LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

Publié le mardi 4 juillet 2023 à 21h55min

PARTAGER :                          
Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

Le conseil de Kouanda Malick a commencé très fort sa plaidoirie ce mardi 4 juillet 2023. "Pour des questions procédurales, nous sommes les victimes. Nous disons haut et fort que nous ne sommes mêlés ni de près ni de loin à cette affaire", lance-t-il.

Son client, Kouanda Malick, était le Directeur général de la SOFAPER-B. Il est poursuivi pour complicité de détournement de deniers publics, de complicité d’enrichissement illicite et d’abus de fonction.

Le parquet a requis à son encontre 10 ans de prison dont 5 ferme, une amende ferme de 100 millions de francs CFA et qu’il soit décerné contre lui un mandat d’arrêt. En sus, le parquet a souhaité qu’il soit déchu de son droit civique pendant 7 ans et que ses médailles et décorations lui soient retirées.

Venant aux faits, pour ce qui est de l’abus de fonction, son conseil insinue qu’il y a des inconstances. "Il lui est reproché d’avoir signé un contrat fictif qui a permis de détourner plus de 131 millions de francs CFA alors que le contrat a été partiellement exécuté, exécuté en livraison d’argent. Donc, le caractère fictif d’argent est balayé", requalifie-t-il.

Aussi, il mentionne que jusque-là, on ne sait pas qui a enregistré ce contrat. "Mais pourtant, on veut faire porter le chapeau à son client". Parce que, suppose-t-il : "il semble être le coupable alors qu’ici, il n’y a pas de semblerait qui tienne. Ici ce sont les faits".

Pour ce qui concerne l’infraction de complicité de détournement de deniers publics, du moment où ce sont les mêmes faits qui ont servi à fonder l’abus de fonction qui n’existe pas, le conseil de Kouanda Malick a développé qu’en aucun moment son client n’a pu être lié aux sorties et transactions d’argent.

"Son seul péché c’est d’être membre du NTD. Son erreur c’est de s’être présenté sous la bannière du NTD. Où est donc passé le libre arbitre, celui qui stipule qu’il y ait des gens honnêtes en politique ?", questionne le conseil de Kouanda Malick pour balayer du revers de la main l’infraction de complicité d’enrichissement illicite reprochée à son client.

Pour lui, le parquet pouvait aussi se demander comment Kouanda Malick a financé sa campagne ? Parce que, a-t-il fait savoir, M. Kouanda a pris un prêt à hauteur de 25 millions de francs CFA.

"Le déblocage de ce fonds est intervenu le 12 octobre 2020, à un mois avant le lancement officiel de la campagne. Au regard de tous ces faits relatifs aux différentes infractions, il y a lieu de relaxer mon client pour infractions non constituées", a-t-il plaidé.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2023 à 16:35, par @@GOG En réponse à : Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

    Dans tout ça,dommage que tout l’argent destiné au projet de construction du chemin de fer Ghana-Burkina soit parti en fumée par la faute de Dabilgou et ses acolytes.
    Vivement que les sanctions en projet soient à la hauteur de leurs forfaits.
    Drôle de gestion des déniers publics du pays !

  • Le 4 juillet 2023 à 16:37, par AZERTY En réponse à : Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

    j’aimerais juste comprendre si on peut prendre un prêt pour financer sa campagne Me. Vous n’allez pas faire pardon
    En tout cas à moins d’avoir tromper la vigilance du banquier.

  • Le 4 juillet 2023 à 16:53, par Wendmi En réponse à : Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

    Un fonctionnaire de l’État burkinabè qui lance un prêt de 25 millions pour battre la campagne politique. Eh oui, un investissement qu’il faut obligatoirement rentabiliser. Mais comme disait l’autre, ils ont joué comme au casino, ils ont perdu un point c’est tout.

  • Le 5 juillet 2023 à 07:33, par Roby En réponse à : Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

    Ce fonctionnaire touche combien comme salaire pour prétendre à un prêt de 25 millions. Justement pour brouiller les pistes au cas où l’affaire de détournement va s’éclater. C’est malheureux pour des gens qui veulent construire le pays.

  • Le 5 juillet 2023 à 07:54, par Sidsaya En réponse à : Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

    C’EST TRISTE ET VRAIMENT QUE DANS UN PAYS PAUVRE COMME NOTRE PAYS DES DÉLINQUANTS PATENTÉS SE PERMETTENT DE JOUER AU CASINO AVEC LES DÉNIERS PUBLICS. DES GENS SORTIS DE NULLE PART SE SONT ADONNÉS A CE JEU SANS VERGOGNE, PLASTRONNANT PARTOUT POUR MONTRER LEUR RÉUSSITE SOCIALE DE DÉLINQUANTS EN VOL BLANC. CES INDIVIDUS DOIVENT ÊTRE CONDAMNÉS SANS FAIBLESSE EN TANT QUE FOSSOYEURS FE NOTRE INTÉGRITÉ, NOTRE COMBAT CONTRE LE TERRORISME, NOTRE SOIF DE JUSTICE SOCIALE. IL EST VRAI, CETTE PRATIQUE DE VAMPIRISATION DE L’ÉTAT DATE DES TEMPS DU CDP, DE LA TRANSITION VERSION 2014, DU MPP ET DU MPSR DAMIBA. MAIS VAUT MIEUX TARD QUE JAMAIS. FORCE DOIT RESTER À LA JUSTICE ET À LA LOI.

  • Le 5 juillet 2023 à 09:34, par LAMIEN Basile En réponse à : Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick

    C’est vraiment trop facile hein ! Pas de preuve matérielle, donc pas d’infractions et cela malgré le témoignage des collaborateurs. "Relâcher mon client pour infractions non constituées ". Tout le long de ce procès nous avons pu constater que le patron de cette affaire n’a cessé de réclamer les documents qui ont attesté les instructions qu’il a donné pour telle ou telle affaire, puisqu’il sait qu’il n’a jamais commis l’erreur de mettre par écrit ses instructions. Et ils sont combien qui ont fonctionné selon ce même principe ?
    C’est une des insuffisances majeurs de notre système judiciaire.
    Par conséquent, Messieurs de la justice faites attention pour ne pas encourager la malhonnêteté, l’injustice, le vol, le détournement en faisant comprendre à la jeunesse qu’il suffit de ne pas laisser de traces. L’idéal est il de faire et de réussir à prouver qu’on ne l’a pas fait ou-bien c’est de ne pas être "malho" du tout ?
    Soyons naturel car il n’y a rien de mieux.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique