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Filippe Savadogo : « La coopération décentralisée a un rôle majeur dans les relations entre le Burkina Faso et la France »

Publié le samedi 27 mai 2006 à 09h36min

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Filippe Savadogo

L’ambassadeur du Burkina Faso en France, S.E.M. Filippe Savadogo a fait de la consolidation de la coopération décentralisée entre les deux pays l’un des principaux axes de son mandat entamé en septembre 1996. Pour lui, au-delà de la plus-value qu’elle apporte à la coopération tout court, la coopération décentralisée est d’abord synonyme d’amitié et de solidarité entre le hommes ; ce qui est irremplaçable.

Quelle est la place de la coopération décentralisée dans les relations France-Burkina ?

Filippe Savadogo :Le rôle de la coopération décentralisée dans les relations entre le Burkina Faso et la France est un rôle majeur. En effet, au-delà du fait que nous avons une coopération qui, relativement, est importante financièrement, il y a un aspect hyper important que nous ne voyons pas toujours, ce sont les relations d’amitié, de solidarité et aussi de consolidation de perspectives entre les hommes que rien ne peut remplacer. Et pour nous, le fait de compter à peine 5000 Burkinabè en France et d’avoir au-delà de 130 associations de villes jumelées et au niveau des conseils régionaux, des conseils généraux, départements, etc. travaillant avec le Burkina, cela est fort appréciable.

On peut donc dire qu’entre Français et Burkinabè il y a une vraie amitié et que les Français trouvent à travers les Burkinabè des interlocuteurs sérieux, capables de travailler en partenariat adulte et aussi de faire en sorte que la quête de bien-être, d’amitié, ne soit pas un vain mot.

Quel bilan pouvez-vous faire de cette coopération ?

F.S : Le bilan que nous pouvons tirer de cette coopération, c’est qu’elle a apporté une plus-value à la coopération tout court. Vous savez que l’aide publique au développement de la France vers le Burkina a toujours été d’un apport appréciable mais la coopération décentralisée, depuis qu’elle a été intégrée lors de la dernière commission mixte en 1999, prend en compte ce type de coopération ; et cela va être confortée avec ce qui sera une étape importante, la signature prochaine du Document cadre de partenariat (DCP).

Je crois que la richesse et la convergence de vue entre les élus, entre les acteurs à la base n’est plus un vain mot. Il y a très peu d’élus français qui n’aient entendu parlé du Burkina en bien dans le domaine de la coopération décentralisée ; ce qui est important pour nous. Et cette importance est révélée par la quatrième visite du président Compaoré dans la France profonde ; visite qu’il a voulu sous le sceau d’une rencontre avec les acteurs de la société civile qui comptent aujourd’hui et également sous le sceau de l’amitié avec plusieurs autres personnalités de France qui marquent la vie des relations entre nos deux pays ; je pense aux ministres Jean-Pierre Chevènement, Jacques Godfrain, qui vont accueillir le président dans leurs régions et apporter une plus value à cette coopération.

Sous quels signes voyez-vous cette quatrième rencontre en France avec les acteurs de la coopération décentralisée ?

F.S : C’est sous le signe du renforcement des axes de coopération décentralisée entre la France et le Burkina, d’autant plus qu’aujourd’hui, le Burkina est à la fin du processus de décentralisation avec les dernières élections du 23 avril et qu’on va accroître le pouvoir donné aux régions, ainsi que le rôle que les élus peuvent jouer dans le développement de leur propre région. Et pour nous, cette rencontre va être un échange d’expériences, de nouvelles orientations que nous pourrons donner puisqu’il est prévu une réunion de travail avec l’association des régions de France à Besançon.

C. Paré

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