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Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

Publié le jeudi 4 mai 2023 à 23h25min

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Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

Face à la crise multidimensionnelle qui sévit dans les zones frontalières du Burkina Faso et du Niger, les autorités des deux États ont jugé utile de partager leurs expériences pour assurer la sécurité de leurs populations. C’est dans ce sens que se tient la rencontre transfrontalière entre les gouverneurs des régions frontalières du Burkina Faso et du Niger. La cérémonie officielle d’ouverture des travaux qui dure 48h a été présidé par le ministre en charge de la sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana, ce jeudi 4 mai 2023, à Ouagadougou.

Troublée par des groupes armés, le Liptako-Gourma a perdu sa quiétude et son lustre d’antan. Alors que cette zone constitue un atout majeur pour l’intégration des peuples burkinabè et nigérien, il est de plus en plus en proie au terrorisme. C’est en vue de trouver des solutions pérennes à ce fléau assez complexe qui perdure dans la zone transfrontalière partagée, que les autorités du Burkina Faso et du Niger se concertent.

Vers un renforcement des efforts communs

Cela, avec pour objectif général de s’offrir un cadre d’échange pour partager leurs expériences et bonnes pratiques en matière de prise en charge des crises sécuritaires et des conflits communautaires. « La région du Liptako-Gourma est confrontée à l’une des crises les plus difficiles de son histoire. Le terrorisme, l’extrémisme violent, les crimes organisés, les conflits intra et intercommunautaires qui sévissent ont engendré de nombreux réfugiés, des personnes déplacées internes, une crise alimentaire et nutritionnelle sans précédent », a dépeint le ministre en charge de la sécurité.

« Je ne doute point qu’avec les experts présents à ces travaux, nous parviendrons aux résultats escomptés », Colonel Boukaré Zoungrana, ministre en charge de la sécurité.

Avant de souligner que cette situation a créé une instabilité qui déborde le cadre de la région. Pour le ministre de la sécurité, cet état de fait condamne les deux pays frères à asseoir des mécanismes de solidarité et de coopération pour donner une réponse efficace à cette crise.

A cet effet, les échanges de la présente rencontre aborderont les défis communs aux régions frontalières du Burkina Faso et du Niger, avec un accent sur les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de gestion des frontières. Ce qui va permettre de discuter et convenir des moyens pratiques de coopération au niveau local, en vue de contribuer à une gestion concertée des espaces frontaliers partagés dans la région.

« Nous espérons que cette réunion va déboucher sur des conclusions qui seront très utiles dans la gestion de la sécurité de nos pays », Yayé Arouna, gouverneur de la région de Tillabéri

« Nous remercions les organisateurs pour la présente rencontre qui est plus que nécessaire dans le cadre de la lutte contre l’insécurité qui envahit nos deux pays, particulièrement les régions du Sahel, de l’Est et de Tillabéri », a indiqué le gouverneur de la région de Tillabéri, Yayé Arouna.

Une vision qui s’inscrit dans la stratégie de l’Union africaine

Cette activité se mène dans le cadre de la « promotion de la coordination et la coopération entre les communautés frontalières et les autorités en charge de la gestion des frontières au Burkina Faso et au Niger ». Il s’agit en effet, d’un projet mis en oeuvre par l’organisation internationale pour les migrations (OIM) en collaboration avec le Secrétariat exécutif de l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG). Ce projet est financé par le département d’État américain.

« La coopération transfrontalière se trouve au cœur de la stratégie d’intervention de l’ALG, en vue d’impulser une dynamique de développement socioéconomique locale… », Hawa Aw, secrétaire exécutive de l’ALG

Les travaux de l’atelier vont se dérouler sur deux journées en plénière. Les délégations de chaque pays vont présenter leurs expériences et bonnes pratiques dans la prise en charge des crises sécuritaires et communautaires.
Pour rappel, ces deux pays ont organisé au cours du mois de mars 2023 à Niamey avec l’appui de l’OIM Burkina Faso et l’OIM Niger, un atelier d’échanges de bonnes pratiques en matière d’engagement communautaire et de gouvernance inclusive des zones frontalières vulnérables entre le Niger et le Burkina Faso dans le but de fournir un cadre pour le partage d’expériences et de bonnes pratiques comme ci-dessus relevé.

Les participants à la rencontre transfrontalière entre les gouverneurs des régions frontalières du Burkina Faso et du Niger

Ce cadre d’échange des gouverneurs s’aligne sur la stratégie de l’Union africaine (UA) pour une meilleure gestion intégrée des frontières, notamment en son pilier 2 relatif à la “Prévention et résolution des conflits, sécurité des frontières et menaces transnationales”. Ce pilier vise justement entre autres à prévenir, gérer et résoudre les conflits frontaliers ; gérer les conflits liés aux ressources transfrontalières ; améliorer la gestion de la sécurité aux frontières ; renforcer la participation communautaire et la sécurité frontalière. Mais aussi, à renforcer la coopération bilatérale, régionale et internationale en matière de sécurité, de menaces et de criminalité.

Lire aussi : Stabilisation de la région du Liptako-Gourma : Les résultats d’une étude de l’ALG en cours de validation à Ouagadougou

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 mai 2023 à 21:25, par Bob bobyaro@gmail. Com En réponse à : Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

    C’est ce qu’on appelle le baiser du DIABLE 👿. Tant que les autorités nigériennes n’auront pas désavoué le général TARKA publiquement et officiellement, le Burkina s’engage dans une relation dangereuse. Ne nous y trompons pas, tout ce qui sera planifié avec le Niger 🇳🇪 sera saboté pour donner raison à leur alliance avec les occidentaux. C’est 400 ans d’esclavage, de colonisation et de domination qui sont en jeu. On ne remet pas en cause un pas de géant vers la libération des peuples et pays africains pour quelques escarmouches à la frontière. Il n’y a ni amitié, ni coopération forcée. Comme l’a dit je General TARKA ils sont comme le chien dodu de la fable qui mène une vie de cocagne… enchainé contrairement au loup efflanqué qui est libre. C’est sûr que le Burkina souffre plus, mais nous avons notre destin en main. De grâce croyez en en l’expérience de vieux qui ont encore toute leur tête, en l’état actuel des choses, toute coopération avec la NIGER 🇳🇪 se terminera dans les larmes et le sang.

  • Le 4 mai 2023 à 21:30, par Salvatore En réponse à : Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

    Toute coopération transfrontalière est la bienvenue avec le soutien de l’UA, l’UE et les EUA.

  • Le 4 mai 2023 à 22:19, par idrissou diagouro En réponse à : Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

    c’est une très bonne idée qui vient un peu tard mais toujours utile.
    aucune puissance étrangère ne va nous débarrasser de la violence. nous sommes obligés de faire appel à nos valeurs ancestrales pour arriver à stabiliser notre espace vitale. la preuve, les militaires tchadiens du coté du Niger n’ont jamais arrête un terroriste, ils sont indifférents. comptons sur no propres forces tout en collaborant avec ceux qui veulent nous aider.
    les européens ne cherchent qu’à nous vendre des armes. ils ont plus intérêt dans la persistance du conflit. c’est pour cela que la sensibilisation des jeunes sur la préservation de l’intégrité territoriale doit se faire à bas age. inviter les artistes, écrivains, les marabouts à inventer des chants, des contes, destinées aux enfants, sans oublier la modification des programmes scolaires pour eviter dans l’avenir ces genres de conflits.

    • Le 5 mai 2023 à 09:11, par kwiliga En réponse à : Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

      Bonjour idrissou diagouro,
      Vous affirmez : "les militaires tchadiens du coté du Niger n’ont jamais arrête un terroriste", pourriez-vous nous indiquer de quelle source vous tirez cette information.
      De mon coté, j’ai, à l’inverse, la conviction d’une grande coopération entre ces deux pays, concernant la lutte anti-terroriste et notamment contre Boko Haram. De nombreux accords de coopération lient les deux pays, parfois tripartite avec le Mali, ou quadripartite, avec le Nigéria et le Cameroun, qui ont permis de belles avancées autour du lac Tchad.
      Pour revenir à l’article, nous renforçons notre coopération avec le Niger, "Ce projet (étant) financé par le département d’État américain.", "mis en œuvre par l’organisation internationale pour les migrations (OIM)" est "aligné sur la stratégie de l’Union africaine". C’est vraiment rassurant, ça élimine déjà pas mal de gens, de cette fameuse "coalition internationale" dénoncée par notre ministre de la défense.
      Pour conclure, vous invitez nos artistes à "inventer... des contes, destinées aux enfants,", ne voyez-vous pas que nos dirigeants s’en occupent déjà !

  • Le 5 mai 2023 à 01:15, par Jeunedame seret En réponse à : Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

    « Face à la crise multidimensionnelle qui sévit dans les zones frontalières du Burkina Faso et du Niger, les autorités des deux États ont jugé utile de partager leurs expériences pour assurer la sécurité de leurs populations » Qui veut partager la gaamation du Niger ? Tout est gris au Niger. La vraie cérémonie officielle des travaux n’est pas celle des ministres. Il faudra que le Niger balaie la France hors de ses frontières. Ce serait une première confession pour se faire écouter. Sinon, il reste à entendre ce Niger et garder ses discours du bout des lèvres. Colonel Boukaré, il faut bien douter de tout ; car c’est un Général Nigérien TARKA qui te disait que le Faso et le Mali allaient mal finir. Et le Niger ? Au paradis ? Gouverneur AROUNA, connais-tu TARKA ?

  • Le 5 mai 2023 à 05:22, par Sacksida En réponse à : Sécurité des frontières Burkina-Niger : Les autorités des deux pays partagent leurs expériences

    C’est clair, l’exercice de l’Interview du President du Faso Ibrahim Traore a confirme son Engagement sans faille avec des FDS et VDP dans cette guerre INJUSTE et sa Disponibilite a poursuivre la Lutte Implacable contre le Terrorisme et le Grand Banditisme Desastreux au Burkina Faso et dans le Sahel en Collaboration avec le Mali, Niger et tous les Voisins du Burkina Faso. A ce niveau appreciable, l’acquisition d’autres equipements militaires et securitaire adequats pour etre plus efficace savere essentiels. Cependant, quand au volets Lutte contre la Corruption Endemique et des Crimes Economiques et Financiers a ete Survole car la Digitalisation Seule ne saurait etre suffisant pour une Lutte Pertinente Rationnelle et Serieuse contre des Mauvaises Pratiques et Gestion Publique Desastreuses qui engloutissent des Milliards de CFCA aux Detriments du Peuple Burkinabe et donc du Developpement Economique et Social Fondamental. C’est pourquoi nous sommes de ceux qui preconisons la Creation des Tribunaux Speciaux de Repression des Crimes Economiques et Financiers pour Vider diligenment des Centaines de Dossiers Criminels bloques dans la Justice Classique et Neocoloniale Laxiste. Ces Tribunaux Speciaux peuvent etre efficace dans la Lutte contre la Corruption Endemique et bien sur Moralisation de la Vie Publique et Egalement Instaurer la Gouvernance Vertueuse et Ethique reclamee par le Peuple Burkinabe a travers des OSC serieuses et des Syndicats Progressistes. Tant que ces Dispositifs Consequents et Judiciaire Credibles ne sont pas mis en Place la Lutte contre la Corruption Endemique et des Mauvaises Pratiques ne seraient qu’un Serpent de Mer et denonterait un Manque Cruel de Volonte Politique Resolue dans ce Domaine tres Important de la Gouvernance Vertueuse Recherchee. Salut

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