Après douze mois de formation, 876 employés et dirigeants d’entreprises, dont 237 femmes, ont vu leurs compétences en management des ressources humaines renforcées. Débutée en janvier 2022, cette formation a pris fin le 31 décembre de la même année. Elle marque également la fin de la phase 1 des 23 actions de formation du plan de renforcement des capacités des ressources humaines des entreprises et des organisations professionnelles exécutées par le patronat, durant les douze derniers mois dans cinq régions du Burkina Faso.

Selon Seydou Diakité, premier vice-président du CNPB, représentant le président, cette séance de formation s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la politique sectorielle d’enseignement et de formation techniques et professionnels (APOSE/EFTP) financé par le FAFPA à hauteur de 175 632 000 F CFA et piloté par le CNPB. Il a pour objectif de transmettre aux agents, cadres et chefs d’entreprises du secteur privé des connaissances pratiques, des techniques de base et des outils afin d’améliorer la gestion de leurs entreprises. Ces formations visent aussi à améliorer leur professionnalisme dans la production des biens et services au profit de l’économie nationale et, partant, accroître leurs parts de marchés et fidéliser leur clientèle.

Le présidium lors de cette cérémonie de remise d’attestations.

« Le monde est en perpétuel changement ; l’adaptation et le renforcement des ressources humaines est un impératif pour les entreprises qui veulent être ou rester leaders dans leur domaine. En effet, au cours de l’année 2021, l’identification des besoins de ses membres en formation réalisée par le CNPB, a montré que ce besoin en formation est présent et va crescendo. Ainsi, sur un échantillon d’entreprises et de groupements professionnels interrogés, la demande se chiffre à environ 270 thèmes de formation dans divers secteurs de planification, à savoir la transformation industrielle et artisanale, le commerce et les services marchands, la gouvernance administrative et locale, l’éducation et la formation, la gouvernance économique, la règlementation du travail, l’emploi, la protection sociale, la recherche et l’innovation, etc. Et il y a plus de 5 000 personnes à former », explique Seydou Diakité.

Pour le premier vice-président du CNPB, Le taux d’exécution physique global des actions de formation est de 100% et celui de la participation est à 110,74%. « Pour atteindre les objectifs de ce projet de formation, 23 actions de formation sur des thématiques stratégiques ont été mises en œuvre. A ce jour, toutes les activités de formation ont été réalisées. L’un des objectifs spécifiques du projet était de renforcer les capacités de 791 participants. A la fin du projet, les capacités de 876 employés et dirigeants d’entreprises, dont 237 femmes, ont été renforcées sur l’ensemble des 23 thématiques », a-t-il soutenu.

Conscients que les besoins sont énormes, le CNPB plaide auprès du gouvernement et des partenaires techniques et financiers pour plus de ressources allouées au FAFPA afin de mieux accompagner le patronat dans l’optique de la pérennisation des acquis du projet. Se réjouissant du bon déroulement de la mise en œuvre du projet en dépit du contexte difficile que vit le pays, Seydou Diakité a adressé ses vives félicitations aux bénéficiaires et renouvelé sa gratitude au gouvernement et aux partenaires techniques et financiers.

Seydou Diakité à gauche, premier vice-président du CNPB, remettant une attestation à un bénéficiaire.

Le ministre en charge de la Jeunesse, qui s’est fait représenter à cette cérémonie de remise d’attestations, a tenu à féliciter le patronat burkinabè pour cette initiative qui vise à renforcer les capacités de ses ressources humaines. Dans son discours lu par son représentant, il a exhorté le CNPB à amplifier cet élan et à inscrire ce choix dans la stratégie d’expansion des entreprises.

Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi a rassuré le patronat burkinabè de la disponibilité du gouvernement à accompagner le CNPB pour le rayonnement d’un secteur privé au profit du Burkina Faso. Tout en félicitant les bénéficiaires, il les a invités à mettre en pratique les acquis de leur apprentissage et à les partager avec leurs collègues qui n’ont pas pu prendre part à cette formation.

Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi a aussi rassuré que son département jouera sa partition car il est « convaincu qu’il n’y a pas de développement là où il n’y a pas d’hommes capables pour assumer les tâches et responsabilités que cela exige ».

Mamadou ZONGO
Lefaso.net