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Village de Roumtenga : L’ONG Women Environmental Programme Burkina lance un nouveau projet

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Publié le lundi 13 février 2023 à 20h49min

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Village de Roumtenga : L’ONG Women Environmental Programme Burkina lance un nouveau projet

L’ONG Women Environmental Programme (WEP Burkina) a lancé un Projet d’appui à l’autonomisation économique des femmes et jeunes filles vulnérables du village de Roumtenga, le 10 février 2023. Ce projet va permettre d’accueillir 100 femmes et jeunes filles vulnérables dans le centre agroécologique afin de leur donner des cours théoriques et pratiques sur les techniques agroécologiques, avec l’appui financier du fonds « la Francophonie avec Elles » de l’Organisation internationale de la francophonie

La cérémonie de lancement s’est déroulée dans le village de Roumtenga, situé dans l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, sous la présidence du conseiller technique du ministère en charge de l’agriculture, Pascal Zongo. Elle a enregistré la participation des representant.e.s du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques puis du ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille.

Des partenaires de l’ONG ainsi que les bénéficiaires du projet étaient également présents. A travers le Projet d’appui à l’autonomisation économique des femmes et jeunes filles vulnérables du village de Roumtenga, Women Environmental Programme (WEP Burkina) veut contribuer à l’intensification agricole durable à travers la promotion de l’agroécologie. Pour ce faire, il est prévu plusieurs activités notamment la sensibilisation de 100 femmes et jeunes filles vulnérables à l’entrepreneuriat agricole, et à l’utilisation des semences et pesticides biologiques

Vue des participants

Il associe un paquet de formation aux techniques de production agricoles et maraîchères intensives et durables, à la production de biopesticides, et la dotation en kits d’installations subventionnés à 75% pour chacune des trois (03) coopératives qui seront formées. Les formations, faut-il le signaler, se dérouleront dans l’enceinte du centre agroécologique. Prononçant son discours, la coordonnatrice de l’ONG, Marie-Pierre Zoungrana/Compaoré, a insisté sur l’impact de ce projet pour les femmes et les jeunes filles vulnérables dudit village.

« Si les capacités des bénéficiaires sont renforcées à travers les différentes séances de formations ; si les connaissances dispensées sont bien assimilées et mises en pratique conformément aux attentes du projet, alors les bénéficiaires verraient leur revenu financier croître. Toute chose qui contribuera à apporter une stabilité et une cohésion sociale dans les ménages. En outre, les femmes et les jeunes filles deviendront de véritables actrices du développement socio-économique de leur localité et il pourrait avoir de ce fait une réduction de la pauvreté et des inégalités de genre », a-t-elle spécifié.

La coordonnatrice de l’ONG, Marie-Pierre Zoungrana/Compaoré espère aboutir à des résultats concrets à travers ce projet

Également, poursuit-elle, la productivité des récoltes sera de qualité et en quantité et les surfaces cultivables restaurées et préservées si l’usage des biopesticides et des bonnes pratiques de l’agroécologie sont effectives. Quant au choix du village de Roumtenga pour la mise en œuvre du présent projet, il est parti du constat qu’en dépit de toutes les potentialités (la présence d’un barrage et des terres arables), les femmes et les jeunes filles qui pratiquent l’agriculture n’engrangent pas de résultats satisfaisants.

D’une durée de 18 mois, ce projet sera exécuté en partenariat avec l’association Namalgbzanga. Le conseiller technique du ministère de l’Agriculture, Pascal Zongo a souligné la grande contribution des femmes au développement de la production agricole avec 83% de la main d’œuvre agricole. En poursuivant, M. Zongo a affirmé que les femmes participent de façon significative à la lutte contre la faim, l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Eu égard à l’importance de l’agriculture et au rôle des femmes dans le processus de développement, le Burkina Faso a adopté plusieurs politiques et lois visant à améliorer l’accès des femmes rurales pauvres aux ressources productives.

La cérémonie de lancement s’est déroulée dans une bonne ambiance

En outre, de nombreuses actions ont été entreprises pour améliorer les conditions de vie de la femme rurale burkinabè. Il s’agit, selon le conseiller technique, du programme de mécanisation agricole ou « opération 100 000 charrues », qui a permis de doter 48% des femmes agricoles en charrues et en animaux de trait ; le quota de 30% de femmes rurales sur les périmètres aménagés qui fait aujourd’hui un bilan d’accès de 46% de femmes rurales ayant bénéficié de nouvelles terres aménagées, et l’existence d’une politique nationale du secteur rural. Toutefois, d’énormes défis restent à relever.

C’est la raison pour laquelle il convient de s’y intéresser. A en croire le représentant du ministre de l’agriculture, ce projet de l’ONG WEP Burkina vient renforcer les actions du gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des femmes rurales agricultrices. L’appui du ministère de l’Agriculture comme des autres ministères partenaires (ministère de l’Environnement, ministère du Genre) est diversifié.

Les principales bénéficiaires étaient présentes

« Notre contribution sera d’accompagner le projet à travers de l’appui conseil technique. Parce que nos ministères ont des réseaux d’appui conseil au niveau des différentes localités à travers nos techniciens pour contribuer au renforcement des capacités, aux actions pratiques sur le terrain et également pour apporter des conseils et des orientations. Éventuellement, ces femmes et ces jeunes filles qui bénéficieront du projet peuvent bénéficier des autres appuis hors projet mais qui sont inscrits dans le cadre des actions du gouvernement en terme d’équipement. On accorde une attention particulière aux femmes productrices agricoles en les dotant de matériels agricoles, d’animaux de trait, de semences améliorées, de fertilisants et aussi en les formant » a indiqué M. Zongo.

Pascal Zongo a dit la disponibilité des ministères partenaires à accompagner WEP-Burkina pour une mise en œuvre réussie du projet

L’Imam Aboubacar Nabolé, s’est réjoui du choix porté sur leur village pour la mise en œuvre de ce projet. Il a invité les bénéficiaires à s’investir pleinement dans la mise en œuvre du projet. Tout comme son prédécesseur, la représentante des femmes, Mariam Ouédraogo, a loué l’initiative et a exprimé sa gratitude à l’ONG WEP Burkina qui les accompagne depuis de nombreuses années.

Créée en 2011, WEP Burkina œuvre pour la promotion et la protection de l’environnement au Burkina Faso tout en tenant compte de la participation et l’inclusion des femmes en particulier les plus vulnérables.

Aïssata Laure G. Sidibé
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