercheurs se spécialisent dans ce domaine.

Tel est le cas de notre compatriote Dominique Tapsoba, docteur en hydrologie statistique, qui s’est établi au Canada, où il monnaie ses talents auprès d’Hydro-Québec. De retour au Faso pour un bref séjour, il nous parle à travers cet entretien de son domaine dont il semble avoir la parfaite maîtrise.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

• Je suis Dominique Tapsoba, docteur en hydrologie statistique. J’ai commencé mes études au Burkina Faso, au lycée Zinda, puis à l’ISN de l’université de Ouagadougou avant de les poursuivre à Paris en hydrologie statistique. J’ai fait des travaux de recherche postdoctorale à l’université de Québec, à Montréal. Après ces travaux, j’ai été expert des Nations unies à Rome, en Italie pendant deux ans. C’est à l’issue de ce passage aux Nations unies que j’ai intégré Hydro-Québec qui est l’une des grosses compagnies d’hydro-électricité au Québec et de façon générale en Amérique du Nord.

En quoi consiste concrètement votre travail en tant que docteur en hydrologie statistique au sein de cette structure canadienne ?

• Je soulignais que Hydro-Québec est une des grandes compagnies qui produit de l’électricité au Québec et au-delà de cette province. A la différence du Burkina, la variable hydrologique majeure au Canada est la neige. Plus de 90% des crues qui surviennent après le printemps sont dues à la fonte des neiges.

Mon travail consiste donc à développer des outils statistiques permettant d’estimer convenablement et raisonnablement la quantité d’eau contenue dans le manteau de neige qui s’est formé durant tout l’hiver et qui va être libérée au printemps. Les différents résultats, qui vont être produits à partir de mes modèles, permettront à mon institution d’évaluer la quantité d’eau qui sera disponible pour produire l’électricité et aussi faire la planification de la réserve d’eau, en vue d’alimenter le Québec, les villes environnantes et une partie des Etats-Unis.

Chose étrange, vous êtes un Sahélien qui s’intéresse à la neige, pensez-vous que votre domaine d’étude peut réellement servi obligeant pays comme le nôtre.

L’hydrologie est l’étude des mouvements d’eau, du cycle de l’eau et du transfert d’eau à la surface de la terre. Mon travail de doctorat a porté sur l’estimation des pluies, la caractérisation événementielle des régimes pluviométriques en Afrique de l’Ouest, dans le but d’aider à une meilleure gestion des ressources en eau dans cette partie du continent et plus précisément au Burkina Faso.

Préalablement, j’ai fait un DEA dont les thèmes portaient principalement sur notre pays, en l’occurrence la "Caractérisation spacio-temporelle des régimes pluviométriques au Burkina Faso". En tant que pays sahélien, l’eau est une ressource absolument importante pour ce dernier.

Ma formation me donne la possibilité d’apporter ma contribution à une meilleure gestion, à l’évaluation et à la planification des ressources hydriques. Je suis aussi impliqué dans un consortium qu’on appelle Ouranos, qui étudie les changements climatiques et leurs impacts sur les ressources naturelles. Donc, les modèles qu’on met en place intéressent le Burkina Faso. Vous savez que les changements climatiques, c’est-à-dire l’augmentation de la température à l’échelle du globe induit des bouleversements à l’échelle planétaire, donc, qui touchent notre pays.

La pluviométrie dans les pays sahéliens a une tendance à la baisse, qu’est-ce qui explique ce phénomène ?

• On entend parler d’inondations et autres catastrophes naturelles à travers le monde, cela est l’œuvre des changements climatiques. On pense que la diminution de la pluviométrie est probablement induite par l’augmentation de la température à la surface du globe, liée aux gaz à effet de serre. Tout cela est aussi lié à l’activité humaine et anthropique. Quand on coupe les plantes, on détruit la forêt, cela a un impact considérable sur le climat et engendre des bouleversements pluviométriques qui concernent tout le monde, même si le phénomène se déroule, à nos yeux, loin de nous.

Une des solutions envisagées dans notre pays pour faire face au déficit pluviométrique est "l’Opération saaga". Comment expliquez-vous cette technique ?

• Je ne suis pas un spécialiste en la matière. Ce que je peux dire, c’est que c’est une technique de pluie provoquée. Il s’agit donc de mettre des stratégies au point pour augmenter les potentialités pluviométriques. Cette opération, qui, je pense, vient du président du Faso est une vision prospective absolument intéressante. La pluie est une variable extrêmement rebelle ; il faut donc développer toutes les méthodes à notre disposition pour pouvoir la dompter. Cette initiative louable a permis certainement d’augmenter les potentialités d’eau précipitable à l’échelle du pays. La preuve, depuis que je suis là, je suis permanemment arrosé par la pluie, et tout porte à croire que la saison sera bonne.

Est-ce que cette pratique n’a pas d’effets pervers à long terme sur l’écosystème ?

• Cette opération est probablement menée par des gens qui s’y connaissent parce qu’elle nécessite la conjonction de différentes expériences : météorologues, des environnementalistes... Je pense que les impacts éventuels sur l’environnement sont minimes par rapport au crédit que cela peut apporter pour l’autosuffisance alimentaire.

• Comme je le disais tantôt, la pluie est une variable extrêmement rebelle, en statistique, on dit qu’elle est une variable chaotique qui est très difficile à modéliser. C’est dans ce sens que "l’Opération saaga", dont nous parlions plus haut, est salutaire. Une autre initiative très importante, c’est de développer des techniques de forages pour pouvoir capter l’eau souterraine et développer des stratégies afin d’optimiser le peu d’eau qui tombe de façon à gérer efficacement ces ressources. Travailler à une meilleure caractérisation de la variabilité des pluies au Sahel et développer les modèles de prévision sont nécessaires. C’est ce à quoi nous nous attelons à Hydro-Québec à travers une association de chercheurs burkinabè.

Propos recueillis par Abdou Karim Sawadogo
Didier Ouédraogo, Stagiaire

L’Observateur Paalga

P.-S.

Voir aussi la page web de Dominique Tapsoba :
http://www.angelfire.com/space/dominique_tapsoba

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Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2006 à 10:38, par N. Ouedraogo En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

    Voilà encore un exemple flagrant de fuite de cerveau qui fait tant de mal à l’Afrique. Une tel personne, avec autant de potentiel intellectuel et au courant des maux qui touchent son pays, ne pense encore qu’à son confort personnel et préfère s’installer paisiblement au Canada. Je trouve cette fuite bien trop facile. Je suis aussi déçu par un article qui montre ce genre de comportement, très néfaste pour le Burkina, comme un exemple à suivre. N’y a-t-il pas beaucoup de choses à faire au Burkina en ce qui concerne la pluie ?

    Quant à la remarque concernant le "développement des techniques de forage" je suis assez surpris car je ne vois pas en quoi il faut développer une technique de forage puisque celle-ci existe déjà et peut être fait tant mécaniquement que manuellement. Un spécialiste comme lui, s’il s’intéressait aux problèmes de son pays, mentionnerait des techniques de mobilisation/captage de l’eau de pluie telles que les impluviums, les boulis ou encore les micro-barrages qui sont des solutions concrètes et applicables en milieu rural burkinabè.

    Finalement, c’est à la toute fin de l’article qu’il est fait mention d’une "association de chercheurs burkinabè" alors que cela semble être très intéressant. Qu’en est-il ? quels chercheurs sont membres de cette association ? Quelle est sont ses objectifs ? Quelles sont les thèmes abordés ? Ont-ils des propositions de solutions concrètes au problème de la disponibilité de l’eau ?

    Si au moins l’article avait répondu à quelques unes de ce questions il aurait pu servir à autre chose que juste faire parler un spécialiste de la fonte des neiges (qui ne tembera pas de si tôt au Burkina Faso, cela nous en somme sur...).

    • Le 15 septembre 2006 à 15:55, par Ahmed Newton BARRY En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

      Je suis d’avis avec l’intervenant qui m’a précédé. Mais en même temps faut-il blamer Dominique Tapsoba ? Y a t-il vraiment une politique de recherche des cerveaux utiles dans notre pays ? Un pays qui se développe doit faire la cours aux cerveaux rares et savoir valoriser les expertises. Si l’Etat offre des conditions favorables à M. Tapsoba, je sui sûr qu’il reviendra s’installer et travailler pour notre pays. Il le fera d’autant plus que pour lui même ce sera plus valorisant. Vous savez quelque soit le poste que l’on occupe, l’on n’est mieux que se soit.
      Bonne chance à Monsieur Tapsoba. C’est toujours falteur que de savoir qu’un des notres représente quelque chose quelque part.
      N A Barry

    • Le 15 septembre 2006 à 17:16, par hermes En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

      Je trouve ridicule la manière de penser du précedent internaute à vouloir traîter ce chercheur d’égoïste qui ne pense qu’à son seul conford. Il peut apporter plus au pays là où il est. Les exemples sont legion de chercheur africain qui ont été obligé d’aller trouver ailleurs les meilleurs conditions pour mener à bien leur reflexion (Baba Diarra à la NASA). C’est pas avec des budget annuels de recherche inférieurs au salaire annuel d’un seul agent qu’on peut mener la recherche dans ce pays. Y a qu’a voir les résultats médiocres et l’application que l’on en fait pour s’en rendre compte. L’opération Saaga n’est pas une invention burkinabè, c’est une technique acquise dans le cadre d’une coopération sud sud avec un pays où la recherche et les chercheurs comptent dans le dispositif de développement. La fuite des cerveaux n’est qu’une reponse à l’incohérence des pratiques de nos pays. Et de toutes les façons ceux qui s’attaquent aux eaux de l’Atlantique à la conquête d’un espoir dans les iles canaries ne sortent pas tous des grandes universités. La fuite concerne aussi bien les cerveaux que les muscles. Et cela doit donner à reflechir au lieu de traiter un Monsieur comme Dominique d’égoïste !!!!

      • Le 18 septembre 2006 à 13:46, par N. Ouedraogo En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

        Cette intervention avait pour but de susciter le débat. Bien sûr que ce M. Dominique Tapsoba n’est pas mu par une volonté purement égoïste et qu’il est bon de savoir que des burkinabès deviennent des experts reconnus. Mais le débat devrait porter sur quel type d’expertise l’Afrique, et plus particulièrement le Burkina Faso qui devrait se chercher une voie propre pour son développement, a besoin (et le reste du monde par la même occasion, l’Afrique peut être le guide d’un monde à la dérive). Quand je lis hermes parler de réflexions concernant un chercheur à la NASA, je me demande ce que le Burkina a à gagner dans les avancées technologiques en matière de transport dans l’espace. La question se pose aussi pour le reste du monde d’ailleurs. En effet, pourquoi investir tant d’argent et surtout de cerveaux, dans une recherche si éloignée de la réalité de la plupart des humains ? Et dans le même temps ne pas apporter de solutions à des problèmes cruciaux tels que le paludisme ou l’utilisation rationnelle de l’eau et de l’énergie...

        Le Burkina Faso, et l’Afrique tout entirère, se doit de trouver son mode de développement propre et cela passe nécessairement par un appuis d’experts africains dans des domaines variés afin de limiter le recours à des experts étrangers (presque uniquement du nord ou formés au nord) qui bien souvent tentent d’imposer une vision très occidentale du développement. Le rôle d’une rubrique "diaspora" dans le premier site d’information burkinabè sur le web devrait être, à mon avis, celui de donner la parole à des burkinabès expatriés qui profitent de leur expatriation pour acquérir une certaine expertise qui puisse être utile à leur pays d’origine, lieu de vie de leur famille. Si cette rubrique ne sert qu’à montrer la réussite personnelle de quelques uns et le désarroi de quelques autres (bien souvent dans d’autres pays africains pour les second et dans des pays occidentaux pour les premiers cités), cela ne peut que favoriser l’émigration à but uniquement lucratif, ce qui me semble être très dangereux et néfaste pour le Burkina. En effet, et comme le souligne justement hermes, le Burkina Faso a besoin de ses cerveaux mais aussi de ses bras, or ces derniers sont les jeunes qui aujourd’hui sont bien plus tournés vers la recherche de fortune à l’étranger que vers le développement local par le biais d’initiatives (création d’entreprises locales, promotion de technologies durables et adaptées, etc.).

        Le devoir qui incombe aux personnes ayant eu la chance de suivre des hautes études est de revenir faire profiter de leur savoir leurs frères et soeurs. Il est donc nécessaire que l’acquisition de savoir soit orienté vers ce que peuvent être des solutions pour l’Afrique. Et c’est cela que je déplore chez ce M. Tapsoba (et encor plus chez un chercheur de la NASA), il est très informé d’une recherche qui ne pourra jamais être répliqué au Burkina Faso alors qu’il existe de nombreux centres de recherche au Nord qui peuvent aller dans le sens d’un développement réfléchit de l’Afrique. Je pense notamment à la plateforme solaire de Almeiria en Espagne qui focalise ses recherches sur l’énergie solaire sous toute ses formes pour résoudre de nombreux problèmes auquels est confronté l’Afrique. (sourse d’énergie, traitement de l’eau, refroidissement, etc.).

        Alors oui à la recherche d’expertise en occident mais en gardant à l’esprit ce qui peut être bon pour son pays d’origine. Par contre, non à une simple fuite des réalités africaines pour orienter sa recherche sur des (faux) problèmes "occidentaux" qui ne concernent pas les pays africains.

    • Le 25 septembre 2006 à 18:04, par Pacco En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

      Je pense que c’est un débat qu’il faut mener jusqu’au bout et en tirer des leçons. Le cas du Dr Tapsoba n’est pas le seul et il va en exister plusieurs à l’avenir. Je crois qu’il ne faut nullement condamner M. Tapsoba pour quoi que ce soit. S’il est parvenu là où il se trouve actuellement, c’est quelque-chose dont tout burkinabè doit s’enorgueillir tout simplement parce que c’est un fils de ce pays qui fait sortir son nom. Le fait de faire sortir notre nom bien au delà de nos frontières est une façon (volontaire ou involontaire) de participer à l’essor de notre pays. On a besoin de bcp de choses tout comme on aime à entendre parler de nous de bien par d’autres. Pourquoi investit t-on dans le sport ? Cet argent pouvait servir à faire autre chose. On le fait parce qu’on rêve ou simplement parce qu’on veut gagner. L’on gagne et voilà tous les honneurs et tout ce qui s’en suit qu’on ne perçoit pas. Toute nation rêve de reconnaissance et quelque soit le domaine dans lequel un de ses fils lui fera gagner cette reconnaissance, cela ne peut être qu’à féliciter. Un burkinabè prix nobel de ceci ou de cela, un burkinabè champion du monde de ceci ou de cela, on peut en rêver, on en sera tous fier. A mon sens, il faut encourager les burkinabè qui percent, ils doivent être notre fierté. Récemment, une américaine d’origine iranienne a eu la chance d’effectuer un voyage à bord d’une navette spatiale américaine. Elle a été applaudit par les autorités de son pays, bien qu’elle soit maintenant amériaine au vrai sens du mot, qui ont (aussi) trouvé là une bonne raison de dire "nous avons notre place dans l’élite".

      Si je disais au début qu’on doit mener ce débat jusqu’au bout c’est parce que de plus en plus des burkinabè partent étudier à l’étranger bien souvent à l’insu de leur pays et surtout sans aucun soutien de la part de ce même pays. Ils poussent loin leurs études et trouvent une oportunité de travailler et de vivre dans des pays d’acceuil. Ces gens ne doivent pas oublier leur pays, tout comme le pays doit les rechercher, même s’ils se battu (tout) seuls à un moment donné. Il faut qu’ils participent à la réflexion pour la construction de ce pays. Des cadres de rencontre ou d’expression devraient être créés pour eux de sorte que l’on bénéficie de leur acquis. Le pays devrait surveiller et organiser ces cervaux qui sont à l’étranger. Le pays a besoin de tous pour être construit. Ce doit être leur aspiration. En mooré, on dit bien "qu’on ne lapide pas son pays avec une pierre mais avec une motte de terre" car le pays reste le pays. On peut bien vivre bien ailleurs loin de son pays et être contraint un jour de revenir. Il y’a de quelques années de celà, le BF ayant constaté une sous représentation de ses cadres dans les instances internationales s’est battu pour des places. A l’époque, on a noté que cette sous représentation nous était parfois défavorables pour atteindre des résultats. Si l’on tient toujours le même raisonnement que "un burkinabè expert dans tel domaine, le pays n’en a pas besoin", on pourrait un jour en avoir crucialement besoin et on se mettra à se gratter la tête pour celà. Encourageons nos fils à percer quelque-soit le domaine, la matière grise c’est aussi un produit que l’on peut monnayer :))

      • Le 21 février 2007 à 19:43, par Moon En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

        Mr. Tapsoba meme s’il est ailleur a peut-etre de grands projets pour son pays. Mais aura-t-il a disposition tous les moyens necessaires ? toutes ces interventions et controverses pouront peut-etre servir aux premiers reponsables du pays des hommes integres a porter reflexion sur le "comment garder nos cerveaux" ; ainsi qu’a nous ses fils sur le "comment pouvons-nous contribuer au developement de notre cher faso". L’exile semble etre l’une des solutions vers laquelle la jeunesse se toune de plus en plus pour esperer des jours meilleurs. Mais sommes-nous vraiment heureux loin de chez nous ?

  • Le 24 octobre 2006 à 21:40, par m.sanfo En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige

    Salut à toute l’équipe de Le faso.net qui est un grand portail d’information des burkinabè du pays et de la diaspora.
    Juste pour encourager ce chercheur courageux burkinabè bon teint qui s’illustre remarquablement au milieu des "blancs". Même si cet éminent docteur en hydrologie n’exerce pas au Burkina, il contribue d’une manière ou d’une autre au développement du BURKINA et de l’Afrique.
    Quoiqu’advienne, Docteur TAPSOBA servira toujours de repères à nous jeunes pour le reste du combat sur TERRE (et même sur la neige).

    Au lieu de se lancer dans des critiques inutiles, visitez son site et posez-lui des questions sur ses ambitions pour notre chère faso, LE BURKINA FASO

    Cherry up, Docteur !

    M.SANFO

  • Le 25 octobre 2006 à 20:17, par Dr Dominique Tapsoba En réponse à : > Dr Dominique Tapsoba, le nègre faiseur de neige—quelques correctifs a l article

    Bonjour à tous et merci à toutes les personnes qui m’ont envoyé des messages d’encouragements après la parution du journal faisant état des mes travaux de recherche sur la neige à Hydro-Québec, au Québec. Quelques erreurs et confusions se sont toutefois glissées dans l’article. D’ailleurs de nombreux lecteurs vigilants se sont très probablement rendus compte de ces coquilles juste en visitant ma page web personnelle (en cours de construction) référée dans l’article.

    1) mes travaux de recherche dans le cadre de mon Postdoctorat ne se sont pas déroulés à l’Université du Québec à Montréal comme écrit dans le journal mais à l’Université du Québec à Québec, à l’INRS-ÉTE, plus exactement au sein de la Chaire industrielle en hydrologie statistique détenue par cette université.

    2) Hydro-Québec n’est pas seulement l’une des grosses compagnies de production d’hydroélectricité au Québec mais c’est un important distributeur, transporteur et producteur d’électricité en Amérique du Nord.

    3) Les résultats de mes travaux dans le cadre de l’estimation de la quantité d’eau contenue dans le manteau de neige, susceptible d’être libérée lors de la fonte au printemps, sont utilisés dans le cadre de l’évaluation, la planification et la gestion de la réserve en eau exploitée dans la production hydroélectrique. C’est cette électricité qui alimente tout le Québec et non l’eau en temps que telle.

    4) Les travaux de recherche portants sur développement de modèles de prévisions précoces de la saison des pluies dont je fais allusion ne se font pas à Hydro-Québec. Les chercheurs burkinabés, regroupés dans une association dont je fais allusion et qui travaillent avec moi sur cette problématique et d’ailleurs sur d’autres projets relatifs à la climatologie des précipitations au Burkina, appartiennent à d’autres institutions de recherche notamment à des universités. Nous nous retrouvons à intervalle régulier en dehors de nos institutions respectives et en dehors de nos heures régulières de bureau pour travailler sur ces questions.

    Cordiales salutations à tout le monde au Burkina et à tous les burkinabe de la diaspora.

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