Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : « Il n’y a pas de semblerait qui tienne », lance le conseil de Kouanda Malick
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Le conseil de Kouanda Malick a commencé très fort sa plaidoirie ce mardi 4 juillet 2023. "Pour des questions procédurales, nous sommes les victimes. Nous disons haut et fort que nous ne sommes mêlés ni de près ni de loin à cette affaire", lance-t-il.
Son client, Kouanda Malick, était le Directeur général de la SOFAPER-B. Il est poursuivi pour complicité de détournement de deniers publics, de complicité d’enrichissement illicite et d’abus de fonction.
Le parquet a requis à son encontre 10 ans de prison dont 5 ferme, une amende ferme de 100 millions de francs CFA et qu’il soit décerné contre lui un mandat d’arrêt. En sus, le parquet a souhaité qu’il soit déchu de son droit civique pendant 7 ans et que ses médailles et décorations lui soient retirées.
Venant aux faits, pour ce qui est de l’abus de fonction, son conseil insinue qu’il y a des inconstances. "Il lui est reproché d’avoir signé un contrat fictif qui a permis de détourner plus de 131 millions de francs CFA alors que le contrat a été partiellement exécuté, exécuté en livraison d’argent. Donc, le caractère fictif d’argent est balayé", requalifie-t-il.
Aussi, il mentionne que jusque-là, on ne sait pas qui a enregistré ce contrat. "Mais pourtant, on veut faire porter le chapeau à son client". Parce que, suppose-t-il : "il semble être le coupable alors qu’ici, il n’y a pas de semblerait qui tienne. Ici ce sont les faits".
Pour ce qui concerne l’infraction de complicité de détournement de deniers publics, du moment où ce sont les mêmes faits qui ont servi à fonder l’abus de fonction qui n’existe pas, le conseil de Kouanda Malick a développé qu’en aucun moment son client n’a pu être lié aux sorties et transactions d’argent.
"Son seul péché c’est d’être membre du NTD. Son erreur c’est de s’être présenté sous la bannière du NTD. Où est donc passé le libre arbitre, celui qui stipule qu’il y ait des gens honnêtes en politique ?", questionne le conseil de Kouanda Malick pour balayer du revers de la main l’infraction de complicité d’enrichissement illicite reprochée à son client.
Pour lui, le parquet pouvait aussi se demander comment Kouanda Malick a financé sa campagne ? Parce que, a-t-il fait savoir, M. Kouanda a pris un prêt à hauteur de 25 millions de francs CFA.
"Le déblocage de ce fonds est intervenu le 12 octobre 2020, à un mois avant le lancement officiel de la campagne. Au regard de tous ces faits relatifs aux différentes infractions, il y a lieu de relaxer mon client pour infractions non constituées", a-t-il plaidé.
Obissa Juste Mien
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