Maguy Leslie Oka, est-ce un nom d’emprunt ?
Maguy Leslie Oka (M.L.O) : Ce n’est pas un nom d’emprunt, je m’appelle Ursula Maguy Leslie Amissaranata OKA. Je suis née un 25 décembre et naturellement je ne vous dis pas l’année (rires). Je suis du signe capricorne.

C’est quoi la particularité des capricornes ?

M.L.O : La femme capricorne c’est la dualité, ce sont les deux extrêmes. Il n’y a pas de juste milieu ; c’est ça ou bien c’est pas ça, autant on peut piquer une grosse colère, autant on peut montrer d’extrêmes patiences. C’est une femme entière en tout.

Croyez-vous en ces choses astrologiques ?

M.L.O : Je n’y crois pas particulièrement ; mais c’est ce que je lis dans la presse astrologique. Rassurez-vous, je ne cherche pas à lire mon horoscope tous les matins avant d’entamer la journée. Je lis l’horoscope en octobre et décembre pour savoir ce qui va se passer l’année suivante. On m’a prédit plein de choses mais toutes ne se sont pas réalisées ; certaines sont en voie de l’être.

Etes-vous un cœur à prendre ?

M.L.O : Que voulez-vous dire ? (rires)

C’est-à-dire, est-ce que votre cœur est libre de tout engagement ?

M.L.O : Je ne comprends toujours pas ...(Rires)

Avez-vous un homme dans votre vie ?

M.L.O : Je ne suis pas encore passée devant le maire, mais ça viendra par la grâce de Dieu. Je n’ai pas fait de mariage religieux non plus ; je ne vis pas maritalement mais j’ai quelqu’un dans ma vie.

Peut-on le connaître ?

M.L.O : Non, non.

Est-il dans le milieu de la presse ?

M.L.O : Non. Dieu merci !

Pourquoi « Dieu merci », sont-ils si mauvais les hommes de la presse ?

M.L.O : Ce n’est pas ce que je voulais dire. Déjà être femme de presse ce n’est pas facile, on est un peu trop exposé ; si mon homme est dans ce même milieu cela va être très difficile pour nous deux. Nos deux vies seraient exposées...

Pourtant on dit que la chèvre broute là où elle est attachée ?

M.L.O : Là ça regarde la chèvre, je n’en suis pas une. (Rires)

Comment êtes-vous venue à la radio ?

M.L.O : C’est une longue histoire.

Pouvez-vous nous la résumer ?

M.L.O : (Rires) OK. J’étais à l’université de Ouagadougou en Fac de Droit ; je n’ai pas terminé malheureusement mais j’espère le faire. C’est là-bas que mon frère et ami Jah-Press qui était animateur à Radio Energie a trouvé que j’ai une belle voix et que cela peut servir une radio. Il m’a cooptée pour des chroniques culturelles dans son émission.

A l’époque, je lisais beaucoup sur la vie des stars du show biz. J’y ai pris goût en découvrant moi-même que ma voix n’était pas si mal. Puis un jour, une copine Edwige YAMEOGO est venue me dire qu’on recrutait des animateurs et animatrices pour radio Arc-en-ciel. Elle m’a pratiquement forcée à aller m’inscrire pour le test. Finalement, je suis sortie première du test de recrutement. On a fait une formation au CIERRO au CFPI et c’est comme cela que je suis devenue animatrice à CAC. Je suis un « officier sac au dos » dans le domaine communication. J’ai tout appris sur le tas.

Et le volet télévision ?

M.L.O : Ayant fait mes armes à la radio, je profite remercier tous ceux qui m’ont aidée à maîtriser les ficelles du métier ; la télévision m’intéressait et un beau jour l’équipe de « Planète Enfants » avec le grand réalisateur Joseph OUEDRAOGO, m’a sollicitée pour présenter cette émission des enfants avec la grande sœur Pascaline KANZIE et depuis lors en duo et avec les petits bouts de choux on est dans un monde merveilleux qui est « Planète enfants ».

De cette expérience, la LONAB a demandé à la RTB de lui donner des présentateurs pour le PMU’B. Ensuite grâce encore à Jah Presse, j’ai fait mes premiers pas dans les shows télé avec les « Kundé ». C’est munie de toutes ces expériences que j’ai pu intégrer l’équipe de « Stars Parade » qui passe sur TV5 avec Boncana MAIGA.

L’animatrice du « Cercle des Parieurs » que vous êtes, joue-t-elle au PMU’B ?

M.L.O : J’avoue que je ne suis pas très chanceuse dans les jeux de hasard. Je joue de temps en temps au PMU’B mais je ne gagne pratiquement pas. Mais ceux qui sont chanceux gagnent souvent c’est ça aussi le PMU’B, de toute façon les bénéfices sont à la nation entière.

Comment gérez-vous votre popularité de plus en plus grandissante ?

M.L.O : On gère comme on dit, il ne faut surtout pas avoir la grosse tête, telle est ma devise. Je rencontre très souvent des femmes qui me font des compliments sur ma voix, sur ma manière de présenter et avec le sourire je leur dis merci. Ce n’est pas si compliqué que ça. Il y a des hommes qui m’appellent pour me féliciter et d’autres pour juste dire « je suis fan de toi ».

Il faut savoir gérer tout cela. Avec les enfants, je suis très à l’aise ; certains viennent passer un peu de temps avec moi, d’autres veulent juste me voir et me saluer. Il y a une autre catégorie, les enfants qui en me voyant ne disent pas Tantie Maguy, mais « c’est Maguy, c’est Maguy ». A ceux-là, je dis d’ajouter « Tantie », ils acceptent et on s’embrasse. J’aime bien ce beau monde des enfants.

N’avez-vous pas quelques petits problèmes avec les femmes mariées dont les maris vous lancent des compliments lorsque vous êtes au petit écran ?

M.L.O : Non, mes meilleures fans sont les femmes. Certaines m’invitent à des baptêmes ; elles me font souvent des cadeaux. Il est arrivé une fois où des épouses m’appellent pour juste dire que leur mari est fan de moi et ils viennent me voir en couple, on rigole et on devient des amis. Pour moi être fan d’une animatrice, c’est une manière de dire, j’aime bien ce qu’elle fait, c’est un encouragement à toujours mieux faire.

Quelles réactions les gens ont en te voyant hors écran télé ?

M.L.O : Il y a plusieurs sortes de réactions. Certains s’exclament en disant, je te croyais plus grosse, d’autres disent que je suis plus grosse. Mais l’exclamation qui me plait le plus est quand on dit : « tu es plus jolie en réalité ». Je ne suis pas grande mais je me sens dans ma peau. J’ai un grain de beauté sur le côté du nez, il y a beaucoup de gens qui pensent que c’est du factice, et très souvent lorsqu’on est vis-à-vis, ils cherchent à le toucher ! Je ne sais pas pourquoi, on pense que c’est un crayon que je mets sur mon nez.

Parlez-nous de Maguy la chanteuse ?

M.L.O : Je rectifie, je ne suis pas une chanteuse, je ne veux pas non plus l’être. Nous sommes trois copines évoluant dans le domaine culture, Aïcha Junior, Mimi GLEZ et moi-même. Nous avons voulu apporter une petite touche solidarité femme dans le mouvement « Takiborsé ». Nous avons fait des chansons et pour se marrer et pour sensibiliser sur les conditions de la femme au Faso. C’est une manière pour nous de saluer le travail de Synergie africaine.

Avec tout ce que vous menez comme activités, on peut dire que vous roulez sur l’or ?

M.L.O : Malheureusement pas. Je me bats comme beaucoup d’autres femmes communicatrices et c’est loin d’être une sinécure. Il faut faire beaucoup d’activités pour pouvoir subvenir aux besoins. C’est parce qu’on ne gagne pas beaucoup qu’on est obligé de mener plusieurs activités. Ma richesse, ce n’est pas quantifiable dans le sens que le fait d’être dans le monde de la communication m’ouvre beaucoup de portes. J’ai beaucoup de relations et là c’est une grande richesse.

Avec vos multiples activités, avez-vous le temps d’être femme dans le sens africain, celle-là qui s’occupe de la maison et fait les repas ?

M.L.O : Je suis même une très bonne femme. Je ne sors jamais de ma maison sans faire le ménage. Je fais la cuisine et je puis dire que je suis un cordon bleu. C’est comme si j’étais née avec une louche dans la main. Je fais des plats sur commande pour les anniversaires, les baptêmes. Dans le domaine de la cuisine, je suis imbattable.

Que disent les parents à propos de leur fille qui a percé ?

M.L.O : (Rires). J’ai perdu mon papa très tôt ; j’ai été élevée par la petite sœur de ma mère, une adorable femme. Ma mère vit en Europe, mais on s’appelle et elle est fière de sa fille.

Quelles autres cordes avez-vous en secret ?

M.L.O : C’est un secret. Même si je dois faire autre chose, je serais toujours très proche du monde de la communication. J’aime écrire et je suis depuis un bon moment sur un recueil de nouvelles sur les réalités de notre temps.

Le grand écran ne vous tente-il pas ?

M.L.O : Ça toujours été mon rêve, mais aucun réalisateur n’est venu à moi et je ne sais pas pourquoi. Je me demande comment faire ?

Il faut faire les castings !

M.L.O : Je pense qu’on pouvait s’asseoir et les réalisateurs viennent à vous. S’il faut faire des castings je m’y emploierai.

Par Issa SANOGO

L’Opinion