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Syndicalisme et ancrage démocratique au Burkina Faso sous les régimes constitutionnels : rôle du mouvement syndical

Publié le dimanche 10 décembre 2023 à 12h23min

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Syndicalisme et ancrage démocratique au Burkina Faso sous les régimes constitutionnels : rôle du mouvement syndical

NANA Ezaï, attaché de recherche, CNRST-INSS, nana_fils@yahoo.fr
ZONGO Bouraiman, Enseignant-Chercheur, Université Joseph Ki-Zerbo, bouraiz@yahoo.fr

Résumé

Le mouvement syndical burkinabè a joué un rôle dans l’évolution institutionnelle du pays malgré sa diversité organisationnelle et doctrinale. Comme l’a noté SANDWIDI (1996), il s’est trouvé au carrefour de toutes les crises qui ont secoué le pays depuis 1966. Des régimes constitutionnels aux régimes d’exception, en passant par une transition qui fait suite à la révolution populaire d’octobre 2014 qui a mis fin à 27 ans de règne du président Blaise Compaore.

La finalité de toutes ces expérimentations se trouvent être la recherche d’un mieux-être social des populations, principe fondateur de la démocratie. Les grandes mobilisations de 1998 consécutives au drame de Sapouy, de 2008 contre la vie chère, doublé de leurs résurgences suite au coup de force du 16 septembre 2015 témoignent de la vitalité du mouvement syndical à la sauvegarde des institutions de la république, et de son implication dans les luttes pour l’instauration d’une société plus juste et équitable. Cette volonté de voir le pays fonctionner sur des bases démocratiques a amené le mouvement syndical à poser un certain nombre d’actions afin de jouer son rôle de contrepoids face au pouvoir public.

Mots clés : Burkina Faso, syndicalisme, démocratie, mobilisation.

Introduction

Le mouvement syndical burkinabè a joué un rôle dans l’évolution institutionnelle du pays malgré sa diversité organisationnelle et doctrinale. Comme l’a noté SANDWIDI (1996), il s’est trouvé au carrefour de toutes les crises qui ont secoué le pays depuis 1966. Des régimes constitutionnels aux régimes d’exception, en passant par une transition qui fait suite à la révolution populaire d’octobre 2014 qui a mis fin à 27 ans de règne du président Blaise Compaore. La finalité de toutes ces expérimentations se trouvent être la recherche d’un mieux-être social des populations, principe fondateur de la démocratie. Les grandes mobilisations de 1998 consécutives au drame de Sapouy, de 2008 contre la vie chère, doublé de leurs résurgences suite au coup de force du 16 septembre 2015 témoignent de la vitalité du mouvement syndical à la sauvegarde des institutions de la république, et de son implication dans les luttes pour l’instauration d’une société plus juste et équitable. Cette volonté de voir le pays fonctionner sur des bases démocratiques a amené le mouvement syndical à poser un certain nombre d’actions afin de jouer son rôle de contrepoids face au pouvoir public

Le présent article tente de comprendre la place du mouvement syndical, notamment sous les régimes constitutionnels qui se sont succédés dans le pays, dans la promotion de la bonne gouvernance. Voie sur laquelle le pays s’est engagé officiellement depuis 1991.

Méthodologie

Pour rendre compte de l’objectif que l’étude s’est fixé, une démarche socio-anthropologique a été adoptée. Outre la revue documentaire, la démarche est fondée sur des entretiens semi-directifs avec des acteurs d’organisations syndicales, des syndicats autonomes et des centrales syndicales (affiliés à la CNTB et à la CGTB). L’enquête porte sur les syndicats des travailleurs qui constituent la branche la plus active et la plus visible, à l’opposé du patronat. Le choix des trois grandes catégories de syndicats tient au fait que chaque syndicat est mu par une ligne idéologique.

1. Quelques résultats

Suivant les différents régimes, les organisations syndicales ont fait entendre leurs voix par rapport aux différents problèmes auxquels ils ont été confrontés.

1.1. De l’avènement du soulèvement populaire sous la première République

Dès son accession à l’indépendance, la Haute Volta s’est dotée d’une constitution qui a donné une nature démocratique au régime. Cette constitution reposait sur un principe de séparation des pouvoirs et reconnaissait la liberté à tous les citoyens. Cet élan démocratique reste éphémère car le régime présidentiel va se transformer en régime présidentialiste dirigé d’une main de fer par le président qui détient tous les pouvoirs (Nana 2010).

Dès lors, « des mesures tendant à réduire les libertés des citoyens seront prises, avec le musellement des partis politiques et des syndicats. Ainsi à travers un décret pris le 27-04-1964, le président a voulu transformer le multipartisme en monopartisme et la diversité syndicale en une unité syndicale » (SANDWIDI, entretien du 05/12/2007). Ce décret avait pour objectif de mettre les syndicats sous le contrôle du parti unique (UDV-RDA) que le président, Maurice Yameogo, venait de créer afin d’éviter toute volonté de manifestation et de revendication de leur part. Dans ce climat autoritaire, les dirigeants syndicaux rentrent en clandestinité pour mener la lutte contre ce régime.

De même, suite à une mauvaise gestion des deniers publics, qui a entraîné un déficit de près de 4 milliards de francs CFA, le gouvernement a procédé à un abattage de 20% des salaires des agents de l’Etat, à une réduction des allocations familiales. Les syndicats ont organisé des manifestations populaires et pacifiques qui ont entraîné une paralysie totale de la vie politique et administrative du pays NANA, ZONGO (2017). Ces actions ont été à l’origine d’un soulèvement populaire qui eut pour conséquence, la chute du régime de Maurice Yaméogo, 1er président de la Haute Volta le 03 Janvier 1966. Les syndicats venaient ainsi de remporter une victoire contre un régime qu’ils ont longtemps qualifié d’antidémocratique. C’est le début de la deuxième république.

1.2. Sous la deuxième République ou la fin du régime de type parlementaire

Cette république (1971-1974) apparaît à la suite du régime d’exception instauré par le Groupement Militaire Provisoire (1966-1970), émanation du Conseil Supérieur des Forces Armées. Ce GMP procède à la suspension de la Constitution, la dissolution de l’Assemblée Nationale et des Conseils municipaux, l’interdiction des partis politiques et des syndicats. Malgré ces mesures qui réduisent les libertés publiques, celles d’organisation notamment, les syndicats, même dans la clandestinité, restent mobilisés et poussent leurs revendications jusqu’à réclamer le retour à la vie constitutionnelle.

« A chaque fois (…) que les activités politiques sont supprimées et les droits syndicaux menacés, les organisations syndicales se portent défenseurs des libertés et leurs actions conduisent directement à un changement de régime » (Diawara, 1985 : 52). L’adoption le 14 juin 1970 d’une constitution est suivie des élections législatives du 20 décembre de la même année. C’est le début d’un régime de type parlementaire dirigé par le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée Nationale. Le Président n’y avait qu’un rôle d’arbitre. Tout comme dans la première République, « des mesures seront prises pour intimider les syndicats et leurs militants » (secrétaire général de la CNTB, entretien du 08/02/2008). En effet, le Premier Ministre signe un décret le 31-Janvier-1973 qui limitait les libertés syndicales, licenciait les enseignants grévistes du SUVESS et du SNEAHV. C’est aussi ce régime qui a décrété l’enrôlement forcé et systématique des élèves et étudiants dans l’armée pour deux (02) mois pendant les vacances.

Dans cette période, il y eut une forte opposition entre les deux (02) têtes de l’exécutif (le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée) qui conduit à un blocage des institutions de la République. Les syndicats réclament la survenue d’une solution politique à la crise. Quinze organisations syndicales signèrent une déclaration commune demandant « au chef de l’Etat arbitre suprême de mettre un terme dans les meilleurs délais à cette situation intenable en prenant toutes ses responsabilités pour sauvegarder les libertés démocratiques auxquelles nous sommes attachés » (Lamizana, 1999 : 265-266). Cet appel des syndicats de sauvegarder les libertés démocratiques est entendue par le président qui, le 08 février 1974, sous le poids de la grève des enseignants, renverse le régime constitutionnel.

1.3. Sous la troisième République

En 1977, on assiste à la naissance d’un nouveau processus constitutionnel qui aboutit le 27 novembre à l’adoption d’une nouvelle constitution et à la naissance de la troisième République. Tout comme la deuxième République, elle est née de la pression des syndicats qui ont dit « non aux déviations et oui au retour à une véritable démocratie » (secrétaire général adjoint du SYNTER, entretien du 15/02/2008). Dès son avènement, le gouvernement fut confronté à des mouvements syndicaux. La situation politique s’est caractérisée par une tentative d’éviction des autres partis des postes politiques et administratifs et par une misère économique des travailleurs.

Cette situation emmène une fois de plus les syndicats à entreprendre des actions pour réclamer l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs, le respect des opinions, des libertés syndicales et démocratiques, avec en sus la dénonciation du népotisme et de la gabegie (NANA 2010). En 1980, les syndicats, notamment le SNEAHV, intensifièrent leurs manifestations. Le SNEAHV déclara une guerre au gouvernement et refusa d’assurer la rentrée scolaire 1980-1981. « Le 1er Octobre 1980, le SNEAHV commença une longue grève qui gagna tout le pays » (militant du SNEAB, entretien du 06/01/2008) et est suivi par le SUVESS. Le CSV entre en scène en organisant une marche le 13 novembre pour dénoncer les dérives du pouvoir. En novembre 1980, le pays se trouve paralysé par de nombreuses manifestations syndicales. Cette situation de grève généralisée va servir de prétexte à l’armée pour prendre le pouvoir le 25 novembre 1980 et sonna la fin de la troisième République.

1.4. Les syndicats sous la quatrième République

Sous la IVe République, les relations entre les syndicats et le politique ont été marqué par des luttes autour de crises sociales récurrentes jusqu’à la chute du régime de Blaise Compaoré en octobre 2014.

Dans le dédale des crises sociales

L’avènement de la quatrième République au Burkina Faso, coïncide avec l’ouverture démocratique du début de la décennie 90 en Afrique, marquée par le Discours de la Baule et la chute du mur de Berlin. Au niveau interne, les pressions populaires les plus importantes sont celles des syndicats. Profitant d’un environnement international favorable et conformément à leurs idéaux de démocratie, les syndicats, seule force politique organisée qui pouvaient exprimer sa position sur un certain nombre de problèmes cruciaux du pays, vont participer à la naissance du régime constitutionnel en revendiquant des principes démocratiques dans le fonctionnement du pays et en expliquant aux populations les droits de l’Etat. (NANA, ZONO 2017).

La quatrième République est marquée par un long règne politique caractérisé alors par une sorte d’alternance impossible (Hilgers et Mazzocchetti, 2006) jusqu’à l’insurrection populaire d’octobre 2014. Il se caractérise particulièrement par une série de crises sociales liées en partie au passif du Président Blaise Compaoré, Président du Front populaire après le Coup d’Etat d’octobre 1987, mais aussi liées à une série d’assassinats comme ceux de Boukary Dabo, Guillaume Sessouma, Emile Zigani et Blaise Sidiani, David Ouedraogo, Norbert Zongo et ses compagnons, Flavien Nebié, Justin Zongo et bien d’autres.

Dès le lendemain de la mort du journaliste Norbert Zongo, les organisations de la société civile s’organisent au sein d’un mouvement, le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques est créé. Ce collectif est composé de partis politiques, mais aussi de syndicats. Sa capacité de mobilisation, et les revendications que ses membres portaient impliquaient la fin de l’impunité avec l’arrêt et l’inculpation des assassins de Norbert Zongo ainsi que des auteurs de crimes de sang et de crimes économiques ; la démocratie réelle ; ƒle respect des droits et des libertés individuelles ; ƒla bonne gouvernance du pays ; ƒle développement socioéconomique du Burkina (Ouédraogo, 2006).

En 2008, suite aux émeutes de la faim de février, l’appel des syndicats conduit à la mise en place de la coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC). Il est né dans un contexte d’exacerbation de la vie chère et de l’approfondissement de la crise sociale consécutive au drame de Sapuouy le 13 décembre 1998. Il est composé d’une trentaine d’organisations, associations venues des organisations syndicales des travailleurs, des mouvements et associations de défense des droits humains, des femmes, des journalises, de la liberté de la presse, de la jeunesse estudiantine, populaire, d’élites anti-corruption, des petits et moyens commerçants, des paysans (Sory, 2011).

Depuis 1999, les organisations syndicales sont regroupées au sein de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), véritable instrument d’actions qui assurent la veille constante et les négociations avec le gouvernement. Il convient par ailleurs de rappeler dans le champ syndical, les grandes luttes des étudiants en 1999/2000, 2002, 2005 et 2007 à 2011. On peut sans risque de se tromper arguer que, si l’UAS demeure un instrument pour les syndicats des travailleurs, l’observation de la vie politique sous la IVe République en particulier met en évidence le rôle majeur joué par le syndicat des étudiants.

Les actions qui ont été les plus visibles l’ont été en partie parce que les syndicats des étudiants ont été des plus expressifs. Ils ont pu constituer à plusieurs occasions une alternative à l’opposition politique, ou une opposition qui ne disait pas son nom (Mazzocchetti, Hilgers, 2006 ; 2009). Les étudiants sont considérés comme le symbole d’une lutte sociale globale, fer de lance d’une contestation sociale globale marquée par la frustration, l’insatisfaction (Morin, 1990 ; Bathily, 1992, Mazzocchetti, Hilgers, 2006 ; 2009 ; Hilgers, Loada, 2013), dans un contexte social se situant entre ouverture et fermeture des possibles (Mazzocchetti, Hilgers, 2006).

Du passage à vide à la désobéissance civile

Malgré tout, après le long temps du corporatisme, le retour au syndicalisme de front à cause des crises sociales à répétition et de leur teneur politique, le mouvement syndical connaitra une sorte de passage à vide aux dernières heures du régime de Blaise Compaoré. Les 30 et 31 octobre 2014, une insurrection populaire a mis fin à 27 années de règne de Blaise Compaoré et de son parti, le Congrès pour le Démocratie et le Progrès (CDP) NANA, ZONGO (2017).

Si cette insurrection est le fruit de plusieurs années de frustration et de protestation, le projet de loi de modification de la Constitution, que le gouvernement a introduit à l’Assemblée nationale pour vote le 30 octobre 2014, a été la goutte d’eau de trop. Ce soulèvement populaire fait suite à une coalition de causes d’acteurs sur le terrain, et dont l’une des finalités est la contestation des velléités de révision de la constitution. Le petit murmure du peuple est devenu si assourdissant (Javau, 1985) que son vacarme a provoqué en 48 heures de manifestations, la vacance du poste de Président du Faso. (Zongo, 2016).

Conclusion

La construction de l’ancrage démocratique en cours au Burkina Faso, est le fait d’une diversité d’acteurs : organisations syndicales, associations, formations politiques, ONG… Ils s’engagent dans un jeu de la concurrence pacifique et arrivent souvent à conjuguer les efforts pour l’atteinte de leurs objectifs, même si ces objectifs varient en fonction des acteurs et des enjeux en présence. Les organisations syndicales contribuent de diverses manières à la promotion de la bonne gouvernance et à l’enracinement d’une culture démocratique au Burkina Faso. L’éducation à la démocratie qu’elles assurent à travers des actions d’éveil de la culture démocratique et cadre de participation à la gestion de la république fait d’elles un facteur d’encrage démocratique.

Bibliographie
Banegas R. [1993]. Insoumissions populaires et révolution au Burkina Faso, Bordeaux, CEAN.
Bathily A. [1992]. Mai 1968 à Dakar : ou la révolte universitaire et la démocratie, Paris, L’Harmattan.
Bianchini P., Korbéogo G. [2008]. Le syndicalisme étudiant, des origines à nos jours : un acteur permanent dans l’évolution sociopolitique du Burkina Faso, Dakar, Codesria.
Daloz J. P., Quatin P. [1991]. Transitions démocratiques africaines, dynamiques et contraintes (1990-19941), Paris, Karthala.
Hilgers M. et Mazzocchetti J. [2006]. L’après-Zongo : entre ouverture politique et fermeture des possibles. Politique Africaine, Le Burkina Faso : l’alternance impossible, n° 101.
Issa S., Message de l’Association des Etudiants Burkinabè en France à la soirée « Vérité et justice pour Thomas Sankara et Solidarité avec le peuple Burkinabè », Paris, le 1er 2011.
Javau C. [1985]. Le petit murmure et le bruit du monde, Editions Jacques Antoine.
Lamizana S. [1999]. Sur les brèches trente années durant (Mémoires), Tome II, Paris, Jaguar Conseil.
Mougniotte A. [1994]. Eduquer à la démocratie, Paris, Les Editions du CERF.
Muase C. K. [1989]. Syndicalisme et démocratie en Afrique noire ; l’expérience du Burkina Faso (1936-1980), Paris, Inades édition de Karthala.
Nana E. [2010]. Syndicalisme et démocratie au Burkina Faso ; mythe ou réalité, Université de Ouagadougou, Mémoire de Maitrise en Sociologie.
NANA Ezaï, Zongo Bouraïman, 2017, Syndicalisme et changement politique au Burkina Faso : jeux et enjeux de la contestation autour du processus démocratique, « Mouvements sociaux et changements politiques en Afrique ». Actes du colloque international tenu les 14, 15 et 16 novembre 2016 à l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, P.U.O., E.D./LE.SH. CO., tome 2, pp. 35-57
Otayek R., Sawadogo F. M., Guingane J.-P. [1996]. Le Burkina Faso, entre révolution et démocratie (1983-1993), Paris, L’Harmattan.
Ouédraogo S., Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques contre l’impunité au Burkina Faso », dans COMEAU Y., avec la collaboration de. THUY-DIEP L (dir.). [2006]. Cahiers du CRISES - Collection Mouvements sociaux.

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Vos commentaires

  • Le 10 décembre 2023 à 13:52, par HUG En réponse à : Syndicalisme et encrage démocratique au Burkina Faso sous les régimes constitutionnels : rôle du mouvement syndical

    Le syndicalisme est mort au Burkina depuis que l autre a rejoint le.pouvoir putschiste du mprs.On ne croit plus au syndicalisme.

    Répondre à ce message

  • Le 10 décembre 2023 à 19:06, par Sacksida En réponse à : Syndicalisme et encrage démocratique au Burkina Faso sous les régimes constitutionnels : rôle du mouvement syndical

    D’abord, des Organisations Syndicales existaient deja au Burkina Faso en 1960 et certaines affiliees a L’Union Generale des Travailleurs d’Afrique Noire, a la Confederation Internationale des Syndicats Libres. Certains Parmis eux sont des Syndicats de Luttes Progressistes et d’autres se veulent des Syndicats dit Apolitiques ; or la ou il y’a des luttes d’interets Communs, il y’a forcement de la Politique. Dans leurs evolutions le Mouvement Syndical National Burkinabe se diversifie avec des tendances ideologique determine qui se combattent parfois entre Syndicats de Luttes de Classes Revolutionnaires, Syndicats Jaunes et Syndicats Corporatistes ou Alimentaires. Mais le Syndicalisme Burkinabe a toujours joue un Role Important dans les differents regimes quel qu’il soit au Burkina Faso. Par exemple en 1978, les Syndicats etaient unanime par rapport aux interets generaux du Peuple Burkinabe : " Nous Syndicats disons aux Travailleurs de notre Pays de se demarquer des hommes politiques et de toutes les formations politiques retrogrades et Reactionnaires.Car toutes ont fait la preuve incapacite a apporter des solutions justes et durables aux problemes fondamentaux des masses laborieuses...les Partis Politiques Reactionnaires et Retrogrades sollicitent leurs suffrages en vue de mieux organiser leurs exploitations de concert avec l’exterieur Imperialistes". Ainsi donc les Syndicats et les Travailleurs continuerons a mener des Luttes multiformes pour la juste Satisfaction de leurs revendications ; et cela face tous les regimes successifs politiques dont leurs natures politiques Varies qui peuvent etre Reactionnaires, de tendance Facistes ou Facisantes, Progressistes et Revolutionnaires. Quelles que soient les Natures Politiques des Regimes, les Interets fondamentaux du Peuple et des Travailleurs Burkinabe restent les memes car le Syndicats dans un Pays est constitue des bases sociales fondamentales et non pas des Individualites. Car le Syndicalisme Vrai se conjugue toujours au Presente et au Futur de l’amelioration des conditions de Vie des Citoyens ou Citoyennes Burkinabe. Salut

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