Implémentée dans la région du Centre-est pour une première phase, le projet (JEM) a engrangé des résultats satisfaisants. C’est fort de ce constat que le gouvernement du Burkina Faso, avec ses partenaires, notamment l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et l’ambassade d’Italie au Burkina Faso, a lancé une seconde phase. Cette deuxième phase, en plus de la région du Centre-est, concernera les régions du Centre-sud et le Plateau central. Elle sera toujours mise en œuvre par l’OIM et placée sous la tutelle technique du ministère en charge de la jeunesse.

La cheffe de la mission OIM au Burkina Faso, Aïssatou Guissé Kaspar, a adressé ses remerciements à l’ambassadeur d’Italie au Burkina Faso ainsi qu’à l’AICS dont l’accompagnement renouvelé a permis de lancer la deuxième phase du projet. De son avis, leurs contributions ont été significatives pour la recherche de solutions durables dans la lutte contre le chômage des jeunes. « Le Burkina Faso est confronté à de nombreux défis lié à l’autonomisation des jeunes. Malgré les ressources et le potentiel dont il dispose, de nombreux jeunes sont confrontés aujourd’hui à des difficultés de formation professionnelle. Il est de notre devoir de trouver des solutions durables pour répondre à ces défis et permettre aux jeunes de réaliser leurs rêves », a-t-elle lancé.

La cheffe de la mission OIM au Burkina Faso, Aïssatou Guissé Kaspar, a indiqué que l’une des priorités de l’OIM au Burkina Faso, est l’autonomisation des jeunes et des migrants

De l’autonomisation des jeunes, priorité de l’OIM

Mme Kaspar a fait savoir que l’autonomisation des jeunes et des migrants ainsi que la promotion d’une société où il fait bon vivre sont au cœur de la stratégie de l’OIM du Burkina Faso. Car cela permettra de tirer une meilleure partie de l’extraordinaire capital humain que représentent les jeunes. « C’est fort de cette conviction que l’OIM, en vue d’accompagner le gouvernement du Burkina Faso à répondre à la préoccupation du chômage des jeunes, avait lancé en août 2017, la 1re phase du projet JEM dans la région du Centre-est avec l’appui financier du gouvernement de la Belgique et sous la tutelle du ministère en charge de la jeunesse », a-t-elle situé.

Selon la directrice du bureau de l’AICS, Laura Bonaiuti, L’AICS finance 17 projets au Burkina Faso

19 projets en cours dont 17 au Burkina Faso

A écouter la directrice du bureau de l’AICS, Laura Bonaiuti, L’AICS gère 19 projets en cours dont 17 au Burkina Faso. En 2022, a-t-elle révélé, l’Agence a financé six nouveaux projets d’une valeur de plus de 8 milliards de francs CFA. Les domaines prioritaires de l’AICS sont la santé, la lutte contre la malnutrition, le développement durable, la sécurité alimentaire, la création d’emplois.

Pour sa part, l’ambassadeur d’Italie au Burkina, Andrea Romussi, a remercié l’OIM pour cet exercice de redevabilité à travers l’organisation de cette activité. « Cette problématique nécessite une approche holistique ainsi qu’une coopération étroite pour trouver des solutions durables. Nous devons aussi reconnaître les causes profondes de cette situation. Et l’entreprenariat des jeunes est une des solutions à mettre en avant. C’est dans cette dynamique que le gouvernement burkinabè et italien collaborent étroitement pour promouvoir les micro, moyennes et petites entreprises dans le but de renforcer leur résilience » a-t-il rappelé.

L’ambassadeur d’Italie au Burkina Faso a remercié l’OIM pour cet exercice de redevabilité

Depuis 2015, a-t-il soutenu, ce sont près de 4 milliards de francs CFA qui ont été mobilisés par son pays et accordés à l’OIM sous forme de don pour la mise en œuvre de trois projets dont le projet JEM. Du reste, à écouter le ministre burkinabè en charge de la jeunesse, Dr Boubacar Savadogo, le gouvernement du Burkina Faso demeure convaincu que l’une des réponses à cette problématique se trouve dans la promotion de l’entreprenariat.

Le ministre en charge de la jeunesse, Boubacar Sawadogo, a témoigné la gratitude du gouvernement à l’OIM, à l’AICS et à l’ambassade d’Italie au Burkina Faso

Le présent projet répond d’ailleurs aux priorités du Burkina Faso et devrait contribuer à l’atteinte des résultats escomptés dans le plan d’action pour la stabilisation et le développement de la transition, foi du ministre. Tout en exhortant les uns et les autres à une participation assidue, Dr Savadogo les a invités à faire des recommandations pertinentes à même de permettre une mise en œuvre efficiente de cette deuxième phase.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net